Iran - Q&R - Extrait du point de presse (13 octobre 2021)

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Q : Le coordonnateur européen sur le JCPoA se rendra jeudi à Téhéran pour s’entretenir avec les autorités iraniennes. Qu’attendez-vous de cette visite ?

R : Par ses déclarations et ses actions sur le terrain, la nouvelle administration iranienne du Président E. Raïssi fait naître des doutes sur son intention de revenir au Plan d’action global commun (JCPoA). Les discussions de Vienne visant au retour de l’Iran et des États-Unis au respect du JCPoA ont été suspendues, à la demande de l’Iran, depuis près de quatre mois et l’Iran ne s’est toujours pas engagé sur une date pour leur reprise. Alors qu’il refuse de négocier, l’Iran crée des faits accomplis sur le terrain qui compliquent encore plus le retour au JCPoA. C’est donc dans un contexte de crise et à un moment critique pour le futur de l’accord nucléaire qu’intervient ce déplacement du coordinateur européen Enrique Mora à Téhéran.

Comme nous l’avons dit de façon constante depuis quatre mois, la France, ses partenaires des E3, ses autres partenaires du JCPoA et les États-Unis sont prêts à revenir sans délai aux négociations de Vienne et à les reprendre là où nous les avions laissées en juin dernier. Nous partageons la même volonté politique de conclure rapidement les négociations afin d’apporter à l’Iran et à la population iranienne des bénéfices économiques significatifs et immédiats, tels que prévus par l’accord. Nous attendons de l’Iran qu’il fasse preuve de la même clarté quant à ses intentions.

Nous demeurons également extrêmement préoccupés par les manquements de l’Iran à ses obligations et à ses engagements vis-à-vis de l’AIEA, en particulier les engagements qu’il a lui-même pris le 12 septembre dernier vis-à-vis de l’Agence. Nous appelons l’Iran à inviter le Directeur général de l’AIEA à se rendre rapidement à Téhéran pour des discussions de haut niveau avec les autorités politiques iraniennes, afin de progresser sur les questions en suspens, y compris celles relatives aux obligations de l’Iran en matière de garanties, et sur la mise en œuvre des dispositions transitoires agréées avec l’AIEA à la suite de la suspension unilatérale par l’Iran en février dernier de l’application du Protocole additionnel et des mesures de vérification de l’accord de Vienne.

L’Iran doit reprendre sans délai une coopération pleine et entière avec l’AIEA et mettre un terme à toutes les activités d’une gravité sans précédent qu’il poursuit en violation du JCPoA.

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