Israël / Territoires palestiniens - Déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères de la France et de 25 autres Etats sur la situation dans les Territoires palestiniens (21 juillet 2025)

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Nous, signataires de la présente déclaration, nous unissons pour adresser un message simple et urgent : la guerre à Gaza doit cesser immédiatement.

La souffrance des civils à Gaza a atteint des proportions dramatiques. Le mode de fourniture de l’aide adopté par le gouvernement israélien est dangereux, alimente l’instabilité et prive les Gazaouis de leur dignité humaine. Nous condamnons le rationnement de l’aide humanitaire et les massacres inhumains de civils, y compris d’enfants, tentant de satisfaire leurs besoins les plus essentiels en eau et en nourriture. Il est horrible que plus de 800 Palestiniens aient été tués alors qu’ils cherchaient de l’aide. Le refus du gouvernement israélien de fournir une aide humanitaire essentielle à la population civile n’est pas acceptable. Israël doit respecter ses obligations en vertu du droit international humanitaire.

Les otages détenus de manière cruelle par le Hamas depuis le 7 octobre 2023 continuent de souffrir terriblement. Nous condamnons leur détention prolongée et appelons à leur libération immédiate et sans condition. Un cessez-le-feu négocié représente le meilleur espoir de les ramener à la maison et de mettre un terme à l’angoisse de leurs proches.

Nous appelons le gouvernement israélien à lever immédiatement les restrictions qu’il impose à l’acheminement de l’aide humanitaire et à permettre de toute urgence aux Nations Unies et aux ONG humanitaires d’accomplir leur travail vital efficacement et en toute sécurité.

Nous appelons l’ensemble des parties à protéger les populations civiles et à s’acquitter des obligations qui découlent du droit international humanitaire. Les propositions visant à déplacer la population palestinienne vers une « ville humanitaire » sont absolument inacceptables. Le déplacement forcé permanent constitue une violation du droit international humanitaire.

Nous nous opposons fermement à toute tentative de changement territorial ou démographique dans les territoires palestiniens occupés. Le projet de colonie E1 annoncé par l’administration civile israélienne, s’il était mis en œuvre, diviserait en deux un état palestinien, ce qui constituerait une violation flagrante du droit international et porterait gravement atteinte à la solution des deux États. En parallèle, la construction de colonies s’est accélérée en Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, et les actes de violence des colons à l’encontre des Palestiniens se multiplient. Cela doit cesser.

Nous exhortons les parties et la communauté internationale à s’unir dans un effort commun pour mettre un terme à cet effroyable conflit, en instaurant un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent. Rien ne justifie de nouvelles effusions de sang.  Nous réaffirmons notre plein soutien aux efforts des États-Unis, du Qatar et de l’Égypte pour parvenir à cet objectif.

Nous sommes prêts à prendre de nouvelles mesures pour soutenir un cessez-le-feu immédiat et une trajectoire politique vers la sécurité et la paix des Israéliens et des Palestiniens et de l’ensemble de la région.

La présente déclaration a été signée par :

  • les ministres des Affaires étrangères de l’Australie, de l’Autriche, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l’Espagne, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de la Grèce, de l’Irlande, de l’Islande, de l’Italie, du Japon, de la Lettonie, de la Lituanie, du Luxembourg, de la Norvège, de la Nouvelle-Zélande, des Pays-Bas, de la Pologne, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Slovénie, de la Suède et de la Suisse
  • et la commissaire européenne chargée de l’égalité, de l’état de préparation et de la gestion des crises.