Présentation de la Chine
Présentation
Données générales
Nom officiel : République Populaire de Chine
Nature du régime : régime communiste à parti unique
Chef de l’Etat : Président Xi Jinping (depuis 2013)
Situation économique : consulter le site de la Direction générale du Trésor
Données géographiques
Superficie : 9 562 911 km²
Capitale : Pékin
Villes principales : Shanghai, Canton, Tianjin, Chongqing, Hangzhou, Nanjing, Shenzhen, Wuhan, Chengdu, Shenyang
Langue officielle : chinois (mandarin ou putonghua)
Monnaie : Chinese Yuan (CNY), également dénommé en chinois "renminbi" (RMB)
Fête nationale : 1er octobre (proclamation de la fondation de la République populaire de Chine)
Données démographiques
Population : 1,41 milliard d’habitants (Banque mondiale, 2022)
Densité : 150 hab./km² (Banque mondiale, 2021)
Croissance démographique : 0% (Banque mondiale, 2022)
Espérance de vie : 78 ans (Banque mondiale, 2021)
Taux d’alphabétisation : 97,33 % (2021)
Religions : athéisme (52%), bouddhisme (18%), taoïsme, islam (1,8%), christianisme (5,1%)
Indice de développement humain : 0,768 (79ème rang mondial, PNUD, 2021)
Ambassade de France à Pékin : https://cn.ambafrance.org/
Politique intérieure
L’actualité politique est tributaire de l’agenda du Parti communiste chinois (PCC), organisé autour de plusieurs moments-clés : le Congrès du PCC tous les 5 ans, lianghui ou Deux Assemblées (Assemblée nationale populaire et Conférence consultative politique du peuple chinois) tous les ans au printemps, plénums du PCC (traditionnellement 7 par période de 5 ans). Lors du sixième plénum de novembre 2021, le Comité central du PCC a adopté une résolution sur l’Histoire du Parti, pour la troisième fois depuis sa création (après 1945 et 1981).
Le 20e Congrès du PCC, qui s’est tenu du 16 au 22 octobre 2022, a procédé au renouvellement des instances dirigeantes du Parti. Xi Jinping a été reconduit pour un troisième mandat en tant que Secrétaire général du Parti. Le Comité permanent du Bureau politique a vu Li Qiang, Cai Qi, Ding Xuexiang et Li Xi faire leur entrée, tandis que Wang Huning et Zhao Leji ont été réélus. Le 20e Congrès a également donné lieu à l’annonce de plusieurs amendements à la Charte du Parti. Alors que "la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour la nouvelle ère" a été inscrit lors du 19e Congrès en 2017, les deux dates cibles ont été ajoutées à la charte (objectifs de modernisation socialiste en 2035 et faire de la Chine un grand pays socialiste moderne d’ici 2049) ainsi que l’objectif de faire de l’Armée de libération populaire (APL) une armée de rang mondial d’ici 2049.
Une dynamique de renforcement du contrôle de Parti sur les organes de l’Etat est observée depuis plusieurs années, de même qu’une immixtion accrue du Parti dans les affaires économiques, ainsi qu’un resserrement des libertés et de l’espace laissé à la société civile (voir section droits de l’Homme).
Politique étrangère
Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, et Etat doté de l’armé nucléaire comme la France, la Chine est de plus en plus active dans les enceintes multilatérales (ONU, OMC, G20). Elle constitue un interlocuteur privilégié sur de nombreux enjeux internationaux (tensions en péninsule coréenne, programme nucléaire iranien, réchauffement climatique, biodiversité, traitement de la dette des pays en voie de développement). Premier émetteur mondial de gaz à effet de serre, elle joue un rôle décisif dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris sur le climat. Avec plus de 2 200 casques bleus chinois déployés actuellement dans huit missions des Nations unies, la Chine offre un soutien important aux opérations de maintien de la paix (OMP) dont elle est aussi le deuxième contributeur financier.
Deuxième économie du monde, tout en restant un « pays à revenu moyen-supérieur » (Banque mondiale), la Chine représente 15% des exportations mondiales, et 11% des importations en 2022 (OMC). Avant la pandémie de Covid-19 et les fortes restrictions aux déplacements internationaux qui ont été imposées afin de préserver le territoire chinois, la Chine se positionnait en premier « marché émetteur de tourisme » au monde, avec 127 millions de visiteurs chinois à l’étranger en 2017, dont 2,1 millions en France (deuxième destination hors Asie).
L’initiative des Nouvelles routes de la Soie, lancée en 2013, est l’un des principaux axes de la politique étrangère chinoise. Cette initiative se fixe pour objectif d’améliorer les voies de communication à l’échelle transcontinentale notamment par la mise en œuvre de projets d’infrastructure.
La France et l’UE abordent le développement de projets d’intérêt commun à l’aune de l’impératif de soutenabilité, du respect des souverainetés et du respect des normes internationales et européennes (techniques, environnementales, de concurrence loyale et en matière de passation des contrats de la commande publique).
