Conférence internationale de haut niveau des Nations Unies - Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États (29 juillet 2025)

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Déclaration des coprésidents de la conférence : République française et Royaume d’Arabie saoudite,

et des coprésidents des groupes de travail :

République fédérative du Brésil, Canada, République arabe d’Égypte, Royaume d’Espagne, République d’Indonésie, Irlande, République italienne, Japon, Royaume hachémite de Jordanie, États-Unis du Mexique, Royaume de Norvège, État du Qatar, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d’Irlande du Nord, République du Sénégal, République de Turquie, Ligue des États arabes et Union européenne.

Nous, chefs d’États et de gouvernement et représentants, nous sommes réunis au siège des Nations Unies à New York du 28 au 30 juillet 2025, à un moment d’une importance historique pour la paix, la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient.
Nous sommes convenus de prendre ensemble des mesures pour mettre fin à la guerre à Gaza, parvenir à un règlement juste, pacifique et durable du conflit israélo-palestinien reposant sur une mise en œuvre véritable de la solution des deux États, et bâtir un avenir meilleur pour les Palestiniens, les Israéliens et l’ensemble des peuples de la région.

Les événements récents ont montré, une fois de plus et plus que jamais, le coût humain terrible et les graves implications pour la paix et la sécurité régionales et internationales d’un conflit persistant au Moyen-Orient. En l’absence de mesures décisives en faveur de la solution des deux États et de garanties internationales solides, le conflit s’aggravera et la paix régionale demeurera impossible à atteindre.

Nous avons réaffirmé notre condamnation de toutes les attaques contre des civils, par toute partie au conflit, notamment des actes de terrorisme et des attaques indiscriminées, et de toutes les attaques contre des biens civils, des actes de provocation, de l’incitation à la haine et des destructions. Nous rappelons que la prise d’otages est interdite par le droit international. Nous réaffirmons notre rejet de toute action pouvant entraîner des changements territoriaux ou démographiques, et notamment des déplacements forcés de la population civile palestinienne, qui constituent une violation flagrante du droit international humanitaire. Nous condamnons les attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas contre des civils. Nous condamnons également les attaques perpétrées par Israël contre des civils et des infrastructures civiles dans la bande de Gaza, ainsi que le siège et la famine imposés aux populations civiles, qui ont entraîné une catastrophe humanitaire dévastatrice et une situation de crise pour la protection des populations. Rien ne peut justifier des violations graves du droit international, et notamment du droit international humanitaire, et nous soulignons la nécessité de faire respecter l’obligation de rendre des comptes.

La guerre, l’occupation, la terreur et les déplacements forcés ne peuvent en aucune façon conduire à la paix ou à la sécurité. Seule une solution politique est susceptible de le faire. La fin du conflit israélo-palestinien et la mise en œuvre de la solution des deux États sont le seul moyen de satisfaire les aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens, conformément au droit international, et la meilleure façon de mettre un terme à la violence sous toutes ses formes et au rôle déstabilisateur des acteurs non étatiques, de mettre fin au terrorisme et à la violence sous toutes leurs formes, de garantir la sécurité des deux peuples et la souveraineté des deux États, et de faire prévaloir la paix, la prospérité et l’intégration régionale au profit de tous les peuples de la région.

Nous nous sommes donc engagés à prendre des mesures tangibles et irréversibles s’inscrivant dans un calendrier précis pour régler pacifiquement la question de Palestine et mettre en œuvre la solution des deux États, pour parvenir, grâce à des actions concrètes et aussi rapidement que possible, à la mise en place d’un État de Palestine indépendant, souverain, économiquement viable et démocratique, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité, ce qui permettra une intégration régionale totale et la reconnaissance mutuelle.

À cette fin, nous sommes convenus de soutenir, dans le cadre d’un calendrier précis, la conclusion et la mise en œuvre d’un accord de paix juste et global entre Israël et la Palestine, conformément aux résolutions pertinentes des Nations Unies, au mandat de Madrid, notamment le principe de l’échange de territoires contre la paix, et à l’initiative arabe de paix, en mettant fin à l’occupation, en réglant l’ensemble des questions en suspens et relatives au statut final, ainsi que l’ensemble des revendications, en parvenant à une paix juste et durable, en garantissant la sécurité pour tous, et en favorisant l’intégration régionale totale et la reconnaissance mutuelle au Moyen-Orient, dans le plein respect de la souveraineté de tous les États.

Mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza et garantir la sécurité des Palestiniens et des Israéliens pour le jour d’après
La guerre à Gaza doit cesser immédiatement. Nous avons affirmé notre soutien aux efforts menés par l’Égypte, les États-Unis et le Qatar pour que les parties reprennent immédiatement la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu dans toutes ses phases afin de mettre fin aux hostilités de manière permanente, de libérer l’ensemble des otages, de procéder à l’échange de prisonniers palestiniens, à la restitution de l’ensemble des dépouilles et au retrait total des forces israéliennes de la bande de Gaza et nous avons réitéré notre détermination à agir pour atteindre ces objectifs. Dans ce contexte, le Hamas doit libérer tous les otages.

Nous avons exigé l’acheminement immédiat, sûr, inconditionnel et sans entrave de l’aide humanitaire en quantité importante par tous les points de passage et dans toute la bande de Gaza, en coordination avec les Nations Unies et le Comité international de la Croix-Rouge, et conformément aux principes humanitaires. Pour cela, il est nécessaire qu’Israël, la puissance d’occupation, lève les restrictions et ouvre les points de passage aux frontières, et il est indispensable d’assurer la reprise de la fourniture d’électricité et l’entrée des carburants, du matériel médical, de la nourriture, de l’eau et d’autres fournitures essentielles. Nous avons rappelé que le personnel des Nations Unies et le personnel humanitaire doivent être protégés et pouvoir travailler efficacement. Nous avons souligné notre refus de l’utilisation de la famine comme instrument de guerre, qui est interdite par le droit international, et l’importance de prendre des mesures immédiates pour lutter contre l’augmentation rapide des cas de famine et prévenir une famine de grande ampleur à Gaza.

La bande de Gaza fait partie intégrante d’un État de Palestine et doit être unifiée avec la Cisjordanie. Toute occupation, siège, amputation territoriale ou déplacement forcé sont exclus.

La gouvernance, les services de police et de justice et la sécurité dans l’ensemble des territoires palestiniens doivent incomber de manière exclusive à l’Autorité palestinienne, avec un soutien approprié de la communauté internationale. Nous avons accueilli favorablement la stratégie de l’Autorité palestinienne dénommée « Un seul État, un seul gouvernement, une seule loi, un seul monopole de la violence armée » et nous nous sommes engagés à en soutenir la mise en œuvre notamment par le processus nécessaire de DDR (désarmement, démobilisation et réintégration) qui doit être mené à bien dans le cadre d’un mécanisme convenu avec les partenaires internationaux et d’un calendrier défini. Afin de mettre un terme à la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant.

Nous avons soutenu la prompte mise en œuvre du plan de reconstruction arabe de l’Organisation de la conférence islamique visant un relèvement et une reconstruction rapides dans la bande de Gaza tout en garantissant que les Palestiniens puissent demeurer sur leur territoire. À cet effet, nous avons encouragé l’ensemble des États et des partenaires régionaux et internationaux à participer activement à la conférence pour le relèvement et la reconstruction de Gaza, qui se tiendra prochainement au Caire. Une fois le cessez-le-feu rétabli, un comité administratif de transition doit être immédiatement mis en place et fonctionner à Gaza sous l’égide de l’Autorité palestinienne.

Nous avons appelé les États membres, les Nations Unies et leurs institutions, et les organisations internationales à fournir des ressources et de l’aide en quantité importante pour appuyer le relèvement et la reconstruction, notamment par le biais d’un fonds d’affectation spéciale international dédié à la reconstruction. Nous avons souligné le rôle indispensable de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et nous avons exprimé notre engagement à continuer d’appuyer l’office dans la mise en œuvre de son mandat, notamment grâce un financement adapté, et avons salué son engagement et les efforts qu’il déploie pour appliquer les recommandations du rapport Colonna. Lorsqu’une solution juste au problème des réfugiés palestiniens sera trouvée, conformément à la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies, l’UNRWA remettra ses services « publics » dans le territoire palestinien aux institutions palestiniennes dûment habilitées et préparées.

