Retour sur la Conférence de Paris pour la paix au Proche-Orient - (15.01.2017)
Le résumé de la journée par Romain Nadal, porte-parole du Ministère des Affaires étrangères et du Développement international
La conférence de presse de Jean-Marc Ayrault
L’allocution du Président François Hollande
Le discours d’ouverture de Jean-Marc Ayrault
La conférence en images
Le discours d’ouverture de Jean-Marc Ayrault
Monsieur le Secrétaire général de la Ligue des États arabes,
Monsieur le Représentant spécial des Nations unies
Monsieur le Secrétaire général de l’Organisation de la Coopération islamique,
Madame la Haute représentante de l’Union européenne,
Mesdames et Messieurs les vice-Premiers ministres,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs, Chers Amis,
Je vous remercie d’être ici à Paris en ce dimanche 15 janvier et je vous remercie aussi pour votre contribution et pour votre participation.
C’est un honneur pour la France de vous recevoir à l’occasion de cette conférence internationale, que je crois utile pour faire avancer un objectif commun, un objectif juste : celui d’une paix équitable et durable entre Israéliens et Palestiniens.
Si nous sommes réunis si nombreux c’est parce que nous avons tous conscience de l’urgence de la situation. Et nous avons aussi tous conscience de nous mobiliser collectivement pour redonner un élan indispensable au processus de paix.
Nous sommes au lendemain du 25e anniversaire de la conférence de Madrid et, plus que jamais, il est indispensable de résoudre ce conflit. Vingt-cinq ans depuis Madrid, c’est dire le chemin qu’il reste à parcourir.
Je suis parfaitement conscient de certaines réserves exprimées à l’encontre de cette conférence et de certains doutes quant à son opportunité à ce moment précis. Mais, d’une part, la France n’a pas d’autres motivations que d’être utile à la paix et, d’autre part - nous le savons tous - la situation sur le terrain est telle qu’il n’y pas de temps à perdre.
Vous le savez, la France s’est engagée, de bonne foi, depuis plus d’un an dans une initiative pour tenter de sortir de l’impasse actuelle. La première étape a été la réunion ministérielle du 3 juin. Cette réunion a permis de réaffirmer notre soutien collectif à la solution de deux États et notre détermination à lancer un travail pour élaborer une contribution globale de la communauté internationale à la paix. Cette contribution c’est, je crois, notre mission collective.
À la suite de cette réunion du 3 juin, la mobilisation internationale s’est intensifiée. Beaucoup d’entre vous se sont impliqués concrètement et je tiens ici à les remercier chaleureusement pour leur action et leur engagement.
Je remercie en particulier la Suède, l’Allemagne, la Norvège et l’Union européenne, qui ont travaillé sur des thèmes clé pour la viabilité de la solution des deux États : le dialogue des sociétés civiles israélienne et palestinienne, le soutien au renforcement des capacités du futur État palestinien et les incitations économiques dont pourraient bénéficier la totalité de cette région, en particulier les Israéliens comme les Palestiniens en cas d’accord de paix. Je laisserai, dans quelques instants, la parole à ceux qui ont accepté d’animer ces groupes de travail et de propositions.
Je voudrais aussi mentionner les États-Unis et j’aurai d’ailleurs l’occasion, cet après-midi, de dire toute l’appréciation de la France pour l’action infatigable de John Kerry sur ce dossier. J’aurai l’occasion aussi de de saluer le travail du Quartet dans son ensemble et de remercier l’Égypte pour les efforts qu’elle fait. Conformément à leur engagement de longue date sur cette question, tous ont œuvré à fournir de nouvelles occasions de dialogue entre les parties et ont contribué à créer un climat plus apaisé.
La mobilisation n’a cessé de s’élargir depuis le 3 juin dernier. Dès le départ, notre objectif était, conformément à l’approche ouverte qui n’a cessé de guider notre action, de permettre à toutes les bonnes volontés de jouer le rôle qui leur revient pour œuvrer à la paix et au dialogue. Je les salue aujourd’hui.
