Chine - Q&R - Extrait du point de presse (4 juin 2021)

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Q : Aujourd’hui, c’est l’anniversaire du massacre de Tian an men. Quel est le message de France, compte tenu des derniers évènements à Hong Kong ? Que pensez-vous de la situation générale des droits de l’Homme en Chine, vu ce qui se passe à Hong Kong et au Xinjiang, avec les Ouïghours ?

R : 32 ans après la répression qui s’est abattue sur la place Tian an men, nous rendons hommage aux victimes et commémorons leur combat pacifique au nom de la démocratie et de la défense des droits de l’Homme. La France avait dénoncé cette « répression sanglante » dans les termes les plus durs et condamné « un régime qui, pour survivre, en était réduit à faire tirer sur la jeunesse qu’il avait formée et qui se dressait contre lui au nom de la liberté. » L’Union européenne avait alors réagi en prenant des sanctions contre la Chine, dont certaines sont toujours en vigueur aujourd’hui, notamment l’embargo sur les ventes d’armes.

Les terribles évènements qui avaient alors endeuillé Pékin et de nombreux autres endroits en Chine ne doivent ni être oubliés, ni se répéter. L’arrestation de la militante Chaiw Hang Tung, à Hong Kong, que nous condamnons, ne fait que renforcer le besoin de continuer à porter la mémoire de cette aspiration démocratique, à Hong Kong comme ailleurs.

S’agissant de la situation des Ouighours, le ministre a rappelé en février dernier, devant le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies, notre ferme condamnation des « pratiques injustifiables » qui témoignent « d’un système de surveillance et de répression institutionnalisé à grande échelle ». C’est précisément la gravité de la situation au Xinjiang qui a conduit l’Union européenne, pour la première fois depuis la répression de Tiananmen en juin 1989, à prendre cette année une décision légitime et nécessaire en adoptant des mesures restrictives en réaction aux violations des droits de l’Homme rapportées au Xinjiang.

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