Iran - Extrait du point de presse (6 mars 2020)

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Q : Vous avez déclenché le mécanisme de différends de l’accord nucléaire iranien début janvier. Depuis novembre, les stocks d’uranium enrichi ont triplé et l’AIEA a séparément accusé l’Iran de répondre à un certain nombre de questions en lien avec la possibilité de matériel nucléaire et d’activités nucléaires non déclarés et de refuser l’accès à deux sites. Considérez-vous que l’Iran soit prêt à résoudre les différends qu’il a avec vous ?

R  : Comme l’a confirmé l’Agence Internationale de l’Energie Atomique dans son rapport trimestriel paru le 3 mars, l’Iran poursuit la mise en œuvre de ses mesures contraires au JCPoA, notamment en matière d’accumulation d’uranium faiblement enrichi et de recherche et développement.

Ces actions de l’Iran ont des conséquences graves en termes de prolifération. C’est la raison pour laquelle la France, avec ses partenaires du E3, a déclenché le mécanisme de règlement des différends du JCPoA le 14 janvier, pour ouvrir, dans le cadre de l’accord, un espace de dialogue en vue de trouver une solution qui permette de le préserver. Des discussions ont été engagées et la période d’examen du différend a été étendue le 24 janvier par accord entre les participants. Notre objectif reste le retour plein et entier de l’Iran au respect de ses engagements dans le cadre du JCPoA.

Ainsi que le Président de la République l’a souligné le 3 mars, la France appelle instamment l’Iran à coopérer avec l’AIEA dans sa mission de vérification de ses obligations nucléaires. La France soutient le travail impartial et professionnel de l’Agence, comme le ministre l’a assuré à son directeur général, Rafael Grossi, lors de sa visite en France le 3 mars dernier.

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