Situation de M. Salah Hamouri - Q&R - Extrait du point de presse (05 décembre 2022)

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Q : La situation de l’avocat franco-palestinien reste confuse. Depuis dimanche minuit sa détention administrative est terminée mais ce lundi matin il n’était toujours pas libre. Selon nos informations, deux audiences sont prévues, aujourd’hui à 10h locale et demain, alors qu’Israël a fait savoir qu’elle allait expulser Salah Hamouri. Interpellé jeudi vous n’avez absolument pas évoqué cette expulsion programmée, vous contentant de répéter (je vous cite) : "La France suit la situation de Salah Hamouri de très près et au plus haut niveau. Le Président de la République avait abordé son cas lors d’en entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Y. Lapid. Les services du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères sont en contact étroit avec sa famille et ses avocats. M. Salah Hamouri doit pouvoir mener une vie normale à Jérusalem, où il est né et où il réside, et son épouse et ses enfants doivent pouvoir s’y rendre pour le retrouver". Que mettez-vous en oeuvre concrètement pour empêcher Israël d’expulser Salah Hamouri puisque les mots ne suffisent pas et que l’intervention du président de la république auprès de l’ancien Premier ministre, Yaïr Lapid, n’a visiblement eu aucun effet ? Envisagez-vous des sanctions à l’encontre d’Israël ? Demandez-vous la suspension de l’accord de coopération entre ce pays et l’Union européenne comme le prévoient les textes lorsque les droits humains ne sont pas respectés, ce qui est manifestement le cas s’agissant de Salah Hamouri ? Ou, au contraire, allez-vous, une fois de plus, laisser Israël se moquer du droit international et, dans le cas présent, de la France ?

R : Nous avons signifié de la manière la plus claire notre position aux autorités israéliennes : Salah Hamouri ne doit pas être expulsé. Il doit pouvoir exercer l’ensemble de ses droits et mener une vie normale à Jérusalem, sa ville de naissance et de résidence. Des démarches ont été menées encore tout récemment auprès du gouvernement israélien pour rappeler notre opposition à l’expulsion de notre compatriote. Notre mobilisation se poursuit de même que notre assistance au titre de la protection consulaire.