Honduras
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Urgence Attentat – Vigilance renforcée pour les ressortissants français à l’étranger
Publié le 28/03/2024
Compte tenu du relèvement, sur l’ensemble du territoire national, de la posture du plan Vigipirate au niveau Urgence attentat, une vigilance renforcée est recommandée à l’ensemble de nos ressortissants résidant ou de passage à l’étranger.
État d’exception
Publié le 25/08/2023
Depuis le 6 décembre 2022 un état d’exception a été promulgué sur l’ensemble de la commune de Tegucigalpa et de celle de San Pedro Sula ainsi que dans 123 municipalités à travers le pays (liste jointe ci-dessous), où les maras (bandes criminelles violentes se livrant notamment à l’extorsion) sont particulièrement actives.
Certaines garanties constitutionnelles y sont provisoirement suspendues.
Dans ce contexte, il est recommandé d’observer la plus grande prudence et de respecter les consignes des autorités locales.
Sécurité
L’ambassade de France au Honduras dispose de capacités limitées pour venir en aide aux Français en cas de crise. Les Français qui se rendent dans le pays sont responsables de leur propre sécurité. Ils sont invités à s’assurer qu’ils disposent de moyens nécessaires en cas de crise (vérifier les termes des contrats d’assurance, s’assurer de disposer des moyens financiers nécessaires pour couvrir d’éventuels frais d’hospitalisation ou d’évacuation, etc.).
L’ambassade ne délivre pas de titres d’identité et de voyage. En cas de perte ou de vol de passeport, elle pourra néanmoins émettre un laissez-passer (voir justificatifs demandés et tarifs sur le site internet de l’ambassade / rubrique passeport). Ce titre d’urgence permet uniquement de se rendre en France, où il sera possible de faire renouveler le titre perdu ou volé. La section consulaire de l’ambassade de France au Guatémala est compétente pour toutes les autres démarches administratives concernant les Français résidents ou de passage au Honduras. Toutes les informations nécessaires sont disponibles sur le site de l’ambassade de France au Guatémala et la rubrique Services aux citoyens de l’ambassade de France au Honduras.
En cas d’urgence pendant les heures de bureau, l’ambassade de France au Honduras peut être jointe au +504 31 48 66 32. En cas d’urgence en dehors de ces horaires, appeler l’ambassade de France au Guatémala au +502 52 02 20 22.
En cas d’incident grave dans le pays pendant son séjour, penser à rassurer ses proches.
Risques encourus
Délinquance et criminalité
Bien que les statistiques fassent apparaître une baisse du taux d’homicides de 86,6 à 37 pour 100 000 habitants entre 2012 et 2020, le Honduras demeure l’un des pays au monde où la criminalité est la plus forte.
La criminalité est souvent le fait de bandes (les « maras ») et liée au trafic de stupéfiants et aux extorsions de fonds. Ces dernières se manifestent par des agressions à main armée, y compris contre des véhicules, avec possibilité d’enlèvement. Si les Honduriens constituent la très grande majorité des victimes de ces modalités criminelles (prélèvement par les mareros de sommes importantes au titre de « l’impôt de guerre »), les étrangers, notamment Nord-Américains et Européens, facilement identifiables, ne sont pas épargnés. La délinquance augmente sensiblement pendant les périodes qui précèdent les fêtes de Noël et de Pâques.
En cas d’agression, il convient de :
- toujours prévoir de conserver sur soi une petite quantité d’argent, qui sera remise en cas d’agression, dans une poche facile d’accès, quitte à cacher des sommes plus importantes ;
- n’opposer aucune résistance ;
- ne pas crier, de manière à éviter une réaction intempestive de la part de l’agresseur ;
- ne pas négocier ;
- ne pas faire de mouvements brusques et ne pas fixer l’agresseur dans les yeux ;
- quitter les lieux de l’agression le plus rapidement possible et se mettre en sécurité (hôtel, commerce) ;
- appeler systématiquement la police (911) et signaler son agression à l’ambassade de France ;
- porter plainte auprès des autorités.