Nous avons soutenu le déploiement d’une mission internationale temporaire de stabilisation, à l’invitation de l’Autorité palestinienne, sous l’égide des Nations Unies et dans le respect des principes des Nations Unies, reposant sur les capacités onusiennes existantes, et mandatée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, avec un appui régional et international approprié. Nous avons noté avec satisfaction que plusieurs États membres étaient disposés à mettre des troupes à sa disposition.

Cette mission, qui pourrait évoluer en fonction des besoins, fournirait une protection à la population civile palestinienne, appuierait le transfert des responsabilités en matière de sécurité intérieure à l’Autorité palestinienne, soutiendrait le renforcement des capacités de l’État palestinien et de ses forces de sécurité et apporterait des garanties de sécurité à la Palestine et à Israël, notamment le suivi du cessez-le-feu et d’un futur accord de paix, dans le plein respect de leur souveraineté.

Nous nous sommes engagés à soutenir le gouvernement et les forces de sécurité palestiniens, grâce à des programmes de financement de partenaires régionaux et internationaux, assortis de contrôles, équipements, formations et recommandations appropriés, en mettant à profit l’expérience de mécanismes comme le Coordinateur en matière de sécurité des États-Unis pour Israël et l’Autorité palestinienne, la mission de soutien à la police dans les territoires palestiniens ou la mission d’assistance à la frontière au point de passage de Rafah de l’Union européenne.

Nous sommes également déterminés à soutenir, en Israël et en Palestine, des mesures et programmes visant l’ensemble des espaces et des acteurs, pour lutter contre la radicalisation, les provocations, la déshumanisation, l’extrémisme violent favorisant le terrorisme, les discriminations et les discours de haine, à promouvoir une culture de paix à l’école ainsi qu’à appuyer l’action de la société civile et le dialogue avec celle-ci. Nous nous sommes félicités des efforts en cours pour moderniser le programme scolaire palestinien et avons appelé Israël à déployer des efforts en ce sens. Nous avons soutenu la mise en place d’un mécanisme international de suivi pour vérifier le respect de ces objectifs par les deux parties.

Permettre la création d’un État de Palestine souverain et économiquement viable, vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité
Nous avons réaffirmé notre soutien inébranlable, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations Unies, à la mise en œuvre de la solution des deux États, selon laquelle deux États démocratiques et souverains, la Palestine et Israël, vivent côte à côte dans la paix et la sécurité, dans leurs frontières sûres et reconnues, selon les lignes de 1967, y compris en ce qui concerne Jérusalem.

Nous avons noté avec satisfaction les engagements que le Président palestinien, Mahmoud Abbas, a exprimés dans sa lettre en date du 9 juin 2025, qui comprennent notamment le règlement pacifique de la question de Palestine et le rejet constant de la violence et du terrorisme. Nous nous sommes également félicités de la déclaration du Président Abbas selon laquelle l’État palestinien doit être le seul à assurer la sécurité sur son territoire mais n’a pas l’intention de devenir un État militarisé et est prêt à travailler à des arrangements de sécurité bénéfiques pour toutes les parties, dans le plein respect de sa souveraineté et pour autant qu’il bénéficie de la protection internationale.
Nous avons réaffirmé la nécessité pour l’Autorité palestinienne de continuer à mettre en œuvre un programme de réformes crédible, avec le soutien de la communauté internationale, notamment de la Ligue des États arabes et de l’Union européenne, en mettant l’accent sur la bonne gouvernance, la transparence, la viabilité budgétaire, la lutte contre l’incitation à la violence et les discours de haine, la fourniture de services, l’environnement des affaires et le développement.

Nous avons également noté avec satisfaction l’engagement pris par le Président Abbas d’organiser des élections présidentielle et générales transparentes et démocratiques dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, dans un délai d’un an, sous supervision internationale, de manière à mettre en concurrence démocratique les acteurs palestiniens attachés au respect du programme politique et des engagements internationaux de l’Organisation de libération de la Palestine, des résolutions pertinentes des Nations Unies ainsi que du principe « Un seul État, un seul gouvernement, une seule loi, un seul monopole de la violence armée », en permettant ainsi à une nouvelle génération de représentants élus d’accéder aux responsabilités. À l’invitation de l’Autorité palestinienne, l’Union européenne s’est engagée à poursuivre son soutien au processus électoral.

