Services israélo-palestiniens de correspondance bancaire : déclaration conjointe des ministres des Affaires étrangères du groupe E3 (28 novembre 2024)
Les ministres des Affaires étrangères du groupe E3 renouvellent leur appel à prolonger de toute urgence les arrangements bancaires réciproques pour une durée d’au moins 12 mois afin d’empêcher l’effondrement économique des Territoires palestiniens occupés.
Déclaration des ministres des Affaires étrangères :
Les ministres des Affaires étrangères du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne sont vivement préoccupés par le fait qu’Israël n’a pas encore fourni d’assurances quant à la prolongation, pour une durée d’au moins 12 mois, du principe d’indemnisation pour les activités de correspondance bancaire essentielles entre les banques israéliennes et palestiniennes.
Le 31 octobre dernier, le gouvernement israélien a renouvelé le principe d’indemnisation des banques israéliennes pour une durée de 30 jours, soit la plus courte prolongation à ce jour. Cette décision décevante fait perdurer le sentiment d’incertitude et met en péril l’économie palestinienne. La rupture de ces liens bancaires, qu’Israël est explicitement tenu de maintenir en vertu du Protocole de Paris, provoquerait des troubles économiques considérables en Cisjordanie et mettrait en péril la sécurité d’Israël et de la région dans son ensemble.
Aucune raison d’ordre technique ne saurait justifier le refus d’une prolongation pour une durée d’un an. Nous sommes pleinement convaincus que l’Autorité palestinienne a pris d’importantes mesures pour faire face aux risques de financement du terrorisme et que les institutions financières de Cisjordanie procèdent aux contrôles adéquats pour gérer ces risques. La question des paiements transfrontaliers ne doit pas être exploitée pour saper les efforts des autorités palestiniennes. Israël doit mettre en œuvre des politiques favorisant la stabilité financière intérieure et extérieure.
Alors que la date limite fixée au 30 novembre approche, nous appelons donc à nouveau Israël à prolonger dès à présent le principe d’indemnisation pour une durée d’au moins un an et à faire en sorte que les futures prolongations soient transparentes, prévisibles et dénuées de tout fondement politique.