Les agressions se font le plus souvent à main armée (armes à feu, 90 % ou arme blanche, 10 %).
Piraterie maritime
Des agressions de plaisanciers, avec parfois mort d’homme, conduisent à rappeler que la plus extrême prudence doit être observée au large des côtes du Honduras. Ces attaques ont eu lieu sur le littoral caraïbe, dans le parc national de Punta Sal et à proximité, entre les ports de Tela et de La Ceiba (devenu un centre urbain de très grande criminalité). Elles sont cependant susceptibles de survenir n’importe où sur cette côte, peu fréquentée, sinon par les pirates et les narcotrafiquants. Le port de Puerto Cortés a été aussi signalé comme hébergeant une forte criminalité.
Début 2017, deux actes de piraterie à l’encontre de voiliers isolés ont été rapportés, dans les eaux territoriales honduriennes caribéennes aux abords des îles de la baie (Utila, Roatan et Guanaja).
Il est recommandé de :
- s’informer auprès des autorités portuaires ou maritimes compétentes et de l’ambassade de France au Guatemala avant d’entreprendre une navigation ou une traversée ;
- s’assurer que les moyens de communications (valises satellites, radio HF, etc.) et les moyens électroniques du bord (GPS, balise d’alerte, radar, etc.) fonctionnent de façon optimale ;
- informer une personne restant à terre de la route empruntée ; tenir régulièrement informée cette personne restée à terre de la position et convenir des jours et heures des contacts téléphoniques ou par courriel ;
- laisser une consigne visant à prévenir la police nationale ;
- maintenir une veille anti-piraterie 24h sur 24 ;
- ne pas mouiller trop près des côtes dans les zones isolées ;
- éviter le cabotage de nuit et la navigation isolée ;
- assurer des tours de garde dans les ports.
Risques naturels
Chaque année, la saison des pluies (en mai-juin et de septembre à novembre) entraîne des inondations près des cours d’eau, des glissements de terrain et des dégradations sur l’ensemble des voies de circulation du pays. Il est recommandé aux voyageurs de se renseigner avant tout déplacement sur la situation météorologique dans la région de destination.
Durant la saison cyclonique (septembre à novembre), il est conseillé aux personnes se trouvant au Honduras ou projetant de s’y rendre de suivre l’évolution des ouragans.
Consulter régulièrement les prévisions météorologiques du National Hurricane Center basé à Miami et se renseigner avant tout déplacement auprès du COPECO (Comisión Permanente de Contingencias) : informacion chez mail.copeco.gob.hn.
Le Honduras présente un risque sismique modéré (le dernier séisme à Tégucigalpa remonte à 2009).
Risques liés aux transports
Pour les déplacements interurbains, il convient de préférer l’avion quand ce service existe, les lignes d’autobus et les taxis constituant, y compris de jour, une cible privilégiée pour les criminels.
Le climat, la topographie (qualification spécifique requise pour les pilotes qui atterrissent à Tegucigalpa) et l’état des appareils sur certaines liaisons intérieures incitent à la vigilance.
Infrastructures routières
L’état du réseau routier principal est moyen, voire médiocre. Les routes secondaires, quand ce ne sont pas des pistes de terre, présentent un revêtement irrégulier et de mauvaise qualité, avec des bas-côtés instables. La saison des pluies (mai-juin et septembre à novembre) constitue un facteur d’aggravation des difficultés récurrentes de circulation (chutes de pierres, glissements de terrain, etc.). La prudence est par ailleurs recommandée en raison de l’indiscipline dangereuse des conducteurs, dont il convient d’anticiper le comportement à chaque instant, et la présence imprévisible de piétons ou d’animaux sur les routes.
Dans les grandes villes, les agresseurs repèrent souvent leur victime en la suivant à motocyclette ou en voiture.
