États-Unis - Conférence de presse conjointe de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, et Antony Blinken, secrétaire d’État américain - Propos de Catherine Colonna (Washington, 21 octobre 2022)

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"Thank you. Good afternoon. Monsieur le Secrétaire d’État, dear Tony, thank you very much for your warm welcome and for our meeting today, the first in Washington, as you rightly said. As some of you may know, I’ve happily served as a young diplomat in D.C., some time ago, let’s say. Let me turn to French since the Secretary of State is accomplished French speaker.

Monsieur le Secrétaire d’État, cher Tony, cette visite intervient à un moment déterminant. Il y a maintenant près de huit mois que la Russie a ramené la guerre sur le continent européen en envahissant illégalement l’Ukraine. Elle menace notre sécurité collective. Elle viole les principes fondamentaux de la Charte des Nations unies, tout comme ses propres engagements. Et elle bafoue, jour après jour, le droit de la guerre et le droit international humanitaire par les crimes qu’elle commet. L’ordre international, fondé sur les règles, que nous avons construit collectivement, est attaqué. Cette guerre n’est donc pas un enjeu régional, elle est l’affaire de tous, alors que le Kremlin exerce un chantage sur le monde, notamment un chantage énergétique et alimentaire, en complément de ses attaques contre les principes mêmes qui permettent aux États membres de la communauté internationale de vivre ensemble, je l’ai déjà souligné. C’est pourquoi nous avons fait, la France, les État s-Unis, nos alliés, nos partenaires, le choix d’apporter un soutien déterminé à l’Ukraine en mobilisant tous les leviers à notre disposition, politique, diplomatique, économique, financier, humanitaire et militaire. Nous l’avons dit à plusieurs reprises. Je le répète ici, nous resterons aux côtés de l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire, parce que c’est l’intérêt de l’Europe, parce que c’est l’intérêt des États-Unis, et parce que c’est l’intérêt tout simplement du monde, dont la Russie recherche la fracturation en développant ses visées impérialistes et colonialistes. Notre unité fait notre force et notre efficacité. Les États-Unis se sont montrés à nouveau au rendez-vous de l’Histoire, pleinement engagés aux côtés de leurs amis européens, qui partagent les mêmes valeurs, les valeurs démocratiques, et qui sont comme eux solidaires du peuple ukrainien et des forces armées ukrainiennes pour permettre à l’Ukraine de résister, et depuis quelques semaines, nous le voyons, de contre-attaquer.