Relations avec l’Union européenne
L’Union européenne et la Chine développent leurs échanges dans le cadre d’un partenariat stratégique global. Un sommet UE-Chine se tient tous les ans au niveau des institutions européennes. La 24ème session s’est tenue le 7 décembre 2023 à Pékin. Des discussions se sont tenues sur la relation commerciale UE-Chine, la lutte contre le changement climatique et l’érosion de la biodiversité, la guerre d’agression russe contre l’Ukraine et le conflit au Proche-Orient, ainsi que la situation des droits de l’Homme en Chine. Des dialogues sectoriels se tiennent également : dialogue de haut niveau sur le climat et l’environnement (4 juillet), dialogue de haut niveau sur le numérique (18 septembre), dialogue économique et commercial de haut niveau (26 septembre), dialogue stratégique (13 octobre). Au total, sept commissaires européens se sont déplacés en Chine entre juillet et décembre pour préparer le 24ème Sommet UE-Chine. La 38e édition du dialogue UE-Chine sur les droits de l’Homme s’est tenue en février 2023.
En avril 2023, la présidente de la Commission Ursula Von der Leyen s’est rendue en Chine aux côtés du président de la République pour s’entretenir avec les autorités chinoises, notamment avec le Premier ministre Li Qiang et le président Xi Jinping. Cette visite fut l’occasion de réitérer la volonté de la Commission européenne d’entretenir avec la Chine des liens économiques plus équilibrés, et de coopérer plus étroitement à la résolution d’enjeux globaux. Les priorités de la relation UE-Chine ont été confirmées par la présidente de la Commission lors d’un discours prononcé le 16 novembre 2023 à l’European China Conference 2023.
L’UE est le premier partenaire commercial de la Chine et la Chine son deuxième partenaire commercial après les Etats-Unis. Le 22 mars 2021, l’Union européenne a adopté des sanctions contre quatre personnes et une entité chinoise impliquées dans les atteintes aux droits de l’Homme perpétrées dans la région autonome du Xinjiang. En réponse, les autorités chinoises ont adopté le jour même des contre-sanctions ciblant notamment des institutions, des parlementaires et des chercheurs européens ayant pris part à la dénonciation de ces violations. La communication de la Commission européenne sur la sécurité économique, publiée en juin 2023, a été perçue négativement par la Chine qui y voit une volonté de l’Union européenne de procéder à un « découplage » entre les économies européenne et chinoise. L’enquête de la Commission européenne, initiée ex officio le 13 septembre 2023, sur de potentielles subventions publiques chinoises au secteur des véhicules électriques, constitue un irritant supplémentaire.
La France et l’UE abordent le développement de projets d’intérêt commun à l’aune de l’impératif de soutenabilité, du respect des souverainetés et du respect des normes internationales et européennes (techniques, environnementales, de concurrence loyale et de marchés publics).
Situation économique
Si la Chine est sortie beaucoup plus vite que les pays de l’OCDE de la crise économique provoquée par la Covid-19, échappant à la récession avec une croissance de 2,3% en 2020, elle enregistre néanmoins un net ralentissement de sa croissance potentielle. La croissance du PIB chinois s’est élevée à 3% en 2022 puis 5,3% en 2023 selon les données de la Banque mondiale (après trois décennies d’une croissance à 9% en moyenne).
A court terme, la croissance chinoise est affectée par un manque de demande, intérieure comme extérieure, et par une crise de liquidités sur le marché immobilier. A moyen terme, le modèle de croissance chinois atteint ses limites face au ralentissement du commerce international. Face à de nombreux défis internes, la Chine transforme son modèle de croissance, en investissant massivement dans les technologies de la transition énergétique ou dans l’intelligence artificielle.
Sur le plan bilatéral, la Chine est un important partenaire commercial de la France. Le rééquilibrage de nos échanges « par le haut » constitue un objectif prioritaire, rappelé à l’occasion des échanges entre les présidents français et chinois.
La Chine représente le premier déficit commercial bilatéral de la France. Il a atteint 41 Md€ en 2023 contre un niveau record de 49,3 Md€ en 2022, grâce une reprise des exportations du secteur aéronautique et pharmaceutique.
Les investissements croisés France-Chine ont, ces dernières années, connu une augmentation forte et dissymétrique. Le stock des IDE français en Chine (30 Mds EUR en 2022 selon la Banque de France) est supérieur au stock des IDE chinois en France (9,3 Mds EUR en prenant en compte les investisseurs ultimes en 2022), mais les flux d’investissements chinois sont les plus dynamiques. Les investissements chinois à l’étranger, qui ont connu une hausse fulgurante depuis le début des années 2000, sont en perte de vitesse ces dernières années (de 196 Mds USD de flux en 2016 à 163 Mds USD en 2022) du fait de mesures restrictives de la part des autorités chinoises et de contrôles renforcés dans les principaux pays récipiendaires.
La présence française en Chine est ancienne ; les entreprises françaises s’y sont très tôt impliquées dans des projets emblématiques (construction de la centrale nucléaire de Daya Bay par EDF initiée en 1994). Aujourd’hui, près de 2 000 entreprises françaises, essentiellement des grands groupes, sont présentes en Chine et emploient plus de 300 000 personnes (chiffres OFATS/Eurostat).
Par ailleurs, les investisseurs français ne bénéficient pas du même niveau d’ouverture en Chine que leurs homologues chinois sur le marché français.
Consultez la fiche repères économiques Chine : chiffres clefs des échanges bilatéraux, dispositif de soutien aux entreprises françaises.
Mise à jour : 30.04.24
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence