Communiqué conjoint issu de la rencontre du Ministre avec ses homologues égyptien et jordanien sur la question palestinienne et la situation à Gaza (Le Caire, 30 mars 2024)

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Les ministres des Affaires étrangères de la République arabe d’Égypte, de la République française et du Royaume hachémite de Jordanie se sont réunis le 30 mars 2024 au Caire pour discuter de la question palestinienne et de la situation à Gaza.

Les ministres :

  • ont appelé à un cessez-le-feu immédiat et permanent dans la bande de Gaza et ont exigé la pleine mise en œuvre des résolutions 2712, 2720 et 2728 du Conseil de sécurité, y compris la facilitation de l’accès humanitaire à Gaza et la libération immédiate de tous les otages.
  • ont condamné toutes les violations et abus du droit international et du droit international humanitaire.
  • ont mis en garde contre les conséquences horribles de la situation humanitaire, de la famine et de l’effondrement du système de santé dans la bande de Gaza, et ont souligné leur opposition à toute tentative de transfert forcé et de déplacement du peuple palestinien, illégale au regard du droit international.
  • ont souligné l’importance du rôle de l’Égypte dans les efforts visant à réduire les souffrances de la population civile à Gaza ainsi que dans les négociations portant sur les questions de cessez-le-feu, des otages et des détenus.
  • ont appelé à la mise en œuvre des mesures conservatoires décidées par la Cour internationale de Justice le 26 janvier et le 28 mars 2024.
  • ont appelé à un accès rapide, sûr et sans entrave de l’aide humanitaire à grande échelle, directement à la population civile dans le besoin, dans et à travers toute la bande de Gaza, et ont demandé à Israël de lever tous les obstacles, d’autoriser et de faciliter l’utilisation de tous les points de passage terrestres et d’augmenter leurs capacités en vue d’élargir le flux de l’aide humanitaire conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
  • ont salué les efforts indispensables des Nations-Unies et de ses agences, y compris l’UNRWA, qui jouent un rôle essentiel dans la fourniture d’une aide humanitaire vitale à la population civile de la bande de Gaza, et ont réitéré l’importance du respect et de la protection de tout le personnel humanitaire et la garantie de leur accès et de leur liberté de mouvement vers et dans toute la bande de Gaza, y compris dans la partie nord.
  • se sont opposés à toute attaque militaire contre Rafah, qui abrite 1,5 million de déplacés Palestiniens, puisque toute attaque contre Rafah entraînerait de lourdes pertes humaines et aggraverait la situation humanitaire désastreuse dans la bande de Gaza.
  • ont appelé au maintien inchangé du statu quo des Lieux saints de Jérusalem, y compris le rôle du ministère jordanien des Awqaf de Jérusalem sous la tutelle hachémite, et ont exprimé leur profonde préoccupation face à la pression croissante contre les communautés chrétiennes et musulmanes de Jérusalem.
  • ont souligné l’impératif de la mise en œuvre de la solution à deux États basée sur les résolutions pertinentes de l’ONU, y compris la création d’un État palestinien indépendant, souverain, unifié et viable sur la base des lignes de 1967, visant à ce qu’Israël et la Palestine vivent côte à côte dans la paix et la sécurité.
  • ont souligné la nécessité pour le Conseil de sécurité d’aborder la situation sur le terrain ainsi que le volet politique du conflit israélo-palestinien, dans lequel la France, en tant que membre permanent du Conseil, est attachée.

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