Je voudrais m’arrêter sur non seulement notre unité, mais sur une autre unité remarquable, et souligner combien la réaction européenne a été historique parce que confrontée à un défi inédit, l’Union européenne a su rapidement faire usage de toute sa puissance économique, diplomatique et militaire. Nous avons très rapidement mobilisé l’ensemble de nos instruments pour entraver l’effort de guerre de la Russie. Nous avons édicté des sanctions individuelles, sectorielles, massives, très vite, quarante-huit heures après l’invasion, et depuis lors, sept fois de suite, car nous venons de renforcer encore ces sanctions dans le cadre d’un huitième paquet. Et nous avons décidé lundi, avec mes collègues ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne, de travailler déjà à d’autres sanctions pour le cas où elles seraient nécessaires. Ensemble, nous avons aussi décidé, nous Européens, de sortir progressivement d’une dépendance énergétique avec la Russie, qui était structurelle, et qui a été révisée fondamentalement. Comme le président Macron l’a rappelé, l’exemple du gaz est très parlant, puisque les Européens sont passés de 40% de dépendance à 7% depuis la décision prise à Versailles en France, au mois de mars dernier, au sein de l’Union européenne. En quelques mois, nous avons su nous adapter. Vous savez que l’embargo sur le charbon est déjà en place depuis le début du mois d’août, que celui sur le pétrole est en cours et entrera pleinement en vigueur le 5 décembre, et que ces mesures sont efficaces, je tiens à le dire, parce qu’on entend parfois le contraire dans la propagande du Kremlin et dans ceux qui la relaient. L’économie russe est affectée, elle est en récession dès cette année et elle retombera d’ici deux ans à son niveau de 2000. Ça veut dire 20 ans de perdus pour ce pays et déjà des secteurs entiers de son industrie en difficulté visible, manifeste, et cela va continuer. Je pense au secteur aéronautique, au secteur de l’automobile, mais aussi au secteur de l’armement. Donc ces sanctions produisent leurs effets. Sur le plan militaire, je voudrais souligner également que l’action des Européens est tout aussi déterminée. L’action de la France aussi, le Président de la République a annoncé récemment au Président Zelensky le renforcement de notre aide militaire, avec de nouvelles livraisons d’équipements. Et vous savez sans doute que nous livrons de l’artillerie, des missiles, des munitions, des tanks légers, des véhicules de l’avant blindé comme on dit. Nous avons décidé aussi de former au moins 2000 soldats ukrainiens en France et nous développons une coopération en matière de renseignement, qui sera également accrue et qui ira plus loin.
Nous faisons notre part comme il le faut. Nous la faisons tous ensemble. Nous poursuivons aussi notre soutien humanitaire et de reconstruction d’urgence. Un soutien qui sera plus que jamais nécessaire à l’approche de l’hiver, où il faut aider la population ukrainienne à tenir, et on voit que la Russie frappe les installations productrices d’énergie, toutes les infrastructures énergétiques sont affectées. Nous accueillons aussi des réfugiés. La France est un peu plus loin vers l’ouest, mais l’Europe accueille dix millions de réfugiés, qui sont les bienvenus chez nous, qui rencontrent un bon accueil. Les enfants, selon nos lois, peuvent être scolarisés. Les Ukrainiennes, ce sont surtout des femmes, et les Ukrainiens qui seraient là, peuvent travailler en Europe. Et nous apportons, - là aussi, c’est un devoir d’humanité, un devoir de solidarité tout simplement que nous honorons- nous apportons une aide économique et financière de plusieurs dizaines de milliards d’euros à l’Ukraine, Union européenne et États membres réunis.

Et puis nous apportons aussi un appui concret sur le plan de la lutte contre l’impunité. Nous avons été ensemble, à la fin du mois de septembre, au Conseil de Sécurité des Nations unies, pour une réunion du Conseil, la première réunion de niveau ministériel depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, consacrée à la question ukrainienne, et consacrée en particulier à la lutte contre l’impunité. Il fallait le faire, et ce que nous avons entendu montre que la Russie était particulièrement isolée. Nous en avons parlé avec le Secrétaire d’État. Nous apportons notre soutien à la Cour pénale internationale et aux juridictions ukrainiennes pour que les responsables des crimes perpétrés en Ukraine soient poursuivis comme il le faut, car il n’y a pas de paix sans justice.

La France contribue également au soutien à l’Ukraine aux côtés de ses alliés en Europe et au sein de l’OTAN. Elle prend part résolument au renforcement de la posture de dissuasion et de défense de l’alliance sur son flanc Est, aux côtés de ses amis baltes, roumains et polonais, avec des déploiements sur le terrain et des déploiements supplémentaires, bientôt, de ses forces terrestres et aériennes.
Et l’Union européenne a également débloqué déjà trois milliards d’euros. Lundi, nous avons pris la décision d’augmenter d’un demi-milliard, donc nous atteignons aujourd’hui trois milliards, pour permettre, au titre de ce que nous appelons la facilité européenne de paix, de donner à l’Ukraine les moyens de se défendre par des livraisons de matériel essentiellement.

C’est dans ce contexte où nous devons faire face, et sans doute dans la durée, c’est dans ce contexte que je suis venue aussi, cher Tony, évoquer nos relations bilatérales, et vous l’avez dit, et la préparation de la visite d’État du Président de la République française, qui interviendra tout bientôt, début décembre, à l’invitation du président Biden. Je crois en effet que c’est la première visite d’État sous cette administration, donc permettez-moi de vous dire que c’est un honneur auquel le Président de la République et mon pays sont très sensibles. Le président me l’a encore redit, mercredi, quand je le voyais pour préparer ma visite à Washington.