Cette mobilisation commune a déjà produit des résultats importants. La question israélo-palestinienne a été remise à l’ordre du jour international, après plus de deux ans d’éclipse, dans un contexte où de nombreuses crises continuent de déchirer cette région. La solution des deux États, si menacée aujourd’hui, et la nécessité de la préserver, ont été réaffirmées avec force par la résolution 2334 qu’a adoptée le conseil de sécurité des Nations unies le 23 décembre dernier.
Ce n’est donc pas le moment de s’arrêter, car l’urgence demeure. Les parties restent très éloignées, dans une relation de défiance qui est particulièrement dangereuse. Nul n’est à l’abri d’une nouvelle explosion de violence. Notre responsabilité collective est désormais de parvenir à amener Israéliens et Palestiniens à se remettre autour d’une même table pour négocier. Nous savons que c’est difficile. Mais il n’y a pas d’alternative. Car seule une négociation permettra in fine de réaliser la solution des deux États et d’apporter enfin la paix et la sécurité au Proche-Orient.
Mesdames et Messieurs les Représentants de vos nations qui avez accepté d’être là ce matin ainsi que les organisations internationales, je voudrais rappeler l’objectif de cette rencontre d’aujourd’hui.
L’objectif est triple, et c’est le message de la déclaration que je souhaite que nous adoptions à l’issue de cette réunion :
Le premier objectif, c’est de redire avec force que la solution des deux États est la seule possible, la seule qui permette de répondre aux aspirations légitimes et aux droits des deux parties.
Le second, c’est de marquer notre disposition collective à contribuer concrètement à recréer les conditions d’une négociation entre les parties, en présentant notamment un ensemble de contributions et d’incitations concrètes proposées par la communauté internationale sur lesquelles nous avons tous pu travailler et chacun apporter sa contribution.
Enfin, troisième objectif, c’est de tracer des pistes d’action pour les semaines et mois à venir, afin de poursuivre notre mobilisation et de réouvrir un horizon politique, qui ne peut être celui d’une occupation indéfinie et d’explosions régulières de violences.
Bien entendu, nous maintiendrons notre effort de transparence avec les parties, comme nous avons toujours veillé à le faire jusqu’à présent. Les nombreuses visites que le président de la République, le Premier ministre, mon envoyé spécial Pierre Vimont et moi-même avons effectuées en Israël et en Palestine, témoignent de cet effort.
Nous sommes prêts à leur présenter, sans délais, les résultats de la conférence et en ce qui me concerne je suis disponible pour aller expliquer les conclusions de nos travaux ainsi que nos préconisations. Ceci afin de créer ou de récréer un climat de confiance. C’est une contribution essentielle et cette conférence part d’un a priori, celle de notre sincérité et de la disponibilité de la communauté internationale pour la paix. Nous n’avons pas d’autres buts ni espérances. Mais cette espérance de la paix c’est l’espérance des peuples israélien et palestinien et des peuples du Moyen-Orient. C’est aussi l’espérance de tous les peuples qui veulent que les questions qui n’ont que trop duré, que les drames qui se renouvellent sans cesse et que les tragédies qui font tant de morts et de victimes cessent enfin. Et que cette région du monde puisse, enfin, vivre en paix et profiter aussi de la prospérité. C’est, je le crois, ce que les peuples attendent avec sincérité.
Parfois, il faut aider et créer un contexte et un climat et c’est le sens de cette réunion. Et j’espère que ce qui sera retenu de nos travaux, c’est que nous sommes venus ici à Paris tous ensemble pour tendre la main aux bonnes volontés pour qu’enfin elles puissent aussi la saisir pour négocier la paix pour l’avenir. Merci encore une fois de votre présence.
Allocution du Président de la République à l’occasion de la Conférence pour la paix au Proche-Orient.
Madame la Haute représentante de l’Union européenne,
Mesdames, messieurs qui représentez ici les organisations internationales,
Mesdames, messieurs les ministres des Affaires étrangères,
Mesdames, messieurs les ambassadeurs,
Mesdames, messieurs,
Je veux d’abord vous remercier d’être nombreux pour cette conférence, répondant à l’invitation que je vous avais lancée il y a un an. Car il y a un an, la France décidait de prendre une initiative pour la paix au Proche-Orient.
Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc AYRAULT a porté inlassablement cette volonté de donner une perspective. Et je me suis moi-même entretenu avec la plupart des chefs d’Etat et de gouvernement de la région et au-delà.
Il y a eu cette réunion ministérielle le 3 juin, elle a constitué une étape importante puisque nous sommes aujourd’hui réunis dans le cadre de cette conférence.
L’initiative que la France a lancée et à laquelle vous avez pleinement adhérés, c’était d’abord une alerte, car la solution des deux Etats, celle sur laquelle la communauté internationale s’était retrouvée depuis plusieurs années apparaît menacée.
Elle l’est physiquement sur le terrain par l’accélération de la colonisation, elle l’est politiquement par l’affaiblissement progressif du camp de la paix, elle l’est moralement par la méfiance qui s’accumule entre les parties et bien sûr qu’exploitent les extrémistes. Elle l’est enfin par les terroristes eux-mêmes qui ont toujours redouté la perspective d’un accord israélo-palestinien.
L’attentat qui a frappé Jérusalem le 8 janvier dernier en est la manifestation la plus abjecte et qui mérite d’être condamnée par tous.
Voilà pourquoi il était si important de prendre et de reprendre l’initiative. Certes, les guerres en Irak, en Syrie, au Yémen, la lutte contre Daesh ont à juste raison mobilisé la communauté internationale ces derniers mois, voire ces dernières années. Et ont pu laisser penser qu’il était moins urgent de se préoccuper du processus de paix au Proche-Orient, qu’il pouvait attendre.
Mais comment penser que le Moyen-Orient pourra retrouver sa stabilité, si on ne traite pas le plus ancien de ses conflits ? car il continue de servir de prétexte aux criminels qui enrôlent des esprits égarés.
Voilà pourquoi le monde ne peut pas, ne doit pas se résigner au statu quo. Votre présence aujourd’hui, avec 70 Etats et organisations internationales représentés, est la preuve que nous ne renonçons à rien et que nous voulons avancer.
Il y a eu le rapport du Quartet qui rassemble les Nations Unies, l’Union européenne, les Etats-Unis et la Russie le 1er juillet dernier, qui avait déjà mis en garde le monde contre le risque que s’installe la réalité d’un seul Etat.
Il y a eu ensuite la résolution du Conseil de sécurité adoptée sans aucune opposition parmi ses 15 membres, et qui a réaffirmé le soutien international à la solution des deux Etats. C’est pour nous tous un point d’appui.
Je salue également le discours qu’a tenu John KERRY ces derniers jours et qui est venu encore renforcer cette prise de conscience.
Dans la région, je constate que la solution des deux Etats continue de bénéficier d’un soutien large, au-delà des différences souvent importantes qui peuvent exister sur d’autres sujets. Et ce qui vaut pour la région vaut également pour le monde.
La solution des deux Etats n’est pas le rêve d’un système d’hier, c’est encore, c’est toujours l’objectif de la communauté internationale dans toute sa diversité pour l’avenir.
Je voudrais donc avec cette conférence inscrire la question du Proche-Orient à l’agenda international. Mais je veux être clair sur nos intentions. Il n’est pas question de dicter aux parties les paramètres du règlement, comme certains l’ont prétendu pour disqualifier nos efforts. Je réaffirme ici que seules des négociations directes entre les Israéliens et les Palestiniens peuvent conduire à la paix. Nul ne le fera à leur place.
C’est à leurs dirigeants de s’entendre et de convaincre leur population des compromis nécessaires. Par le passé, je le rappelle, les avancées ont toujours été le produit de discussions, et les blocages toujours la résultante de l’absence de dialogue.
Notre contribution aujourd’hui doit être de donner des garanties et des encouragements.
C’était déjà ce que nous avions voulu à travers la réunion du 3 juin, avec une réflexion menée dans trois groupes de travail, que vous avez poursuivie aujourd’hui, sur le volet économique, sur la question des capacités du futur Etat palestinien et sur la mobilisation des sociétés civiles israélienne et palestinienne.
Vous y avez ajouté une réflexion sur les incitations que la communauté internationale pourrait apporter aux deux parties en cas de règlement du conflit. Cette méthode a permis d’identifier de nombreux projets, publics et privés, dans le domaine des infrastructures urbaines, des transports ou de l’énergie.
Ce travail a également mis en évidence le renforcement des relations économiques et commerciales qu’induirait la paix entre les deux parties ; et le partenariat privilégié qui pourrait encore s’amplifier avec l’Union européenne.
Je sais ce que l’on a dit de cette conférence. Il y a toujours les sceptiques, ils sont nombreux, il y a ceux qui ne veulent jamais qu’une initiative soit prise parce qu’ils en préparent une autre.
Je sais ce que l’on a dit de cette conférence, qu’elle pourrait être une naïveté, comment imaginer parler de la paix aujourd’hui quand la guerre déchire une grande partie du Moyen-Orient ?
On a dit même que ça pouvait être une futilité, presque un supplément d’âme que nous viendrions ici introduire dans les relations internationales.
Je vous l’affirme ici, la naïveté ce serait de croire que le rapprochement entre Israël et ses voisins, si nécessaire, serait possible sans avancer vers la paix entre Israéliens et Palestiniens.
Et le cynisme, ce serait de s’enfoncer dans le statu quo, pour espérer ensuite un dérèglement de la situation qui justifierait tous les excès.
Il y a un moment où la communauté internationale doit rappeler non seulement les devoirs qu’elle la pour la paix, m ais les droits aussi qui sont ceux attachés aux peuples ; et surtout rappeler l’enjeu de la sécurité : la sécurité pour Israël, la sécurité pour l’ensemble de la région, la sécurité aussi pour les Palestiniens.
Notre initiative, elle est faite pour être utile, elle est faite pour aider et non pas compliquer, elle est faite pour unir et non pas diviser.
Depuis un an, nous avons beaucoup consulté, nous nous sommes régulièrement retrouvés. Nous avons associé à nos travaux 150 organisations israéliennes et palestiniennes ; et nous avons constaté que les bonnes volontés étaient toujours là. Cette disponibilité doit conduire les dirigeants à prendre leurs responsabilités.
C’est aussi pour la stabilité du monde que nous agissons et n’avons pas d’autre intérêt. Et nous aurions tous à souffrir si les peuples du monde arabe et musulman renonçaient, pour des raisons différentes, à la solution des deux Etats.
Voilà notre message, il intervient au moment où une nouvelle administration s’apprête à rentrer en fonctions à Washington. Plus de 20 ans après la signature des accords d’Oslo, chacun doit bien savoir quelle est la leçon que nous tirons de l’histoire. Chacun doit bien comprendre quel est l’enjeu et que rien ne peut être improvisé ou bouleversé.
Il y a un effort qui a été engagé il y a des années, il doit se poursuivre. Il est légitime, il est nécessaire que la communauté internationale réfléchisse sérieusement à la meilleure manière d’accompagner la solution des deux Etats. J’affirme ici que cette solution est la seule possible pour la paix et pour la sécurité.
Je vous remercie tous d’y avoir contribué par votre présence, par vos travaux, par votre inspiration aujourd’hui à Paris.
Merci.
Le dossier de presse de la Conférence de Paris pour la paix au Proche-Orient.
Conférence pour la paix au Proche-Orient - Déclaration conjointe
(Traduit de l’anglais - accès à la version anglaise)
I) À la suite de la réunion ministérielle organisée à Paris le 3 juin 2016, les Participants se sont rencontrés à Paris le 15 janvier 2017 afin de réaffirmer leur soutien au règlement juste, durable et global du conflit israélo-palestinien. Ils ont rappelé que le seul moyen de parvenir à une paix durable était une solution négociée avec deux États, Israël et la Palestine, vivant côte à côte en paix et en sécurité.
Ils ont souligné qu’il était important que les parties réaffirment leur engagement en faveur de cette solution, prennent des mesures urgentes afin d’inverser les évolutions négatives actuelles sur le terrain, notamment la poursuite des actes de violence et des activités de colonisation, et lancent des négociations directes significatives.
