Le Traité du Quirinal

Partager

Le principe d’un traité de coopération bilatérale renforcée entre la France et l’Italie a été lancé en janvier 2018 par le président de la République française Emmanuel Macron et le président du Conseil italien Paolo Gentiloni.

Pourquoi un traité entre nos deux pays ?

Ce traité vise à mieux structurer une relation particulièrement dense, en réaffirmant nos valeurs et principes communs, en établissement des mécanismes de consultation et en favorisant des coopérations dans un grand nombre de domaines, avec une attention particulière pour la jeunesse.

Le souhait de mettre en place ce traité se fonde d’abord sur le constat d’une grande proximité de nos deux pays à bien des égards, fondée notamment sur :
1. L’ampleur de l’amitié qui unit la France et l’Italie, ancrée dans l’histoire et renforcée par des échanges et coopérations très riches dans de nombreux domaines : politique, social, culturel, économique, industriel et commercial, transports, défense, environnement, recherche, numérique, énergie et coopération transfrontalière ;
2. Un attachement partagé au multilatéralisme et à un ordre et des échanges internationaux fondés sur des règles, ainsi qu’à la défense des principes fondamentaux à l’échelle mondiale : paix, sécurité, liberté, égalité, respect des droits de l’Homme, de la démocratie et de l’Etat de droit ;
3. Un engagement commun en faveur du développement durable, de la défense du climat et de la biodiversité ;
4. La nécessité d’une coopération renforcée en Méditerranée et sur l’arc alpin ;
5. Un engagement commun et une même ambition pour l’Europe ;

Que contient-il ?

Le traité lui-même, composé d’un préambule et de 12 articles, fixe dans différents domaines des objectifs de consultation et de coopération renforcée : affaires étrangères, sécurité et défense, affaires européennes, coopération économique, industrielle et numériques, développement durable et inclusif, spatial, enseignement, recherche et innovation, culture jeunesse et société civile, coopération transfrontalière.
Pour chacun de ces domaines, il fixe des engagements : par exemple pour la mise en place d’initiatives conjointes, de rencontres régulières, de processus de concertation, afin de forger un « réflexe franco-italien » dans la plupart des domaines de notre coopération.

Quelques mesures phares

1. Approfondissement de la relation en matière de défense : relance d’un Conseil franco-italien de défense et sécurité (2+2), associant les ministres de la défense et des affaires étrangères ; synergie en matière capacitaire et opérationnelle, sous forme par exemple d’accompagnement réciproques de nos groupes aéronavals ;

2. Création, d’un service civique commun franco-italien, dont la première cohorte de 150 jeunes est prévue dès 2022 ;

3. Développement des mobilités de nos étudiants, élèves, apprentis : développement des filières Esabac, doublement du nombre d’élèves bénéficiant d’une mobilité d’ici 2025 ; lancement d’un premier campus des métiers franco-italien en 2022 ;

4. Renforcement des échanges entre industries culturelles, et notamment organisation en 2022 d’un forum franco-italien « entreprendre dans la culture » ;

5. Mise en place d’un programme d’appui conjoint à l’innovation technologique pour les PME et start-up pour stimuler leur coopération transfrontalière ;

6. Création d’une unité opérationnelle franco-italienne pour la gestion des grands événements ou la contribution à des missions internationales de police ;

7. Création d’un comité de coopération transfrontalière et lancement des négociations sur un accord de coopération sanitaire transfrontalier.

Consulter le texte intégral du traité

En savoir plus sur le site de la présidence de la République française

Mise à jour : 26 novembre 2021

Informations complémentaires