Nous avons appelé les dirigeants israéliens à prendre un engagement public clair en faveur de la solution des deux États, qui prévoie un État palestinien viable et souverain, à mettre un terme immédiat à la violence et à l’incitation à la haine contre les Palestiniens, à mettre fin immédiatement à toutes les activités de colonisation, d’accaparement et d’annexion des terres dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, à renoncer publiquement à tout projet d’annexion ou politique de colonisation et à faire cesser la violence des colons, notamment en mettant en œuvre la résolution 904 du Conseil de sécurité des Nations Unies et en adoptant une loi pour punir et dissuader les colons violents et leurs actes illégaux.

Nous avons demandé aux deux parties de poursuivre leurs efforts pour que les partis politiques adhèrent aux principes de non-violence et de reconnaissance mutuelle et à la solution des deux États.

Nous avons réaffirmé notre soutien au droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Prenant note du fait qu’il n’existe aucune négociation en cours entre les parties et que les mesures unilatérales illégales constituent une menace existentielle pour la création d’un État de Palestine indépendant, nous avons réaffirmé que la reconnaissance et la création de l’État de Palestine sont une composante essentielle et indispensable de la réalisation de la solution des deux États, tout en rappelant que la reconnaissance est une décision souveraine revenant à chaque État. L’admission pleine et entière de l’État de Palestine aux Nations Unies constitue un élément indispensable à la solution politique qui mettra fin au conflit et permettra l’intégration régionale totale.

Nous nous sommes engagés à mobiliser des soutiens politique et financier à l’Autorité palestinienne dans son action réformatrice pour l’aider à renforcer ses capacités institutionnelles, à mettre en œuvre son programme de réformes et à assumer ses responsabilités dans l’ensemble des territoires palestiniens occupés. À cet effet, nous avons demandé à d’autres États de s’engager à accroître leur aide budgétaire, aux côtés de l’UE et d’autres donateurs, et à organiser dès que possible une réunion internationale des donateurs.

Nous sommes convenus de promouvoir le développement économique de la Palestine, de faciliter le commerce et d’améliorer la compétitivité du secteur privé palestinien. Nous avons appelé à la levée des restrictions en matière d’accès et de circulation et à la libération immédiate des recettes fiscales palestiniennes bloquées, et nous nous sommes engagés à revoir le Protocole de Paris relatif aux relations économiques (1994), à mettre en place un nouveau cadre pour le transfert des revenus douaniers afin que les Palestiniens contrôlent la fiscalité, à permettre l’intégration pleine et entière de la Palestine dans le système monétaire et financier international et à garantir des relations de correspondance bancaires durables à long terme.

Préserver la solution des deux États face aux mesures unilatérales
Nous avons souligné que le respect de la Charte des Nations Unies et du droit international est une composante essentielle de la paix et de la sécurité dans la région.

Nous nous sommes engagés à protéger les efforts de paix face aux éventuels fauteurs de troubles qui cherchent à faire échouer la mise en œuvre de la solution des deux États par des mesures unilatérales illégales et des actions violentes.

Nous avons réaffirmé notre vive opposition à toutes les actions illégales des deux parties qui compromettent la viabilité de la solution des deux États, notamment les activités de colonisation, et nous avons exprimé notre détermination à prendre des mesures concrètes, conformément au droit international, aux résolutions pertinentes des Nations Unies et à l’avis consultatif de la Cour internationale de justice du 19 juillet 2024, pour aider le peuple palestinien à exercer son droit à l’autodétermination et lutter contre la politique de colonisation illégale dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est, ainsi que les mesures et menaces de déplacements forcés et d’annexion.

Nous avons appelé au respect du statu quo historique légal sur les lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem, sans le modifier. Nous soulignons le rôle essentiel de la monarchie hachémite en tant que gardienne de ces lieux et nous soutenons le rôle joué par la direction de la mosquée al-Aqsa et des affaires de Jérusalem sous administration jordanienne.

