Présentation du Kirghizstan

Partager

Présentation du pays

KIRGHIZSTAN {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République kirghize
Nature du régime : présidentiel (depuis le changement de Constitution, le 7 mai 2021)
Chef de l’Etat : Sadyr Japarov (né le 6 décembre 1968)

Données géographiques

Superficie : 199 900 km2
Capitale : Bichkek
Villes principales : Och, Djalal-Abad
Langues officielles : kirghize (langue d’Etat), russe (langue officielle)
Monnaie : Som (1S = 0,01023 EUR au taux de chancellerie du 01/12/2023)
Fête nationale : 31 août (jour de la déclaration d’indépendance vis-à-vis de l’URSS)

Données démographiques

Population : 7 037 590 (Comité National des Statistiques de la République kirghize, fin 2023)
Taux de croissance démographique : 2,9% (Banque mondiale, 2022)
Espérance de vie : 72 ans (Banque mondiale, 2022)
Taux d’alphabétisation : 99,6% (UNESCO, 2019)
Composition ethnique : Kirghizes (72,6%), Ouzbeks (14,5%), Russes (6,4%), Dounganes, Tadjiks, Ouïgours
Religions : Islam sunnite (85%), Christianisme (15%, dont orthodoxie et protestantisme)
IDH : 0,692 (PNUD, 2021)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Longtemps montré comme un modèle démocratique dans la région, le Kirghizstan connaît cependant de récurrents épisodes révolutionnaires (2005, 2010, 2020) donnant lieu à des violences. Les élections législatives du 4 octobre 2020 ont ainsi dû être annulées et les manifestations de rue contre le pouvoir ont conduit à la démission du Président Jeenbekov.

L’élection présidentielle anticipée du 10 janvier 2021 a porté au pouvoir Sadyr Japarov, élu avec 79% des voix, au terme d’une campagne libre et plurielle, bien qu’asymétrique (S. Japarov disposait en effet de larges moyens financiers et d’une bien plus grande visibilité dans l’espace public que les 17 autres candidats). Le nouveau chef de l’Etat était sorti de prison à la faveur des émeutes survenues après les élections législatives d’octobre, et a ensuite endossé le rôle de président de la République kirghize par intérim avant d’être officiellement élu à la tête de l’Etat.

Outre le scrutin présidentiel, les électeurs se sont prononcés le même jour en faveur d’une réforme de la Constitution (ensuite votée en avril 2021) destinée à accroître les pouvoirs présidentiels. Alors que le parlement sortant a été prolongé, de nouvelles élections législatives se sont tenues le 28 novembre 2021, remportées majoritairement par les partis soutenant le nouveau pouvoir.

Le Kirghizstan est l’unique pays d’Asie centrale ayant choisi la voie de la démocratie parlementaire, mais le poids de l’exécutif a toutefois été considérablement accru par la réforme constitutionnelle que le président Japarov a fait voter en avril 2021. Celle-ci prévoit désormais la possibilité de deux quinquennats présidentiels consécutifs, contre un mandat unique de six ans auparavant.

Politique étrangère

Le Kirghizstan a entamé sous le mandat du Président Jeenbekov une politique d’amélioration des relations de voisinage, au moment où l’Ouzbékistan en faisait de même. La délimitation des frontières du Kirghizstan avec ses voisins reste un enjeu majeur pour ce petit pays : les frontières sont désormais totalement délimitées avec la Chine, le Kazakhstan et depuis 2022 avec l’Ouzbékistan. Il ne reste plus que la délimitation de ses frontières avec le Tadjikistan qui pose problème, en particulier dans la vallée de la Ferghana.
Jusqu’à récemment, les relations du Kirghizstan avec ses voisins centrasiatiques étaient malaisées, notamment sur la question du partage des frontières et des ressources en eau et en énergie, mais une dynamique de normalisation des relations entre les Etats d’Asie centrale est à l’œuvre depuis quelques années. Le Kirghizstan est par ailleurs soucieux de diversifier ses partenaires et de se rapprocher de l’Union européenne pour équilibrer ses relations extérieures avec ses grands voisins. Le Kirghizstan est en effet tributaire de ses relations avec la Russie, allié historique et stratégique, et avec la Chine, qui est devenu en 2016 le premier partenaire économique du pays, dont il détient par ailleurs près de 42% de la dette extérieure.

A l’instar de ses voisins, le Kirghizstan est confronté à des enjeux sécuritaires : lutte contre le trafic de drogue en provenance de l’Afghanistan, criminalité organisée et menace de terrorisme islamique.

Le Kirghizstan a été le premier pays d’Asie centrale et de la CEI à adhérer à l’OMC en 1998. Il est également membre de plusieurs organisations régionales : Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), Communauté des Etats indépendants (CEI), Organisation du Traité de Sécurité collective (OTSC), Union économique eurasiatique (UEEA), Organisation de coopération de Shanghai (OCS), Organisation des Etats turciques (OET) ainsi qu’Organisation de coopération économique (ECO).

Situation économique

Le Kirghizstan est une économie essentiellement de services (60% du PIB) et d’agriculture (15% du PIB, élevage principalement), ouverte (le pays est membre de l’OMC depuis 1998), peu industrialisée, fortement dépendante de ses exportations de métaux et des transferts de fonds de ses travailleurs émigrés (25% de son PIB en 2023), majoritairement installés en Russie. Le Kirghizstan, qui est membre de l’Union économique eurasiatique depuis 2015, a connu une solide croissance en 2021 (5,1%), 2022 (9%) puis 2023 (6,3%), après une forte récession en 2020 (récession de 7,1%).

Mise à jour : 19.03.24

Informations complémentaires