Afghanistan - Q&R - Extrait du point de presse (15 février 2023)

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Q : Le 16 août 2021, le président de la République, Emmanuel Macron déclarait : « de nombreux Afghans, défenseurs des droits, artistes, journalistes, militants, sont aujourd’hui menacés en raison de leur engagement. Nous les aiderons parce que c’est l’honneur de la France d’être aux côtés de celles et ceux qui partagent nos valeurs, autant que nous pourrons le faire… ». Or, aujourd’hui, force est de constater que de nombreux journalistes afghans, femmes et hommes, attendent toujours la délivrance d’un visa pour la France. La plupart de nos consœurs et confrères sont en danger. Certain(e)s se cachent à Kaboul, d’autres tentent de survivre à Islamabad et ne peuvent rentrer en Afghanistan où les Taliban ont aggravé les conditions de travail et de vie pour les journalistes, particulièrement les femmes. Elles et ils attendent depuis des mois que la France leur ouvre les portes de la sécurité et de la liberté comme promis par le chef de l’État.

L’Allemagne a augmenté le nombre de personnels dans ses ambassades pour traiter ces dossiers. Les journalistes sont même souvent pris en charge y compris pour se rendre en Allemagne une fois le visa obtenu.

Que compte faire la France pour régler enfin rapidement le sort de nos consœurs et nos confrères qui, aujourd’hui, vivent dans l’angoisse ?

R : La France a accordé accueil et protection à un grand nombre de journalistes afghans menacés en raison de leur activité. Nous continuons à suivre avec la plus grande attention la situation en Afghanistan.

En l’absence d’ambassade à Kaboul, c’est depuis Islamabad et Téhéran que nous traitons la majorité des demandes d’asile qui nous parviennent. Nous avons en conséquence renforcé les moyens de ces deux ambassades afin de traiter les demandes d’Afghanes et d’Afghans qui cherchent à quitter leur pays. Ce travail est effectué en étroite coopération avec l’ensemble des ministères concernés, en particulier le ministère de l’Intérieur s’agissant des visas aux fins d’asile. Comme l’a annoncé Mme Catherine Colonna, un centre de soutien spécialisé sera par ailleurs mis en place, dans les prochains mois, par le ministère de l’Europe et des affaires étrangères, pour renforcer les postes consulaires les plus sollicités.

Nous continuons à apporter une attention particulière à la situation des journalistes, mais aussi des femmes afghanes qui sont particulièrement menacées, et nous nous efforçons de traiter ces situations de manière prioritaire.

La France rappelle son attachement à la liberté d’expression et à la liberté de la presse partout dans le monde. Nous continuerons de soutenir partout dans le monde ceux qui œuvrent à la diffusion d’une information libre, fiable et de qualité.

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