Nous avons l’ambition, lors de cette visite d’État, tout début décembre, de montrer la vitalité et la force de nos liens, notre alliance, la plus vieille alliance, comme on le dit souvent, de poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route que nos deux Chefs d’État ont définie, il y a juste un an, à Rome, en marge du sommet du G20, dans des secteurs stratégiques pour nos deux pays, l’espace, l’énergie notamment, d’autres aussi. Avancer ensemble, trouver des résultats concrets, et plus que jamais, nous voulons poursuivre cette impulsion nouvelle, et avancer résolument ensemble pour nos relations bilatérales, mais aussi pour nos actions dans le monde pour relever les défis que nous avons en commun.

Quelques-uns que je viens d’évoquer, mais tant d’autres que nous devons relever ensemble sur les questions globales, le climat, l’énergie, mais aussi l’Indopacifique, ou le Sahel, ou la lutte contre le terrorisme.

Donc, je crois que sur toutes ces questions, nos entretiens ont permis de montrer qu’il y avait une nouvelle fois, une remarquable convergence de vues entre nous, parce nous nous voyons souvent, même si je ne viens pas si souvent à Washington, et d’ailleurs je conclurais sur ce point : la nouvelle stratégie de sécurité nationale publiée ici aux États-Unis cette semaine, montre, s’il le fallait, que nous avons des analyses et des recommandations également tout-à-fait proches. Dans ce contexte, nous sommes sûrs que la visite d’État à laquelle nous sommes particulièrement sensibles, sera une nouvelle fois l’occasion de démontrer notre proximité, notre désir d’agir ensemble pour relever tous ces défis et donc une nouvelle fois, Monsieur le Secrétaire d’État, cher Tony, merci de ton accueil chaleureux. Merci de notre conversation tout à l’heure et merci du bon travail que nous faisons ensemble depuis quelque temps, comme nos deux pays le font depuis bien longtemps, depuis le général Lafayette, George Washington, ou Ben Franklin, qui nous regarde et qui veille sur nous. Merci beaucoup.

Q (CNN) (traduction) - (…) Madame la Ministre, est-il toujours parmi les possibilités que la France souhaite conclure un accord [avec le régime iranien sur le nucléaire] ?

(…)

R - Thank you for your question regarding Iran. I’d say we’re pretty much aligned on this one as well. Let me switch to French. À propos du JCPOA, le Secrétaire d’État a répondu en détail. Une proposition a été faite à l’Iran à l’issue de très longues négociations, propositions qui visent à traiter la question nucléaire iranienne, qui est sérieuse, pour ne pas dire grave. Cette proposition, l’Iran ne l’a pas encore acceptée, alors qu’il lui a été dit clairement qu’il n’y aura pas de meilleure proposition sur la table et qu’il lui revient de prendre une décision et de l’accepter s’il le peut. Le Président de la République, le président Macron, est même allé jusqu’à s’entretenir avec le président Raïssi en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, pour vérifier quelle était sa disposition d’esprit. Et malheureusement, nous avons constaté que l’heure n’était pas pour l’Iran à l’acceptation de la proposition qui avait été faite. Donc, à ce pays de prendre une décision.

Deuxièmement, et comme le secrétaire d’État, je voudrais dire que nous sommes extrêmement préoccupés par la violence dont il est fait usage par les autorités iraniennes à l’encontre de manifestants pacifiques. Nous avons à plusieurs reprises et rapidement condamné cette répression brutale qui s’exerce contre des manifestants, rappelé le droit fondamental des citoyens de manifester pacifiquement, d’exprimer pacifiquement leur opinion, demandé aussi la libération de nos ressortissants qui sont détenus, parce qu’il y en a, de plusieurs nationalités, dont des ressortissants français, et pris un certain nombre de sanctions au titre de l’Union européenne contre les responsables de la répression. Cela a été fait. Et puis plus récemment, cette semaine, compte tenu de l’aide apportée par l’Iran à l’action criminelle de la Russie en Ukraine, par le moyen de drones kamikazes qui ont été utilisés encore à nouveau, il y a quelques jours, nous avons au niveau ministériel, et c’est en œuvre depuis aujourd’hui, pris d’autres sanctions contre les responsables de ces programmes d’armement. Je dois rappeler que l’usage de ces drones, dont il a été fait à nouveau cette semaine contre des installations civiles ukrainiennes, des infrastructures civiles et des populations ukrainiennes, cet usage est non seulement une violation des engagements de l’Iran au titre d’une résolution du Conseil de sécurité, mais constitutif de crimes de guerre, puisque cibler délibérément des civils est constitutif de crimes de guerre. Voilà pourquoi nous avons pris des sanctions.

