Afghanistan - Q&R - Extrait du point de presse (19 août 2021)

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Q : Concernant le transfert en France des Afghans ayant travaillé pour les institutions et organismes français, comment sont-ils identifiés ? À l’instar du cas britannique, l’ambassade a-t-elle déjà des listes de personnes à extraire ? Les personnes ainsi extraites optent-elles toutes pour la réinstallation en France ?

R : L’ensemble des signalements sans exception, qui sont évidemment très nombreux, effectués auprès des services de l’État sur la situation de ressortissants français toujours en Afghanistan, ou d’Afghanes et d’Afghans qui seraient menacés à raison de leurs liens avec la France (y compris les anciens auxiliaires de l’armée française), ou de leurs engagements dans la société civile afghane, sont pris en compte et consolidés, notamment en lien avec notre ambassade à Kaboul.

Je vous rappelle que les vols réalisés depuis le 16 août ont permis l’évacuation de près de 500 ressortissants français, afghans et de nationalités partenaires. Ces évacuations sont venues s’ajouter aux opérations de mises à l’abri de plusieurs centaines de nos ressortissants et d’Afghans ayant coopéré avec la France qui sont intervenues entre les mois de mai et juillet 2021 en anticipation de la crise actuelle.

Des rotations de moyens aériens militaires d’évacuation supplémentaires entre Kaboul et Abou Dabi, puis entre Abou Dabi et Paris interviendront dans les heures et les jours à venir. La mobilisation de l’ensemble des services de l’État impliqués, à Kaboul, à Abou Dabi et sur le territoire national reste totale pour mener à bien ces opérations d’évacuation dans un contexte local qui reste d’une grande complexité et d’une grande volatilité. Les opérations sont rendues particulièrement difficiles aujourd’hui, notamment parce que les points d’entrée de l’aéroport de Kaboul sont quasiment inaccessibles du fait d’une foule massive et compacte qui entrave tout mouvement.

Nous mettons tout en œuvre pour surmonter ces difficultés et permettre la poursuite de nos opérations d’évacuation, en lien très étroit avec nos partenaires internationaux et en premier lieu avec les États-Unis.

Le renforcement de la coordination internationale des opérations d’évacuation est en effet indispensable. Ce point sera à l’ordre du jour de la réunion des ministres des affaires étrangères du G7 à laquelle participe le ministre de l’Europe et des affaires étrangères aujourd’hui.

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