Afghanistan - La France condamne l’interdiction d’accès aux universités des femmes afghanes (20 décembre 2022)

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La France condamne avec la plus grande fermeté la décision profondément choquante annoncée hier par les Talibans d’interdire aux femmes l’accès aux universités d’Afghanistan.

Cette décision vient s’ajouter à la liste des innombrables violations et restrictions aux droits et libertés fondamentales des Afghanes prononcées par les Talibans, telles que l’interdiction d’accès des filles aux écoles secondaires, l’imposition dans l’espace public du port du voile intégral couvrant également le visage, ou encore les nombreuses restrictions d’accès à l’emploi pour les femmes et à leur liberté de déplacement. Ces violations graves des droits et libertés fondamentales commises par les Talibans sont absolument inacceptables.

Cette décision démontre une nouvelle fois que les Talibans poursuivent une politique de répression et d’exclusion systématique de la moitié de la population de l’Afghanistan, ce qui compromet gravement la stabilité et le développement à long terme du pays, de même que ses relations avec le reste du monde. La France rappelle son engagement constant en faveur d’un droit universel à l’éducation et son attention particulière à la défense des droits des filles, des adolescentes et des femmes. L’accès à l’éducation des Afghanes est fondamental pour le développement durable et équitable de la société afghane.

Q  : Une petite question, en guise de « follow-up » sur le commentaire que vous avez fait sur l’Afghanistan et sur l’interdiction faite aux femmes d’accéder aux universités. Il y a demain un G7. Est-ce que la question va être abordée, comme la ministre allemande semble le laisser entendre ? Et, concrètement, qu’est-ce que pourrait faire le G7 pour faire pression sur le gouvernement des Talibans pour changer ou en tout cas faire un retour en arrière sur cette décision ?

R : Nous sommes évidemment en contact avec nos partenaires internationaux, notamment au sein du G7, sur cette question. Nous partageons la condamnation que je viens d’exprimer et la plus ferme préoccupation vis-à-vis de la dégradation de la situation des femmes afghanes et de leurs droits, du fait des autorités talibanes. Je n’ai pas connaissance que ce point soit à l’ordre du jour, mais il y aura très probablement une expression collective à ce sujet.

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