Nous nous sommes engagés à adopter des mesures restrictives contre les colons extrémistes violents et les entités et personnes qui soutiennent la colonisation illégale, conformément au droit international.

Nous nous sommes engagés à adopter des mesures ciblées, conformément au droit international, contre les entités et les personnes qui ne respectent pas le principe du règlement pacifique de la question de Palestine, en commettant des actes de violence ou de terrorisme en violation du droit international.

Parvenir à l’intégration régionale en mettant fin au conflit israélo-palestinien

L’intégration régionale et la création d’un État palestinien indépendant sont des objectifs indissociables. La fin du conflit israélo-palestinien, qui est au cœur du conflit israélo-arabe, est un impératif pour la paix, la stabilité et l’intégration de la région. Seuls la fin de la guerre à Gaza, la libération de tous les otages, la fin de l’occupation, le rejet de la violence et de la terreur, la création d’un État palestinien indépendant, souverain et démocratique, la fin de l’occupation de tous les territoires arabes, et des garanties de sécurité solides apportées à Israël et à la Palestine peuvent permettre la normalisation des relations et la coexistence entre les peuples et les États de la région.

Nous sommes convenus de prendre des mesures concrètes pour promouvoir la reconnaissance mutuelle, la coexistence pacifique et la coopération entre tous les États de la région, en lien avec une mise en œuvre irréversible de la solution des deux États.

Nous avons appelé les Israéliens et les Palestiniens à reprendre de bonne foi et avec bonne volonté les négociations, avec le soutien, la supervision et des garanties de la communauté internationale, afin de parvenir à une paix et à une stabilité mutuellement garanties.

Nous sommes convenus de soutenir, parallèlement à la conclusion d’un accord de paix entre la Palestine et Israël, des efforts renouvelés sur le volet Syrie-Israël et le volet Liban-Israël, afin de parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations Unies, mettant fin à toutes les revendications.

Nous nous sommes engagés à préparer le terrain en vue d’une futur « journée de la paix » en nous appuyant sur l’initiative arabe de paix, sur le paquet de mesures européennes au service de la paix ainsi que sur d’autres contributions internationales, qui apporteront de réels bénéfices aux Palestiniens, aux Israéliens et à la région tout entière, notamment en matière de commerce, d’infrastructures et d’énergies, et permettront l’intégration régionale pour parvenir à une architecture de sécurité régionale promouvant et respectant les droits de tous les peuples et la souveraineté de tous les États.

À cet égard, nous avons décidé d’étudier, dans le contexte de la création d’un État palestinien souverain, une architecture de sécurité régionale susceptible de fournir à tous des garanties de sécurité, en nous inspirant de l’expérience de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est et de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, et en ouvrant la voie à un Moyen-Orient plus stable et sûr, ainsi qu’un cadre régional et international apportant une aide appropriée au règlement de la question des réfugiés, tout en réaffirmant le droit de retour.
Nous sommes déterminés à faire en sorte que les décisions prises lors de cette conférence constituent un tournant, mobilisant la communauté internationale tout entière aux niveaux politique, économique, financier et de la sécurité, afin d’ouvrir la voie à un avenir prometteur trop longtemps attendu pour tous les États et tous les peuples.

Nous avons décidé de charger les co-présidents de la conférence et des groupes de travail, notamment dans le cadre de l’Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution des deux États, de servir de mécanisme international de suivi des objectifs de cette conférence et des engagements qui y ont été pris. Nous sommes convenus de mobiliser la communauté internationale au niveau des chefs d’État et de gouvernement autour de ces engagements, en marge de la 80e Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2025.

La présente déclaration et son annexe exposent les conclusions des huit groupes de travail réunis dans le cadre de la conférence et définissent un cadre global opérationnel pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États. Ces conclusions reflètent les propositions portant sur les dimensions politiques, humanitaires, économiques, juridiques, stratégiques et de sécurité et constituent un plan d’action concret assorti d’un calendrier pour guider sur le plan international l’engagement, la mise en œuvre, la coordination opérationnelle et les efforts de suivi dans la perspective de la mise en œuvre de la solution des deux États et de l’intégration régionale totale.