Présentation de la République de Corée

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Présentation du pays

Données générales

CORÉE DU SUD {JPEG}

Nom officiel : République de Corée
Nature du régime : Régime présidentiel
Chef de l’Etat : M. YOON Suk Yeol, Président de la République (depuis le 10 mai 2022)
Chef du Gouvernement : M. HAN Duck-soo, Premier ministre

Données géographiques

Superficie : 99.618 km² (hors zone démilitarisée)
Capitale : Séoul
Villes principales : Busan, Incheon, Daegu, Daejeon, Gwangju
Langue officielle : coréen
Monnaie : Won
Fête nationale : 3 octobre (fondation du royaume de Joseon, en 2 333 av. J-C)

Données démographiques

Population : 51,3M (2021, source ONU) (dont 24,2% de plus de 60 ans)
Densité : 527,7 hab/ km² (2021, source ONU)
Croissance démographique : 0,2% (2021, Source ONU)
Espérance de vie : 85,7 ans (femme), 79,6 ans (homme) (2021, Source ONU)
Taux d’alphabétisation : 98% (2008, source UNESCO)
Religions : sans religion (56%), protestantisme (20 %), bouddhisme (15 %), catholicisme (8 %), confucianisme, chamanisme, islam (Bureau national des Statistiques, 2015)
Indice de développement humain (IDH) : 0,916 (2019, source PNUD)

Elements d’actualité

Politique intérieure

YOON Suk Yeol, membre du parti conservateur, a été élu Président de la République de Corée le 9 mars 2022 (pour un mandat de 5 ans non renouvelable) et formellement investi le 10 mai. La Corée du Sud connaît sa première situation de cohabitation depuis la démocratisation du pays en 1987, le parti démocrate disposant de 170 sièges sur 300 à l’Assemblée nationale. Le parti conservateur a remporté les élections locales du 1er juin 2022. Sur le plan économique, le président YOON défend une politique pro-marché, une baisse de la taxation sur les revenus du capital et l’allégement du fardeau normatif. Au plan énergétique et climatique, il fait de la sortie du charbon et la reprise du nucléaire civil l’axe principal de la transition énergétique.

Politique étrangère

Sur le plan diplomatique, YOON Suk Yeol assure vouloir renforcer l’alliance de la Corée du Sud avec les États-Unis, relancer les relations avec le Japon, et tenir un discours ferme envers la Corée du Nord, tout en gardant la porte ouverte au dialogue. Avec la Chine, il promeut une relation basée sur le respect mutuel. Un rapprochement est également recherché avec le Quad. Il promet un renforcement des moyens alloués à la défense nationale.

La Corée du Sud, 10e PIB mondial, est membre de l’OMC, du G20 et de l’OCDE. Elle a rejoint l’Organisation Internationale de la Francophonie en qualité d’État observateur en novembre 2016. Elle entend jouer un rôle plus actif sur les enjeux globaux (opérations de maintien de la paix, climat, lutte contre le protectionnisme, droits de l’homme, développement). YOON Suk Yeol souhaite en effet faire jouer à la Corée du Sud un rôle de pays pivot sur le plan mondial ("Global Pivotal State"), en adéquation avec les moyens et le poids économique de ce pays. Elle héberge le Fonds vert pour le climat et a ratifié l’Accord de Paris.
Son aide publique au développement augmente et se diversifie géographiquement (vers l’Afrique), YOON Suk Yeol s’étant engagé à porter l’APD sud-coréenne au niveau de la moyenne de l’OCDE.

L’alliance militaire avec les États-Unis conclue en 1953 demeure le pilier de la politique étrangère coréenne pour des raisons à la fois économiques (accord de libre-échange conclu entre les deux pays) et sécuritaires (la Corée du Sud est sous le « parapluie nucléaire » américain, 28 500 soldats américains y sont stationnés). Par ailleurs, la Chine est le 1er partenaire commercial de la Corée et la Corée le 1er fournisseur de la Chine.

Situation économique

Membre des Pays les moins avancés en 1960, la Corée fait aujourd’hui partie des pays – avec États-Unis, Japon, Royaume-Uni, Allemagne, Italie et France – de plus de 50 M d’habitants ayant un PIB/h supérieur à 30 000 USD. La Corée est la 10e économie mondiale et la 7ème puissance exportatrice (500 Mds USD).
La Corée tient sa force économique de son industrie, qui représente quelque 35% de son PIB, soit la part la plus importante parmi les pays développés. L’appareil industriel, structuré autour de grands conglomérats (chaebol), a opéré une remontée de filières, accélérée au cours des dernières décennies. D’abord pays-atelier, la Corée s’est ensuite tournée vers l’industrie lourde, comme en témoigne l’importance de son industrie navale, de la construction ou du secteur automobile. L’industrie électronique, incarnée par des entreprises d’ampleur mondiale comme LG et Samsung, a par la suite pris le relais comme principal moteur de croissance de l’économie coréenne.

D’abord spécialisée dans les biens de consommation (écrans, puis smartphones), l’industrie électronique coréenne, au fur et à mesure des délocalisations des chaînes de production des grands groupes, s’est spécialisée sur des biens intermédiaires à haute valeur ajoutée, utilisés dans l’ensemble des chaînes de production mondiales : la Corée a en particulier enregistré en 2021 128 Md$ d’exportations dans les semi-conducteurs (circuits intégrés, dans le cas coréen essentiellement les puces et cartes mémoires, sur lesquelles la Corée est, assez largement, leader mondial). Ce dynamisme est soutenu par un effort de R&D très important, qui fait de la Corée le deuxième pays le plus dépensier au monde en proportion du PIB en 2021 (4,6 %). Samsung était également, l’entreprise la plus dépensière en R&D au monde en valeur absolue (près de 20 Md$ en 2021).

Forte de cette puissance industrielle, la Corée du Sud a connu une croissance moyenne de plus de 3 % au cours des années 2010. La croissance coréenne en 2021 s’élevait à 4 %, en hausse par rapport aux années précédentes. Grâce à ce dynamisme et à ces fondamentaux solides, l’économie sud-coréenne a fait preuve d’une remarquable résilience face à la crise sanitaire. La dette publique devrait toutefois continuer à augmenter jusqu’en 2025 (58,8 %).

La Corée du Sud siège aujourd’hui au sein des principales organisations internationales. Membre de l’OCDE et du G20, le pays a rejoint le Club de Paris en 2016. La Corée poursuit son ouverture commerciale en multipliant les accords de libre-échange (ALE), qui pourraient à terme couvrir presque 90 % de ses échanges. La Corée est ainsi le 1er pays à avoir conclu un ALE avec les 3 principales puissances économiques mondiales : UE, USA et Chine. C’est aussi le 1er partenaire commercial d’envergure avec lequel la Chine a signé un accord de libre-échange, en 2015. L’accord de libre-échange entre la Corée et l’UE, en vigueur depuis 2011, a permis d’éliminer plus de 99 % des droits de douane et a bénéficié au commerce bilatéral entre la France et la Corée.

Mise à jour : 19.09.23

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