Réunion d’Amman sur le processus de paix au Proche-Orient (24 septembre 2020)

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(Traduit de l’anglais)

Les ministres des affaires étrangères de l’Allemagne, de l’Égypte, de la France et de la Jordanie, se sont réunis ce jour à Amman afin de poursuivre leur coordination et leurs consultations sur les moyens pour le processus de paix au Proche-Orient de progresser vers une paix juste, globale et durable. Le représentant spécial de l’Union européenne pour le processus de paix au Proche-Orient a pris part à cette réunion.

Les ministres ont déclaré ce qui suit :

  • Nous soulignons notre détermination à appuyer tous les efforts destinés à parvenir à une paix juste, durable et globale qui respecte les droits légitimes de toutes les parties en vertu du droit international, les résolutions pertinentes des Nations Unies et les paramètres agréés, en particulier l’Initiative de paix arabe.
  • Nous insistons sur le fait qu’un règlement du conflit israélo-palestinien reposant sur la solution des deux États, qui garantisse la constitution d’un État palestinien indépendant et viable sur la base des frontières du 4 juin 1967, vivant côte à côte avec un État d’Israël reconnu et en sécurité, est la voie à suivre pour parvenir à une paix globale et durable et à la sécurité dans la région.
  • Nous sommes d’avis que la construction et l’extension des colonies, ainsi que la confiscation des infrastructures et des biens palestiniens constituent des violations du droit international qui compromettent la viabilité de la solution des deux États. À cet égard, nous appelons les deux parties à mettre en œuvre pleinement la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies dans toutes ses dispositions.
  • Rappelant notre déclaration conjointe du 7 juillet 2020, nous prenons note de la suspension de l’annexion des terres palestiniennes suite à l’annonce de la décision des Émirats arabes unis et d’Israël de normaliser leurs relations. Cette suspension devrait être permanente.
  • Nous soulignons qu’il importe de respecter le statut juridique et historique des Lieux saints de Jérusalem. Nous reconnaissons le rôle éminent à cet égard de la Jordanie en tant que gardienne hachémite des Lieux saints.
  • Nous rappelons que le règlement du conflit israélo-palestinien sur la base de la solution des deux États est indispensable pour parvenir à une paix globale. Nous soulignons l’importance des accords de paix entre les États arabes et Israël, notamment les traités signés récemment avec Israël par les Émirats arabes unis d’une part et le Royaume de Bahreïn d’autre part , qui contribuent au règlement du conflit israélo-palestinien sur la base de la solution des deux États afin de parvenir à une paix globale et durable.
  • Nous réaffirmons le rôle crucial de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) et la nécessité de lui apporter le soutien politique et financier requis pour qu’il soit à même de remplir le mandat qui lui a été confié par les Nations Unies et de dispenser les services indispensables aux réfugiés.
  • Nous insistons sur la priorité qui doit être accordée à la sortie de l’impasse des négociations de paix, à l’instauration de perspectives politiques et à la restauration de l’espoir, grâce à un dialogue crédible. Nous soulignons l’urgence, pour parvenir à la paix, de reprendre des négociations sérieuses, véritables et fructueuses, fondées sur le droit international et les paramètres agréés, et menées directement entre les parties ou sous l’égide des Nations Unies, y compris le Quatuor pour le Moyen-Orient. Nous appelons les parties à respecter les accords passés et à reprendre sur ces bases un dialogue crédible. La pandémie de Covid-19 vient nous rappeler avec force que la paix et la coopération sont plus nécessaires que jamais. Nous continuerons à travailler ensemble et avec toutes les autres parties concernées pour rendre possibles de telles négociations.

L’Allemagne, l’Égypte, la France et la Jordanie poursuivront leur engagement actif et leurs efforts, ainsi que leurs offres de bons offices, pour créer un environnement propice à la reprise de négociations crédibles, afin de progresser vers la paix juste et globale que méritent tous les peuples de la région.