Présentation du Bénin

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Présentation du pays

BÉNIN {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République du Bénin
Nature du régime : République
Chef de l’État et du gouvernement : Patrice Talon (né le 1er mai 1958)

Données démographiques

Nombre d’habitants : 12,8 millions (2021, Banque mondiale)
Nombre d’enfants par femme : 4,7
Croissance de la population : 2,7% par an
Taux d’urbanisation : 44%
Densité : 87 habitants / km2
Espérance de vie à la naissance : 62 ans
Part des moins de 14 ans dans la population : 42%
Part des plus de 60 ans : 4,4%
Taux d’alphabétisation des plus de 15 ans : 40-45%
Taux d’alphabétisation des 15-24 ans : 64,5%
Indice de développement humain : 166e/189 pays (2021, PNUD)

Données géographiques

Superficie : 112 622 km²
Capitale officielle : Porto-Novo
Villes principales : Cotonou, Djougou, Parakou, Abomey
Langue officielle : français
Langue(s) courante(s) : français, fon, yoruba
Monnaie : Franc CFA
Fête nationale : 1er août (proclamation de l’indépendance en 1960)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

En 1990, le Bénin a été le premier pays à entrer dans la phase de transition démocratique qui a ensuite parcouru l’Afrique francophone. La Conférence nationale souveraine (ou Conférence des forces vives de la Nation), qui se tient en février 1990 à Cotonou et rassemble 493 délégués de l’opposition et du pouvoir, met fin au régime marxiste-léniniste dirigé par Mathieu Kérékou. Elle confie à une commission de juristes le soin de rédiger une nouvelle Constitution, adoptée par référendum en décembre 1990, qui instaure le multipartisme et limite les pouvoirs du Président de la République.

Cette transition ouvre la voie à une période d’alternance politique. En 1991, Nicéphone Soglo remporte le scrutin présidentiel contre Mathieu Kérékou avec 68 % des voix. Ce dernier l’emporte néanmoins en 1996. Les Béninois le réélisent, avant qu’il ne cède la place, en 2006, au Président Boni Yayi. Thomas Boni Yayi dirige le pays jusqu’en 2016.

Le scrutin présidentiel de mars 2016, qui s’est déroulé dans le calme avec un fort taux de participation (66 % au second tour), a départagé 33 candidats. Seuls deux d’entre eux, Patrice Talon et Lionel Zinsou, ont accédé au second tour. Patrice Talon a bénéficié du soutien de Sébastien Ajavon, arrivé troisième au premier tour, et a remporté l’élection avec 65,67 % des voix. En dépit de leur inimitié passée, le président sortant et son successeur se sont transmis le pouvoir sans encombre.

Lors des élections législatives du 28 avril 2019 seules les listes proposées par les deux partis de la majorité présidentielle, l’Union progressiste (UP) et le Bloc républicain (BR), ont pu participer au scrutin. L’opposition a donc appelé à boycotter les élections, qui ont été marquées par un faible taux de participation (27 % selon la Cour constitutionnelle) et des violences ayant provoqué des morts. La France et l’Union européenne ont regretté, le 3 mai 2019, que le débat politique national n’ait pas pu aboutir à l’organisation d’un scrutin inclusif et compétitif.

Les élections municipales du 17 mai 2020, avec un taux officiel de participation de 49 %, ont davantage mobilisé les Béninois et se sont déroulées dans le calme. Néanmoins, l’ensemble du spectre politique béninois n’était pas représenté. Les partis de la majorité ont remporté 85 % des sièges des conseils communaux et municipaux.

Le Président Talon, candidat à sa réélection, a remporté le scrutin présidentiel du 11 avril 2021 avec 86,3 % des voix, face à Alassane Soumanou et Corentin Kohoué. Des violences, qui ont fait plusieurs morts, ont eu lieu avant le scrutin. Le résultat de l’élection a été confirmé de manière définitive par la Cour constitutionnelle le 21 avril. L’investiture du Président Talon s’est déroulée à Porto-Novo le dimanche 23 mai.

Le scrutin législatif du 8 janvier 2023 a mobilisé 37,79% des inscrits selon la Cour constitutionnelle, et s’est déroulé dans le calme. L’Union progressiste le Renouveau a obtenu 37,56% des voix, soit 53 sièges à l’Assemblée nationale, et le Bloc Républicain, autre parti de la majorité, 29,23% des voix, soit 28 sièges. Le parti d’opposition Les Démocrates a obtenu 24,16% des voix, soit 28 sièges de députés. L’opposition fait donc son entrée à l’Assemblée nationale.

Sur le plan sécuritaire, le Bénin doit faire face à l’action de groupes armés terroristes depuis 2019. En mai 2019, un guide béninois a été assassiné dans le parc de la Pendjari, dans le Nord du pays, et deux ressortissants français enlevés. Ils ont été libérés par une intervention de l’armée française, qui a coûté la vie à deux militaires français. Les attaques terroristes ont repris à partir du mois de décembre 2021. Elles se déroulent depuis avec régularité et ont causé la mort de plusieurs membres des forces de sécurité et de rangers de l’ONG African Parks Network, dont un ressortissant français.

Politique étrangère

Malgré un poids économique modeste au sein de l’UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) et de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), le Bénin est actif dans les organisations internationales. Son réseau diplomatique a été rationalisé le 1er août 2020. Le Bénin ne compte plus que 11 ambassades dans le monde, auxquelles il faut ajouter la représentation permanente auprès des Nations unies. Le Bénin exerce la présidence de l’UEMOA depuis le mois de mars 2022.

Le Bénin participe à 9 des 14 opérations de maintien de la paix des Nations unies en cours (ce qui représente 489 hommes), principalement au Mali au sein de la MINUSMA. Le pays s’est retiré de la MONUSCO courant 2018, au sein de laquelle il avait un contingent de 450 hommes.

L’accord de partenariat entre les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) et l’Union européenne a été signé à Cotonou le 23 juin 2000.

Situation économique

PIB (2021) : 17,14 milliards de dollars (Banque mondiale)
PIB par habitant (2021) : 1320 USD par habitant (Banque mondiale)
Taux de croissance : 7 % en 2019 ; 3,8 % en 2020 ; 5,5 % en 2021 (FMI)
Taux d’inflation : -0,9 % en 2019 ; 3% en 2020 ; 1,7% en 2021 (FMI)
Principaux clients : Bangladesh (26,9 %), Inde (14,2 %), Vietnam (10,4 %), Union européenne (6,5 %) (2019, Institut de statistiques du Bénin)
Principaux fournisseurs : Union européenne (22 %), Inde (13,6 %), Chine (11 %), Togo (11 %) (2019, Institut de statistiques du Bénin)
Principales exportations (janvier 2021) : coton (65 %), fruits à coque (6 %), huiles de pétrole (3,5 %)
Principales importations (janvier 2021) : riz (17 %), huiles de pétrole (16 %), poissons congelés (4,5 %)
Part des secteurs d’activités dans le PIB : 28,1 % pour le secteur primaire, 14,6 % pour le secteur secondaire, 48,8 % pour le secteur tertiaire

L’économie béninoise poursuit sa croissance à un rythme soutenu. Le PIB a augmenté de près de 7% en 2019 (6% en 2017 et 2018), atteignant 12,8 Mds d’euros, et a crû de 3,8% en 2020 malgré la pandémie de Covid-19. Le gouvernement béninois n’a pas eu recours au moratoire sur la dette décidé par le G20 et le Club de Paris pour aider les pays à faible revenu à faire face aux conséquences économiques de la pandémie. En 2021, le PIB béninois s’est accru de 5,5% d’après le FMI. Au troisième trimestre 2022, la croissance béninoise s’élevait à 6,2% en glissement annuel.

La crise du Covid-19, la hausse des prix des matières premières (pétrole, céréales, engrais) entraînée par la guerre en Ukraine et les mesures de soutien des prix décrétées en réaction, mais aussi l’augmentation des dépenses militaires, ont creusé le déficit public qui représentait 5,7% du PIB en 2021. Le gouvernement béninois prévoit de réduire ce déficit à 2,9% du PIB en 2024, ce qui correspond à la cible des critères de convergence de l’UEMOA. Le FMI, qui avait salué les performances du Bénin lors des revues successives du programme économique et financier triennal 2017-2019, a conclu un nouveau programme de financement de 42 mois avec Cotonou, pour un montant total de 638 millions de dollars.

Après la réélection du président Talon, le gouvernement béninois a annoncé, le 6 janvier 2022, le lancement d’un nouveau programme d’actions gouvernemental (PAG II), à la suite du PAG 2016-2021. D’un coût de 12 Mds CFA (soit 18M€), il vise à financer la construction d’infrastructures (63% des dépenses), accélérer la réforme de l’Etat, développer les services sociaux et comporte également un volet de développement du capital humain (éducation et formation professionnelle).

Mise à jour : 31 mai 2023

Informations complémentaires