Ils ont rappelé que la solution des deux États négociée devait respecter les aspirations légitimes des deux parties, y compris le droit des Palestiniens à un État et à la souveraineté, mettre fin complètement à l’occupation commencée en 1967, répondre aux besoins de sécurité d’Israël et résoudre toutes les questions relatives au statut final sur le fondement des résolutions 242 (1967) et 338 (1973) du Conseil de sécurité des Nations Unies, et ils ont également rappelé les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité.
Ils ont souligné l’importance de l’Initiative arabe de paix de 2002 comme cadre global pour le règlement du conflit israélo-arabe, contribuant ainsi à la paix et à la sécurité de la région.
Ils ont salué les efforts déployés pour faire progresser la paix au Proche-Orient, notamment l’adoption de la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies le 23 décembre 2016, qui a clairement condamné les activités de colonisation, l’incitation à la violence et tous les actes de violence et de terrorisme, et ils ont appelé les deux parties à prendre des mesures pour faire progresser la solution des deux États sur le terrain ; les recommandations du Quartet, le 1er juillet 2016 ; et les principes énoncés par le Secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique le 28 décembre 2016.
Ils ont noté qu’il était important de répondre à la situation dramatique dans la Bande de Gaza dans le domaine humanitaire et de la sécurité et ils ont appelé à prendre rapidement des mesures pour améliorer la situation.
Ils ont rappelé qu’il était important que les Israéliens et les Palestiniens respectent le droit international, notamment le droit humanitaire international et les droits de l’Homme.
II) Les Participants ont souligné le potentiel pour les deux parties d’un accord de paix en matière de sécurité, de stabilité et de prospérité. Ils se sont déclarés prêts à déployer les efforts nécessaires pour parvenir à la solution des deux États, ainsi qu’à contribuer de manière substantielle aux arrangements visant à assurer la viabilité d’un accord de paix négocié, en particulier concernant les incitations politiques et économiques, le renforcement des capacités de l’État palestinien et le dialogue avec la société civile. Ces incitations pourraient inclure, notamment :
- un partenariat spécial privilégié avec l’Union européenne ; d’autres incitations politiques et économiques et une participation plus importante du secteur privé ; le soutien des efforts ultérieurs mis en œuvre par les parties pour améliorer la coopération économique ; la poursuite du soutien financier à l’Autorité palestinienne afin de bâtir les infrastructures d’une économie palestinienne viable ;
- le soutien et le renforcement des mesures prises par les Palestiniens pour exercer leurs responsabilités étatiques par la consolidation de leurs institutions et de leurs capacités institutionnelles, y compris en termes de services ;
- la tenue de forums réunissant les sociétés civiles israélienne et palestinienne, afin d’améliorer le dialogue entre les parties, de raviver le débat public et de renforcer le rôle de la société civile des deux côtés.
III) Se projetant vers l’avenir, les Participants :
- invitent les deux parties à réaffirmer officiellement leur engagement en faveur de la solution des deux États, se dissociant ainsi de ceux qui rejettent cette solution ;
- appellent chaque partie à manifester, de manière indépendante, par des politiques et des actions, un engagement sincère en faveur de la solution des deux États et à s’abstenir d’actions unilatérales qui préjugeraient de l’issue des négociations sur les questions liées au statut final, en particulier concernant entre autres Jérusalem, les frontières, la sécurité et les réfugiés, actions unilatérales qu’ils ne reconnaîtront pas ;
- se félicitent de la perspective d’une coopération accrue entre le Quartet, les membres de la Ligue des États arabes et d’autres acteurs pertinents, afin de poursuivre les objectifs de la présente Déclaration.
Dans le prolongement de la conférence, les Participants intéressés, se déclarant prêts à évaluer les progrès accomplis, ont décidé de se réunir à nouveau avant la fin de l’année pour aider les deux parties à progresser sur la voie de la solution des deux États par la négociation.
La France informera les parties du soutien collectif et de la contribution concrète de la communauté internationale à la solution des deux États, qui figurent dans la présente Déclaration conjointe.