Présentation de l’Islande
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : République d’Islande
Nature du régime : République parlementaire
Chef d’Etat : Guðni Thorlacius Jóhannesson (élu le 25 juin 2016 et réélu le 27 juin 2020)
Chef du gouvernement : Katrín Jakobsdóttir (depuis le 30 novembre 2017 - élections législatives de septembre 2021)
Fête nationale : 17 juin (fondation de la République d’Islande en 1944)
Monnaie : Couronne islandaise (ISK)
Données géographiques
Superficie : 103 000 km²
Capitale : Reykjavík
Villes principales : Reykjavík (131 136 habitants, soit 36 % de la population totale), Akureyri, Keflavík, Egilsstaðir, Hafnarfjörður, Kópavogu
Langue officielle : Islandais
Données démographiques
Population : 376.248 (1 janvier 2022)
Croissance démographique annuelle (2021) : +2 %
Densité de la population (hab. par km²) : 3,65 (2021)
Espérance de vie (2021) : femmes 84,1 ans ; hommes 80,9 ans
Taux d’alphabétisation : universel
Taux de fécondité (2019) : 1,03
Population active (2019) : 195 800 personnes
Religions : la religion officielle est l’Eglise luthérienne (67,2 % en 2018)
Indice de développement humain (Classement PNUD 2021) : 0,959 (3ème rang)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Les élections législatives du 29 septembre 2021 ont reconduit la coalition constituée après les élections législatives de 2017, avec un gouvernement formé le 28 novembre 2021 par le Parti de l’Indépendance (conservateur), le Parti du Progrès (centre-droit) et le Parti gauche-vert (plus à gauche que les sociaux-démocrates) et dirigé à nouveau par Katrín Jakobsdóttir en dépit du recul sensible de son parti (gauche-vert) aux élections. Dix ministres issus du précédent gouvernement ont été maintenus.
Politique étrangère
La coopération nordique et arctique
Elle se place au premier rang des priorités diplomatiques de l’Islande, qui a présidé le Conseil nordique des ministres en 2019. L’Islande est aussi membre du Conseil euro-arctique de la Mer de Barents ainsi que du Conseil de l’Arctique, qu’elle a présidé de mai 2019 à mai 2021.
En première ligne face à la fonte des glaces et au réchauffement climatique, le pays se voit confronté à de nouveaux défis économiques et géopolitiques. Face à cette situation, l’ancien président Ólafur Ragnar Grímsson a déployé une diplomatie arctique importante, avec la création en 2013 du forum Arctic Circle, plateforme informelle conçue comme un espace d’échange avec pour priorités la protection de l’environnement arctique, le renforcement du rôle de la population autochtone et le développement des énergies durables.
L’Islande et l’Union européenne
Les relations entre l’Islande et l’Union européenne sont un enjeu majeur pour le pays. Depuis 1994, l’Islande est membre de l’Espace économique européen (EEE), où elle réalise près des trois quarts de ses exportations. Le pays est également membre de l’espace Schengen et de l’Association européenne de libre-échange (AELE). Enfin, l’Islande, membre du Conseil de l’Europe depuis 1950, a pris la présidence de son Comité des ministres entre novembre 2022 et mai 2023 et accueilli le 4ème sommet du Conseil de l’Europe (Reykjavik, 16-17 mai).
L’Islande soutient généralement les positions de l’UE. Candidate à l’adhésion à l’Union européenne au moment de la crise financière de 2008, elle a ensuite suspendu sa candidature en 2015 : une adhésion n’est plus à l’ordre du jour. Toutefois, l’Islande participe à certaines politiques européennes, notamment aux fonds européens de cohésion et aux 3 instruments structurants de l’UE en matière climatique : le marché carbone européen (EU ETS), la réglementation sur le partage de l’effort entre Etats membres (ESR) et le règlement qui précise les objectifs et règles de comptabilisation des émissions et des absorptions des forêts et du secteur des terres. Elle a par ailleurs accordé une attention particulière au processus du Brexit, le Royaume-Uni étant un partenaire majeur, absorbant 12 % de ses exportations. Après la sortie du Royaume-Uni de l’UE, les deux pays sont parvenus à un accord de commerce en juin 2021.
