Afrique - Q&R - Extrait du point de presse (26 janvier 2023)

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Q - Que répondez-vous aux accusations du ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov envers la France, je cite, « d’ingérence dans les affaires des États africains ainsi que de soutien au terrorisme dans certains pays africains, notamment en Libye » ?

R - Il n’y a évidemment aucune ingérence de la France dans les États africains. Notre relation avec les pays africains, quels qu’ils soient, sont basées sur un partenariat d’égal à égal et un respect de la souveraineté. D’ailleurs c’était tout le propos, et j’aimerais vous renvoyer aux propos tenus par Chrysoula Zacharopoulou, lors de son récent déplacement au Burkina Faso, à Ouagadougou : elle a eu l’occasion d’échanger avec le président Ibrahim Traoré, pour souligner que nous étions là dans le cadre d’un accord avec les autorités burkinabè, et à leur demande. Nous étions là pour répondre à leurs besoins, et dans le cadre, évidemment, de leur souveraineté, qu’il leur revenait, finalement, de faire ce choix, ou pas, de la présence française. Ils ont fait ce choix, qu’ils ont exprimé par la dénonciation de l’accord de 2018.

S’agissant du soutien au terrorisme, je pense qu’on ne va pas répondre à des mensonges éhontés de la part de Sergueï Lavrov. Il s’agit de rappeler que la France a été, au contraire, aux côtés des États africains sur la lutte contre le terrorisme ; que nous y avons perdu un très grand nombre de soldats, que je tiens à saluer ; et que ce soutien dans la lutte contre le terrorisme se poursuivra aux côtés des pays qui le souhaitent et qui sont engagés dans cette lutte, dans la mesure où ils en expriment le besoin, et en soutien de leurs propres capacités sur le terrain.