Présentation du Botswana
Données générales
Présentation du pays
Nom officiel : République du Botswana
Nature du régime : présidentiel
Chef de l’Etat : Mokgweetsi Masisi (depuis le 01/04/2018)
Données géographiques
Superficie : 600 370 km²
Capitale : Gaborone (227 333 habitants)
Villes principales : Francistown (98 961), Molepolole (67 598), Mogoditshane (57 637), Maun (55 784), Selebi-Phikwe (49 411)
Langues : anglais (langue officielle)
Données démographiques
Données démographiques (Banque Mondiale, PNUD)
Population : 2,630 Millions (Banque Mondiale, 2022)
Croissance démographique : 5,8% (Banque Mondiale, 2022)
Population vivant sous le seuil de pauvreté : 14,7% (2022)
Taux de prévalence du VIH : 19.9% 15/49 ans.
Espérance de vie : 62,2 ans (OMS)
Taux d’alphabétisation : 85%
Indice de développement humain (PNUD, 2021) : 117 ème sur 191 (IDH : 0,693 ; 5ème en Afrique subsaharienne après Maurice, les Seychelles, l’Afrique du Sud et le Gabon)
Religions : Chrétiens en majorité (environ 72%) et présence d’autres petites communautés : musulmane (originaire d’Asie du Sud-est ), hindouiste et bouddhiste
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Le Botswana est une démocratie parlementaire stable. Le pays est souvent cité en exemple pour sa bonne gouvernance.
Mokgweetsi Masisi, actuel président de la République du Botswana, a été élu en novembre 2019, après la victoire du Botswana Democratic Party (BDP) aux élections parlementaires. Le président Masisi a pris la suite du président Ian Khama, qui, dans le respect des dispositions constitutionnelles limitant la durée d’exercice du mandat présidentiel à dix ans, avait démissionné en mars 2018.
Le président de la République Mokgweeti Masisi a axé son programme de gouvernement sur la réforme des institutions, la lutte contre la corruption et les progrès des droits humains. Ainsi, en juin 2019, la Haute Cour a annulé la loi qui rendait les relations homosexuelles illégales. La réforme de la constitution a été lancée en 2022.
Les prochaines élections se tiendront en octobre 2024.
Politique étrangère
Le Botswana participe activement à l’intégration de l’Afrique australe. Il accueille le siège de la Communauté de Développement de l’Afrique australe (SADC). Il entretient notamment d’étroites relations avec l’Afrique du Sud, pour des raisons historiques, géographiques et économiques, son économie étant intrinsèquement liée à celle de l’Afrique du Sud par l’Union Douanière d’Afrique australe (SACU). L’Afrique du Sud est de très loin son premier partenaire commercial (77% du marché) et le premier investisseur étranger (80% du stock). Le pays n’a plus de contentieux territorial majeur avec ses voisins depuis l’arrêt de la Cour internationale de Justice sur la bande de Caprivi, disputée avec la Namibie (1999) et le traité de démarcation frontalière, signé avec ce même pays en février 2018.
Sur l’agression russe en contre l’Ukraine, le Botswana a constamment dénoncé les agissements russes et rappelé son attachement au droit international et au respect de l’intégrité territoriale.
La coopération avec l’Union européenne est importante, notamment dans le secteur de l’éducation. Le Botswana a coordonné, au sein de la SADC, les négociations d’un Accord de Partenariat économique (APE UE-SADC) signé en juillet 2014, permettant le maintien de l’accès en franchise de droits et sans contingent des produits botswanais au marché européen.
Situation économique
Le Botswana, qui ambitionne de devenir un pays à haut-revenu d’ici 2036, est le septième pays le plus riche d’Afrique sub-saharienne (PIB par tête de 7 250 USD, PIB de près de 19 Mds en 2022). Alors que le taux de croissance annuel moyen du Botswana était proche de 7% dans la première moitié des années 2010, il a atteint moins de 3% lors de la seconde (hors 2020). Cela s’explique d’abord par les mutations observées sur le marché du diamant – volatilité de la demande et tendance à la baisse des prix.
L’économie du pays, caractérisée par un secteur public hypertrophié (40% des emplois formels et 50% des salaires formels), est largement dépendante du secteur minier (plus de 21% du PIB en moyenne et 40% des recettes de l’Etat ces dernières années – hors 2020). Le Botswana est le second producteur mondial de diamant, qui représente aujourd’hui un quart du PIB du pays et 90% de ses recettes d’exportation. Bien que son exploitation ait permis au Botswana de battre des records de croissance depuis les années 1960, elle a parallèlement entretenu le sous-développement des secteurs agricole (moins de 2% du PIB ces dernières années) et manufacturier (moins de 6% du PIB).
Cette polarisation autour du diamant rend l’économie très vulnérable aux chocs externes (crise de la Covid-19 notamment). Conscient du caractère limité de cette ressource (20 à 30 ans de réserves estimées), le gouvernement affiche depuis de nombreuses années comme priorité la diversification de la base productive et multiplie les initiatives pour faire la promotion du pays auprès des investisseurs étrangers et développer les relations commerciales avec l’extérieur. Les différents plans de transformation et diversification de l’économie du gouvernement (Reset Agenda et Economic and Recovery Tranformation Plan, ERTR) identifient ainsi les freins structurels à la croissance et présentent des réformes ambitieuses : (i) Promotion des secteurs tournés vers l’exportation – agro-industries, services financiers, informations et télécommunication, industries manufacturières ; (ii) Investissement dans l’éducation, avec l’objectif d’améliorer le niveau des compétences et de réduire l’écart entre l’offre de travail et la demande du secteur privé ; et (iii) Développement des infrastructures (énergie, transport, télécommunications) et renforcement des services qui y sont liés pour améliorer la compétitivité de l’économie. La mise en œuvre de ces plans reste toutefois peu avancée à ce stade. Le développement du secteur privé reste par ailleurs fortement entravé par un climat des affaires peu favorable (entre 2010 et 2020, dernières données disponibles, le pays a perdu plus de 40 places au classement Doing Business – 87ème pays sur 180). A noter cependant la sortie, en octobre 2021, de la liste grise du Groupe d’Action Financière (GAFI), alors que le pays était épinglé depuis 2018 pour des manquements en matière de lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme.
Sur le plan social, le pays est dans une situation relativement plus favorable que ses voisins, même s’il souffre des mêmes maux. Le taux de pauvreté y est plus faible (14,7% en 2022– au seuil de 2,15 USD par jour). En revanche, le taux de chômage a atteint 25% fin 2022, en lien avec une faible inadéquation entre le niveau de formation de la population et les besoins des entreprises, et en progression de trois points par rapport à fin 2019. Le pays enregistre ainsi toujours un déficit de 25 000 emplois par rapport à l’avant-crise sanitaire. Les inégalités sont aussi parmi les plus importantes au monde. En 2020, le Botswana était le sixième pays le mieux classé en Afrique subsaharienne en termes d’IDH et le 100ème sur 188 pays au niveau mondial.
Pour plus d’informations, consulter la fiche pays économique sur le site du Trésor
Mise à jour : 20 août 2024
Informations complémentaires
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