Liban - Q&R - Extrait du point de presse (9 février 2023)

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Q - Il y a deux jours, une réunion a eu lieu - qualifiée de « technique » - sur le Liban. Il n’y a pas eu de communiqué et on n’a rien pu obtenir. Est-ce que vous pouvez nous dire aujourd’hui quelques mots sur cette réunion ?

R - La réunion que vous évoquez était une réunion de hauts fonctionnaires, donc une réunion d’experts à caractère technique, comme nous en avons de très nombreuses avec nos partenaires sur tous les grands sujets et sur toutes les grandes priorités internationales. Elle n’avait pas de caractère décisionnel. Donc nous n’avons pas d’annonce à faire. Mais notre position sur le Liban est connue. Elle a été exprimée encore récemment par la ministre Catherine Colonna : les acteurs politiques libanais doivent prendre leurs responsabilités pour élire rapidement, conformément à la Constitution, un nouveau président - après plus de trois mois de vacance de la fonction - et pour former un gouvernement de plein exercice qui sera en mesure de mener les réformes dont le Liban a besoin, face à la grave crise qu’il traverse. Et la France, vous le savez, se tient aux côtés des Libanaises et des Libanais.

Q - Une autre question relative au Liban : est-ce que vous avez programmé une autre réunion, qui sera à un niveau plus ministériel, dans les semaines ou dans les mois qui viennent, faisant suite à ces réunions techniques ? J’imagine que ça prépare d’autres réunions ?

R - S’il y a d’autres réunions, elles seront annoncées le moment venu.

Q - J’ai une question par rapport au système bancaire libanais, … je discutais avec un collègue, à l’instant, avant de rentrer ici… Il a deux sœurs qui peinent effectivement à récupérer leur argent, ce qui pose problème, un problème à la fois social et économique. Pourquoi la France ne contribue pas ou hésite à mettre de l’ordre dans ce que j’appelle le système financier libanais ? Est-ce qu’il y a des réticences par rapport à la classe politique ? Une autre question en lien avec ce que je viens de dire : une enquête a été déclenchée en France contre le gouverneur Riad Salamé, par des associations anticorruption, menée par des avocats français etc. Que pense le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères par rapport à cette affaire ? Et quelle est l’aide probable, à la fois économique et politique pour les Libanais ? Merci.

R - Je l’ai dit tout à l’heure et je le redis, le Liban traverse en effet une crise extrêmement grave, dont la population libanaise est la première victime, dans sa vie quotidienne. Des réformes doivent être conduites. Et ces réformes ne pourront être conduites que si les responsables libanais prennent leurs responsabilités, qu’il s’agisse de l’élection d’un président ou d’un gouvernement de plein exercice, en mesure de conduire ces réformes. Donc je ne peux que renouveler avec force cet appel. Vous évoquez une procédure judiciaire. Comme vous le savez, je ne la commente pas. Nous nous tenons aux côtés des Libanais, mais aujourd’hui c’est aux responsables politiques libanais de prendre leurs responsabilités.