Iran - Q&R - Extrait du point de presse (9 février 2023)

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Q - Est-ce que vous pouvez faire un point sur l’état de santé de Bernard Phelan, et aussi de Benjamin Brière ? Et est-ce que vous avez eu de nouveaux contacts avec les autorités iraniennes pour parler de leurs cas ? Et sur le même sujet, j’ai entendu ici, et à Bruxelles, et aux États-Unis, que vous voulez travailler collectivement sur la question des prisonniers occidentaux en Iran, mais je n’ai pas l’impression que ça a vraiment bougé, qu’il y a quelque chose de concret à part de la rhétorique. Donc est-ce que vous pouvez nous dire, concrètement, ce que cette idée de travailler collectivement veut dire ?

R - Sur la question de nos otages, comme vous le savez, la Ministre a encore exigé le 25 janvier dernier auprès de son homologue iranien la libération immédiate de nos sept otages. Ce sont des détentions qui sont inacceptables et rien ne justifie ces emprisonnements. Nous sommes pleinement mobilisés pour demander aux Iraniens leur libération et le plein exercice de la protection consulaire.

Vous évoquiez le cas de M. Benjamin Brière. Nous sommes préoccupés par sa situation. Il est détenu depuis plus de deux ans et demi, dans des conditions qui sont très difficiles, à la prison de Machhad. Nous tenons, il faut que ce soit clair, les autorités iraniennes pour responsables de son sort. On est en contact avec M. Brière et sa famille pour leur apporter notre soutien. Encore une fois, la Ministre a exigé, lors de son entretien, le 25 janvier dernier, la libération de tous ces ressortissants français et aussi, c’est important, le respect par les autorités iraniennes de la Convention de Vienne sur les relations consulaires de 1963, l’exigence aussi d’avoir une amélioration des conditions de détention, un accès consulaire régulier et la possibilité de communiquer régulièrement avec leurs familles.

Sur M. Bernard Phelan, nous sommes aussi extrêmement inquiets de son état de santé qui nécessite un suivi médical approprié, qui n’est pas assuré dans son lieu de détention. Là aussi, nous tenons l’Iran pour responsable de sa situation et de sa santé. Il est évident que cette politique d’otages d’État menée par la République islamique d’Iran est condamnable et qu’elle ne peut que contribuer à dégrader en profondeur notre relation bilatérale, comme la relation de l’Iran avec l’Europe.

Je signale aussi que notre ambassadeur a remis ses lettres de créance aux autorités de la République islamique, le 6 février 2023. Le cœur de la discussion a porté sur la question des sept otages français. A nouveau, il a protesté devant leurs conditions de détention, exprimé notre préoccupation relative à leur santé, et a redemandé leur libération immédiate.

Je n’ai pas d’élément à vous communiquer sur le dernier point que vous évoquiez.

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