ONU - Chine - Q&R - Extrait du point de presse (1er juin 2022)

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Q : En l’absence d’aucune réaction des chancelleries suite à la visite de Michelle Bachelet, cheffe de l’ONU pour les droits de l’Homme, apparaît comme un blanc-seing donné à Pékin (il suffit de lire les commentaires des agences) ! Est-ce que la guerre en Ukraine et la peur de provoquer la Chine est derrière ce silence et ce modèle de visite soft ? Est-ce que la France, qui a demandé à ce que Bachelet puisse avoir accès libre aux Ouïghours et aux camps d’internements, est satisfaite des résultats de cette visite bien contrôlée par les Chinois ?

R : À l’occasion du déplacement en Chine de la haute-commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies, Mme Michelle Bachelet, nous avons exprimé nos préoccupations et nos attentes en matière de transparence et d’accès véritable et sans entrave de la haute-commissaire, y compris lors d’un contact téléphonique entre la ministre et son homologue chinois. Je vous renvoie à ma déclaration du 25 mai sur ce point.

Nous attendons désormais de la haute-commissaire aux droits de l’Homme des Nations unies qu’elle publie un rapport écrit sur la situation des droits de l’Homme au Xinjiang et qu’elle fasse état de façon détaillée du niveau de transparence et d’indépendance des conditions dans lesquelles s’est déroulée sa visite en Chine.

La France entend poursuivre un dialogue exigeant, systématique et à tous les niveaux avec la Chine en matière de droits de l’Homme. Plus que jamais, nous attendons de la Chine qu’elle fasse preuve de transparence dans le contexte de la publication des documents dits « Xinjiang police files » contenant des allégations sérieuses de très graves violations des droits de l’Homme au Xinjiang.

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