Présentation du Kirghizstan

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Présentation du pays

KIRGHIZSTAN {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République kirghize
Nature du régime : Présidentiel
Chef de l’Etat : Sadyr JAPAROV (né le 6 décembre 1968)

Données géographiques

Superficie : 199 900 km2
Capitale : Bichkek
Villes principales : Och, Djalal-Abad
Langues officielles : kirghize (langue d’Etat), russe (langue officielle)
Monnaie : Som (1E = 99,74 S au 29 mars 2021)
Fête nationale : 31 août (jour de l’indépendance)

Données démographiques

Population : 6,416 M en 2019
Taux de croissance démographique : 2,1% en 2020
Espérance de vie : 71 ans (UNESCO, 2019)
Taux d’alphabétisation : 99,6% (UNESCO, 2019)
Composition ethnique : Kirghizes (72,6%), Ouzbeks (14,5%), Russes (6,4%), Dounganes, Tadjiks, Ouïgours
Religions : Islam sunnite (85%), Christianisme (15%, dont orthodoxie et protestantisme)
IDH : 0,697

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le Kirghizstan est le seul des Etats d’Asie centrale à avoir choisi la voie de la démocratie parlementaire. Longtemps montré comme un modèle démocratique dans la région, il connaît des épisodes révolutionnaires récurrents (2005, 2010, 2020). Les élections législatives d’octobre 2020 entâchées d’irrégularités, ont été annulées. Les événements d’octobre ont conduit à la démission du Président Jeenbekov.

Les élections présidentielles de janvier 2021 ont alors porté au pouvoir M. Sadyr Japarov, élu avec 79% des voix, au terme d’une campagne libre et plurielle, bien organisée, bien qu’asymétrique. M. Japarov était sorti de prison à la faveur des mêmes événements survenus au cours des élections législatives d’octobre, et a ensuite endossé le rôle de président de la République kirghize par intérim, avant d’être officiellement élu à la tête de l’Etat.

Le Kirghizstan connaît une instabilité politique chronique depuis la chute de l’URSS, et a vu se succéder 21 Premiers ministres en 25 ans. Le Président Japarov a soumis au vote le 11 avril un projet de réforme de la Constitution visant à une plus grande présidentialisation du régime : la Constitution actuelle datait de 2016 et avait été réformée pour renforcer le rôle du Parlement afin de faire face à cette instabilité gouvernementale chronique. Ce projet de Constitution a fait l’objet d’un avis critique de la Commission de Venise du Conseil de l’Europe. Le nouveau gouvernement a quant à lui été formé en février 2021, c’est un gouvernement jeune et plutôt technocratique.

Sadyr Japarov a fait à son peuple la promesse de lutter contre la corruption, alors que l’achat massif de votes par l’oligarque Matraimov avait entraîné la chute du Président Jeenbekov en 2020. Ce scandale, révélé en 2019, avait dévoilé l’ampleur du phénomène de corruption dans le pays.

Le Kirghizstan est aussi un pays où régne une véritable liberté d’expression et de conscience religieuse. Les Kirghizes n’hésitent pas à exprimer dans la rue et les médias leur avis sur la gouvernance du pays et les sujets de société, en faisant un modèle assez unique dans la région.

Politique étrangère

Le Kirghizstan a entamé sous le mandat du Président Jeenbekov une politique d’amélioration des relations de voisinage, au moment où l’Ouzbékistan en faisait de même. La délimitation des frontières du Kirghizstan avec ses voisins reste un enjeu majeur pour ce petit pays : les frontières sont désormais totalement délimitées avec la Chine et le Kazakhstan et depuis fin mars 2021, avec l’Ouzbékistan (le dernier accord de délimitation totale de la frontière doit cependant être appliqué concrètement, et pourrait susciter des tensions au sein de la population des deux Etats). Il ne reste plus que la délimitation de ses frontières avec le Tadjikistan qui pose problème, en particulier dans la vallée de la Ferghana : des heurts très violents se sont produits entre le 29 avril et le 2 mai 2021.

Les relations du Kirghizstan avec ses voisins centrasiatiques sont compliquées par des ressources en eau et en énergie, mais une réelle dynamique de normalisation des relations entre les Etats d’Asie centrale semble à l’œuvre depuis quelques années. Le Kirghizstan est par ailleurs soucieux de diversifier ses partenaires et de se rapprocher de l’Union européenne pour équilibrer ses relations extérieures avec ses grands voisins. Le Kirghizstan est en effet tributaire de ses relations avec la Russie, allié historique et stratégique, et avec la Chine, qui est devenu en 2016 le premier partenaire économique du pays, dont il détient par ailleurs plus de la moitié de la dette extérieure.

A l’instar de ses voisins, le Kirghizstan est confronté à des enjeux sécuritaires : lutte contre le trafic de drogue en provenance de l’Afghanistan, criminalité organisée et menace du terrorisme islamique.

Le Kirghizstan a été le premier pays d’Asie centrale et de la CEI à adhérer à l’OMC en 1998. Il est également membre de plusieurs organisations régionales (Communauté des Etats indépendants (CEI), Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC), Union économique eurasiatique, Organisation de coopération de Shanghaï , Conseil turcique, l’Organisation de coopération économique (ECO)…)

Situation économique

Le Kirghizstan est une économie de montagne, ouverte (il est membre de l’OMC depuis 1998), peu diversifiée, fortement dépendante des exportations de métaux (environ 20% du PIB et 60% des exportations) et des transferts des travailleurs émigrés (30% du PIB), majoritairement installés en Russie. Ces transferts ont considérablement diminué du fait des conséquences économiques de la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19, entraînant une certaine paupérisation de la population. Le secteur agricole reste prépondérant et emploie la moitié de la population active. Le Kirghizstan est membre de l’Union économique eurasiatique depuis 2015.

Mise à jour : 5.05.21

Informations complémentaires