OTAN
Le pays est membre fondateur de l’OTAN et, même s’il ne possède pas d’armée, est investi dans le cadre de l’Alliance atlantique et la coopération nordique en y consacrant 0,2 % de son PIB. L’Islande occupe une place stratégique au sein de l’OTAN par sa position géographique qui lui permet d’assurer une surveillance aérienne et maritime de l’Atlantique du nord. Elle a récemment intensifié son activité au sein de l’initiative de coopération de défense nordique, NORDEFCO, et elle a soutenu les candidatures de la Suède et de la Finlande à l’OTAN. Après l’invasion russe de l’Ukraine, le pays a décidé de suivre la ligne européenne et transatlantique et d’imposer des sanctions contre Moscou.
Multilatéralisme
L’Islande est fortement attachée au multilatéralisme et au respect des normes internationales. Partenaire important en matière d’environnement et de climat, elle a affiché son ambition d’aller plus loin que l’Accord de Paris en se fixant pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040 et une réduction de 55% des émissions d’ici 2030 par rapport à 1990.
L’Islande s’engage également en matière des droits de l’Homme, mettant en avant son exemplarité sur les questions de parité. A l’occasion du Forum Génération Égalité organisé par la France et l’ONU (juin 2021), elle s’est distinguée en annonçant plusieurs mesures phares notamment sur la promotion de la Convention d’Istanbul ou sur l’engagement des hommes et des garçons pour prévenir les violences. Le pays occupe depuis 2008 la première place au classement du Forum Économique Mondial pour la parité.
Situation économique
PIB (Mds US$ courants) : 27 (2022)
PIB par habitant (US$) : 73.981 (2022, FMI)
Taux de croissance du PIB : 6,4% (2022)
Taux de chômage : 4% (2022)
Principaux clients : Pays-Bas, Espagne, Royaume-Uni, France
Principaux fournisseurs : Allemagne, Norvège, Chine, Pays-Bas (2019)
Petit pays par sa population mais économiquement riche et prospère, l’Islande occupe une position stratégique dans l’Atlantique Nord, au débouché des routes maritimes traversant l’océan arctique. Dans les années précédant la crise de 2008, l’Islande a connu une croissance économique rapide, soutenue par d’importants investissements dans le secteur électro-intensif (aluminium) et celui de la construction, ainsi qu’un fort développement à l’international des entreprises islandaises.
A la suite de la crise bancaire et de change en 2008, l’économie islandaise a connu un redressement spectaculaire, tiré notamment par le développement du tourisme, devenu le premier secteur à l’exportation, avec près de 2 millions de visiteurs en 2019 (moins de 500 000 en 2009). Ce secteur contribue désormais davantage au PIB que les secteurs traditionnels de la pêche et de la transformation des produits de la mer, qui restent essentiels à la croissance économique islandaise. Enfin, l’économie islandaise est aussi motivée par sa production d’énergies vertes, notamment grâce à l’hydroélectricité et à la géothermie, qui constituent la quasi-totalité de la production d’électricité) pour alimenter les sites électro-intensifs (alumineries, traitement du ferrosilicium, datacenters, etc.).
L’économie islandaise a fortement rebondi après la crise due à la pandémie en 2020. En 2022, le taux de croissance du PIB s’est établi à +6,4% et les flux touristiques ont atteint 1,5 millions de visiteurs. La sensibilité de la croissance aux flux touristiques est très élevée ; selon les estimations, un accroissement du nombre de touristes de 100 000 personnes se traduit par 0,7 point de croissance supplémentaire. Ces développements positifs ont eu des conséquences directes sur le marché du travail, où le taux de chômage est revenu sous la barre des 5% et les difficultés de recrutement sont plus manifestes. L’apparition d’un écart de croissance (output gap) positif exacerbe les tensions inflationnistes (taux d’inflation de +8,3% en 2022 et +10% dans le 1er trimestre 2023).
L’Islande, qui s’est fixé comme objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2040, présente un fort potentiel de production d’énergie éolienne et d’hydrogène décarboné, dont elle souhaite progressivement augmenter la production locale, notamment afin de renforcer ses capacités énergétiques dans le cadre du développement de nouvelles filières industrielles, de l’attractivité vis-à-vis de nouvelles entreprises et de ses capacités exportatrices.
Pour ce qui concerne l’Arctique et protection des océans, lors de sa présidence du Conseil de l’Arctique (2019-2021), l’Islande a mis l’accent sur la lutte contre les déchets plastiques et sur le développement de la « blue bio-economy », qui vise à valoriser la totalité des composants des produits de la mer.
Mise à jour : 11.07.23
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence