Présentation de la Barbade

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Présentation du pays

Données générales

Nom officiel : La Barbade
Nature du régime : régime parlementaire (République depuis le 30 novembre 2021)
Chef de l’État : Dame Sandra MASON, Présidente depuis le 30 novembre 2021
Chef du Gouvernement : Mme Mia MOTTLEY, Première ministre et ministre des Finances, des Affaires économiques, des Investissements, de la Sécurité Nationale et de la Fonction Publique.

Données géographiques

Superficie : 430 km²
Capitale : Bridgetown
Villes principales : Holetown, Speightstown
Langue (s) officielle (s) : anglais
Langue (s) courante (s) : anglais, bajan (créole afro-anglais)
Monnaie : Dollar barbadien (BBD) avec un taux de change fixe 1US$ = 2 BB$ depuis 1967 et 1 BBD =
0.4759 € en mai 2022 (taux de chancellerie)
Fête nationale : 30 novembre (fête de l’Indépendance, 1966)

Données démographiques

Population (BM 2020) : 287 371 habitants
Densité (BM 2018) : 667 habitants par km2
Croissance démographique (BM 2020) : 0,1%
Espérance de vie (BM 2020) : 79 ans
Taux d’alphabétisation (BM 2014) : 100 %
Religion(s) : anglicans, protestants, catholiques, islam, bouddhistes
Indice de développement humain (PNUD 2020) : 0.814 soit 58ème rang mondial sur 188

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Le Barbados Labour Party (BLP) domine actuellement la vie politique de la Barbade. Il occupe en effet la totalité des 30 sièges à l’Assemblée nationale depuis les élections du 24 mai 2018 au détriment du Parti travailliste démocrate (DLP). Les élections anticipées du 19 janvier 2022 ont confirmé la popularité du gouvernement sortant en dépit de la pandémie, dans la mesure où le BLP a de nouveau remporté la totalité des sièges. La Première Ministre, Mia Amor Mottley, est la première femme à occuper ce poste à la Barbade et elle vient de rentrer dans la liste des 100 premiers dirigeants les plus populaires dans le monde.

Politique étrangère

La Barbade, membre de la CARICOM, est également membre de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), de l’Organisation des États Américains (OEA) et du Commonwealth.

La Barbade mène, depuis plusieurs années, une diplomatie de dimension mondiale. Compte-tenu de l’importance économique du tourisme pour le pays et de l’existence d’importantes diasporas, les liens avec les États-Unis, le Canada et le Royaume-Uni constituent la première priorité de la diplomatie barbadienne. Ce tropisme s’accompagne d’un renforcement de la coopération avec Cuba, notamment en matière de santé publique et plus encore avec la Chine populaire, l’Inde et plus récemment avec l’Afrique noire et le Moyen orient (ouverture d’Ambassades).

La Banque Mondiale estimait en 2010 que 42 % de la population de l’époque avaient émigré, principalement vers les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, mais aussi Trinité-et-Tobago, les Antilles néerlandaises, la Jamaïque, Antigua-et-Barbuda, la Dominique, et même vers l’Allemagne ou l’Australie. Le taux d’émigration est, comme dans la plupart des pays de la région, particulièrement élevé dans la tranche de population ayant suivi des études universitaires.

À l’inverse, la Barbade est aussi devenu un pays d’immigration, avec une population, souvent âgée, venant des pays de l’OCDE (Royaume-Uni, États-Unis, Canada) et d’autres provenant de pays de la région (Guyana) ou d’ailleurs (Inde et Afrique).

La diplomatie barbadienne s’inscrit également dans le cadre de l’intégration régionale au sein de la CARICOM. La Barbade a rejoint le marché unique caribéen (Caribbean Single Market and Economy) dès janvier 2006 mais a refusé d’adhérer à l’initiative Petrocaribe. Elle refuse également à ce stade d’intégrer l’Organisation des États de la Caraïbe orientale (OECO) et sa monnaie unique, préférant conserver le dollar barbadien.

La Barbade est partie à l’accord de partenariat économique (APE) entre le CARIFORUM et l’Union européenne, signé à Bridgetown le 15 octobre 2008. La Délégation de l’Union européenne pour la Caraïbe orientale a son siège régional dans ce pays. Au titre du XIe FED (2014-2020), la Barbade bénéficie d’une enveloppe de 3,5 M€ pour des projets portant sur le développement de des énergies renouvelables et le soutien à la société civile. La suite de ce programme est actuellement en cours de négociations.

Situation économique

PIB (BM 2019) : 4,42 milliards US$
RNB par habitant (BM 2020 : 15 374 US$
Croissance (FMI 2020) : -19%
Chômage (au sens du BIT) (BM 2021) : 10,4%
Inflation (BM 2019) : 4,1%
Solde budgétaire (CIA WFB 2017) : -4 %
Balance commerciale en % du PIB (BM 2018) : 1,1%
Principaux clients (BM 2020) : Etats-Unis (38%), Trinité et Tobago Guyana,
Principaux fournisseurs (BM 2020) Etats-Unis Trinité (38,5%) Tobago, Chine, UK

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (BM 2016) :

  • agriculture : 2 %
  • industrie : 10 %
  • services : 89 %

Exportations de la France vers la Barbade (en 2021 DGT) : 10,5 M€
Importations françaises depuis la Barbade (en 2021 - DGT) : 12,9 €

Pour aller plus loin : consulter la fiche "relations économiques".

La Barbade a longtemps été considérée comme une référence de prospérité dans la Caraïbe orientale. Du XVIIe siècle à l’indépendance en 1966, le développement du pays s’est appuyé sur l’industrie de la canne à sucre. La fin des préférences tarifaires européennes a contraint le pays à réorienter et diversifier son économie en s’ouvrant à l’industrie légère, au tourisme et au secteur financier. Aujourd’hui, ces activités dominent largement.

L’économie de la Barbade a été fragilisée par la crise internationale de 2008-2009, avec une récession (-4,2 % en 2009) suivie d’une croissance atone depuis lors. Les secteurs financiers et bancaires off-shore ont également souffert de l’impact des faillites des consortia trinidadiens et barbadiens CLICO et BAICO (4,5 % du PIB). Néanmoins, ils représentent toujours la seconde source d’activités du pays (21 % du PIB). La pandémie de COVID 19 a contribué à affaiblir cette économie largement dépendante de l’extérieur. La chute de la croissance en 2020 s’est accompagnée d’un creusement du chômage, de l’ordre de 10,4 % en 2021. Le déficit public a atteint 12,3 % du PIB en 2021, et la dette publique est évaluée à 135,78% du PIB.

En matière de transparence fiscale, le gouvernement barbadien déclare vouloir se mettre en conformité avec les normes internationales de supervision financière et de lutte contre le blanchiment d’argent pour en faire un avantage comparatif. Depuis 2017, la Barbade a été régulièrement inscrite puis retirée des listes « noire » et « grise » des juridictions non coopératives de l’Union européenne. Elle a ainsi été ajoutée à nouveau à la « liste noire » en octobre 2020 puis ajoutée et retirée de la « liste grise » en février 2021.

Mise à jour : 07.04.2023

Informations complémentaires