Chine - Q&R - Extrait du point de presse (14 mars 2023)

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Q : Deuxième question, pour revenir sur la médiation chinoise, est-ce que vous étiez au courant de cette médiation entre la Chine, l’Arabie saoudite et l’Iran ? Vu qu’il y avait le processus de Bagdad. Ou est-ce que c’était une surprise ?

R : Sur la médiation de la Chine, il ne nous avait pas échappé que des rencontres de haut niveau s’étaient tenues entre la Chine et l’Iran, vous savez que des accords importants ont été signés entre ces deux pays, que le président Raïssi s’était rendu à Pékin et que le président Xi s’était quant à lui rendu en Arabie saoudite. Le renforcement des relations de la Chine avec cette partie du monde est une tendance que nous observons depuis quelques années. Nous avons un dialogue étroit avec l’ensemble des partenaires qui nous permettait de prendre connaissance de l’avancée des discussions qui étaient en cours entre l’Iran et l’Arabie saoudite. C’est également dans ce cadre que les deux conférences de Bagdad avaient aussi permis de mettre ces deux acteurs autour de la table des négociations

Q : J’ai une question par rapport à la Chine : d’une part, est-ce que la France a prévu de dire à ses diplomates et au ministère de ne plus utiliser TikTok, comme d’autres pays l’ont fait ? Et d’autre part, est-ce que vous avez plus d’informations par rapport au fait si oui ou non la Chine va fournir des armes à la Russie ?

R : Vous savez qu’il y a déjà eu une réaction du porte-parole du Gouvernement sur l’utilisation de TikTok par tous les fonctionnaires de l’État, en disant qu’une réflexion était en cours concernant toutes les administrations territoriales et centrales sur la désinstallation de TikTok des applications. S’agissant du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, pour votre information, les téléphones officiels ne sont pas connectés avec les applications de réseaux sociaux donc la question ne se pose pas.

Sur la fourniture d’armes par la Chine, le Président de la République s’est déjà exprimé. Vous savez qu’il a appelé la Chine à ne livrer aucune arme à la Russie. C’est aussi la position qui a été exprimée par les Européens. Vous vous souviendrez que Josep Borrell avait marqué que toute livraison d’armes à un État agresseur en violation du droit international, tel que l’est aujourd’hui la Russie, qui agresse l’Ukraine, toute livraison d’armes de cette nature serait considérée comme inacceptable. Par ailleurs, je n’ai pas d’éléments permettant de corroborer les indications à ce stade de livraison d’armes de la Chine à la Russie. Nous avons néanmoins fait passer des messages de prudence à la Chine, c’est ce qu’a fait la Ministre à l’occasion de la visite de M. Wang Yi à Paris il y a quelques semaines, et encore à l’occasion de l’entretien qu’elle a pu avoir avec son homologue chinois au G20 à New Delhi la semaine dernière.

Q : J’aimerais une petite précision, si possible, par rapport à la question posée par mon collègue sur la médiation chinoise dans ce rapprochement entre l’Iran et l’Arabie saoudite ; vous avez dit que vous observez ce rapprochement entre la Chine et ses partenaires depuis quelque temps. Qu’est-ce que ça veut dire, en fait ? Vous êtes contents du rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran, mais vous n’êtes pas très contents que cela ait été fait par une médiation chinoise, c’est ça ?

R : Non. Ce qu’indiquais, c’est que nous constations un engagement accru de la Chine dans cette région du monde, - c’est un constat que je fais -, qui reflète aussi la volonté d’un certain nombre de partenaires de diversifier leur partenariats avec d’autres acteurs. Ce n’est pas une tendance unique à la région du Golfe, mais que nous constatons dans cette partie du monde. Je n’ai pas plus de commentaire à faire sur ce point.

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