Q (AFP) - Thank you, I have two questions, one for each of you. Mr. Secretary, there are currently tensions between France and Germany. Britain is in a turmoil. We have a new Prime minister in Italy with the Coalition who disagrees on Ukraine. Are you worried about lack of possible lack of cohesion within Europe, at a time when cohesion is very much needed against Russia ? And, Madame la Ministre, is France ready to send a military force or police force to Haiti as requested by Prime Minister Ariel Henry ? Thank you very much.

(…)

Merci Monsieur, nous soutenons la recherche de la stabilité pour Haïti, un pays qui, une fois de plus, plonge dans la violence et n’est pas sorti de la pauvreté, qui est désormais dans une situation d’insécurité grave avec, nous le voyons, une prise en main par des gangs criminels qui ne font qu’aggraver sa situation. Donc, je voudrais saluer, à ce titre, l’adoption de la résolution aujourd’hui au Conseil de sécurité à l’unanimité. Ce qui est intéressant aussi quand nous considérons l’état de la société internationale. C’est un projet américain, donc je remercie et salue les efforts qui ont été fournis par les États-Unis pour que cette résolution puisse être adoptée, puisse être adoptée rapidement. Si une force internationale d’appui à la police devait être créée, la France y apporterait une contribution, par un appui matériel vraisemblablement, dont les contours restent à définir. Mais je dois ajouter que, pour le moment, la priorité reste à avancer vers la constitution d ’une telle force, et donc nos efforts se portent d’abord et avant tout aux Nations unies, puisque, aujourd’hui, nous ne sommes pas encore au point où nous avons pu progresser sur ce second volet des actions qui sont entreprises pour aider à la résolution du problème en Haïti.

Q (Washington Post) - You both mentioned the assistance that France is providing to Ukraine. However, there are some in the US Congress who are increasingly voicing concerns about the fact that the United States is giving so much more economic and military aid to Ukraine than many of its major allies, or that all its major allies in Europe, while countries like France, in turn are getting less proportionately that countries, smaller European countries like Estonia. Mr. Secretary, do you think that countries larger European countries like France and Germany should be increasing their contribution to Ukraine. And also, for you Mr. Secretary last week, President Macron in an interview said that France would not use nuclear weapons in retaliation for a potential Russian nuclear strike in Ukraine. Do you think it’s a good idea to preemptively take that off the table ? For you, Madam Minister, can you tell us how President Macron’s comments, ruling out nuclear retaliation, ma kes France and Europe safer. And do you think, there should be a way to take intoaccount the significant contributions that France and other European countries have made in taking in and taking care of Ukrainian refugees, to help people in the United States, for example, understand how these contributions may not be what they seem to be on the face of it.

(…)

R - Je poursuivrais sur ce premier thème, Madame, avant de vous répondre sur les réfugiés en reprenant en écho de ce qu’a dit le Secrétaire d’État le fait que lorsqu’on parle d’armes nucléaires, il faut parler avec une particulière mesure, pour ne pas dire avec prudence. Et donc une nouvelle fois, je dirai simplement que nous appelons la Russie à agir comme une puissance responsable. C’est une puissance dotée, et à ce titre, elle a des responsabilités particulières. L’arme nucléaire, c’est une arme de dissuasion, et je crois qu’en rappelant cela, tout est dit, c’est une arme de dissuasion. Quant à la doctrine française, elle est connue, elle est fixée par le Président de la République et c’est celle-ci.

Vous m’avez interrogée également sur l’accueil en Europe de millions de réfugiés, le plus souvent des femmes et des enfants. Ils sont bien accueillis, ils s’insèrent bien et non, je ne veux pas en faire un argument pour convaincre qui aurait besoin d’être convaincu qu’il faut aider l’Ukraine. En les accueillant, nous faisons notre devoir d’humanité, nous faisons notre devoir de solidarité et c’est normal. Alors oui, il y a un coût à cela. Et pour l’accueil des réfugiés, je crois que d’ores et déjà, on a évalué à 17 ou 18 milliards d’euros, et nous ne sommes que fin octobre, et donc, tout ça va continuer. L’accueil, le poids de l’accueil que l’Union européenne permet aux États membres de soutenir, il faudra soutenir cet effort dans la durée, mais je n’en ferai certainement pas un argument.

En revanche, oui, il faut parler des faits, et les faits sont, comme le disait le Secrétaire d’État, que la France, l’Europe en tant que tels, les États de l’Union européenne prennent leur part du fardeau, font leur devoir, consacrent d’ores et déjà plusieurs dizaines de milliards d’euros à l’aide macroéconomique, financière, de reconstruction, en aide humanitaire directe, sans faire mention de ce que représente l’accueil de réfugiés dont je parlais à l’instant.

Un dernier mot : ne jouons pas le jeu de ceux qui voudraient nous diviser. Notre unité a été remarquable, peut-être que la Russie ne s’y attendait pas. Elle fait notre force, elle fait notre efficacité. Donc, nous souhaitons vraiment appeler l’attention des uns et des autres sur le fait que nous sommes ensemble pour faire prévaloir les grands principes du droit international et qu’un ordre fondé sur des règles ne soit pas menacé, comme il l’est aujourd’hui par la Russie.
Il faut être très clair sur ce qui est en jeu, et ce qui est en jeu, c’est cela, ce n’est pas seulement le sort de l’Ukraine ou la sécurité du continent européen. C’est vraiment l’affaire de tous et l’intérêt de tous les pays dans le monde.

Q (France 2) -
Thank you Mrs. Colonna, Secretary Blinken. If I may, I would like to ask us a question in French. Je voudrais rebondir sur une déclaration de la Maison blanche hier, selon laquelle il y avait des militaires iraniens qui avaient été trouvés en Crimée et qui aidaient des Russes avec des frappes de drone en Ukraine. Est-ce que vous envisagez une réponse, de nouvelles sanctions proposées par les États-Unis ou bien ? Et également à vous, Madame la Ministre, suite aux sanctions qui ont été approuvées par l’UE, est-ce que vous envisagez quelque-chose en plus, suite à cette déclaration de la Maison blanche ?

(…)

R - Merci Madame. Sur les sanctions, j’ai signalé que nous avons déjà pris huit séries de sanctions contre la machine de guerre russe, contre les fauteurs de guerre et que ces sanctions seront renforcées si nécessaire. Je veux rappeler qu’il y a quelques jours, lundi, nous avons décidé de lancer un travail pour envisager ce qui pourrait être fait si cela devait être nécessaire.

Mais votre question portait sur l’Iran. Là aussi, je répéterais ce que nous avons déjà dit. Nous avons pris contre l’Iran, en tant que l’Union européenne, des sanctions contre les responsables de la répression et puis plus récemment, cette semaine, des sanctions contre l’Iran, en raison de la livraison de matériel militaire à la Russie utilisé contre l’Ukraine, en violation des engagements de l’Iran, en violation de ses obligations vis-à-vis de la communauté internationale. Une résolution du Conseil de Sécurité qui l’interdit et, permettez-moi de l’ajouter, en complicité des crimes de guerre qui sont commis par la Russie en Ukraine. Donc nous venons de le faire. Ces sanctions ont été décidées lundi au niveau politique, finalisées hier et en œuvre juridiquement à partir d’aujourd’hui.

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