Il est vivement déconseillé de conduire de nuit (attaques, absence de signalisation et d’éclairage, présence de poids-lourds, de piétons et d’animaux sur les voies venant s’ajouter à la dangerosité de tels déplacements).
Pour tout trajet en voiture, il est par ailleurs recommandé de :
- maintenir portières et fenêtres verrouillées,
- aviser ses proches des heures de départ et d’arrivée ainsi que de son itinéraire,
- éviter de s’arrêter dans des endroits isolés et de rester trop longtemps dans les stations-service ou restaurants de bord de route.
Déplacements en taxi
Il est recommandé de :
- n’emprunter de taxis qu’aux stations des hôtels ou des centres commerciaux ;
- noter le numéro du taxi inscrit sur les portières et repérer la pièce d’identité du chauffeur (sur le côté droit du pare-brise) avant de monter à bord ;
- négocier le prix de la course avant de monter à bord du véhicule, les taxis n’étant pas équipés de compteur ;
- se munir de petites coupures car la majorité des conducteurs ne disposent pas de monnaie ;
- ne pas autoriser le chauffeur à prendre des passagers supplémentaires ;
- garder les portes et les fenêtres fermées et rester vigilants.
Voyage en autobus
Il convient d’éviter ce mode de transport, en raison des risques de vol et d’agression.
Utiliser de préférence les compagnies de bus interurbaines suivantes :
- VIANA (Tegucigalpa - San Pedro Sula - La Ceiba) ;
- HEDMAN ALAS (autres villes).
D’autres compagnies sont spécialisées sur certaines destinations, comme le « Tica Bus » pour aller au Salvador et au Nicaragua. Ne pas hésiter à utiliser les meilleures compagnies disponibles.
Zones de vigilance
Zones déconseillées sauf raison impérative
Une grande partie du territoire hondurien est concernée. Sont particulièrement signalés :
- les départements de Francisco Morazán (surtout l’aire périurbaine de Tégucigalpa et le centre-ville) et de Cortés (en premier lieu les agglomérations de San Pedro Sula et Puerto Cortés : taux de criminalité beaucoup plus élevé que la moyenne hondurienne) ;
- dans le département d’Atlantida, La Ceiba, troisième métropole du Honduras (taux de criminalité également extrêmement élevé) ;
- dans le département de Colón, la région du Bajo Aguán, où la violence endémique a pour origine un conflit foncier aggravé désormais par des trafics en tout genre ;
- le département d’Olancho, principalement le long de l’axe Juticalpa-Catacamas (CA-5), et certaines localités comme San Francisco (présence accrue de narcotrafiquants) ;
- les départements de Yoro, de Santa Bárbara et d’Ocotepeque (criminalité en augmentation).
Zones de vigilance renforcée
Sont compatibles avec le tourisme, sous réserve du respect des précautions énumérées plus bas :
- les îles de la Baie, et principalement l’île de Roatán, où atterrissent quotidiennement, tout au long de l’année, des avions de lignes régulières ou des charters ;
- le département du Valle et l’île du Tigre, dans le Golfe de Fonseca ;
- le département de Copán et en particulier la zone du site Maya des ruines de Copán situé près de la frontière avec le Guatémala.
Recommandations générales
Afin de minimiser les risques, les recommandations suivantes doivent être prises en compte.
Avant un séjour au Honduras
Il est conseillé de :
- privilégier un vol permettant d’arriver de jour dans le pays ;
- vérifier les procédures d’opposition à la carte de paiement en cas de perte ou vol ;
- signaler au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères tout déplacement au Honduras en s’inscrivant sur Ariane.
Pendant un séjour au Honduras
Il est recommandé de :
- ne pas changer d’importantes sommes d’argent à l’arrivée à l’aéroport, ne pas diffuser son adresse de destination, ne pas s’attarder devant l’aérogare et prendre un taxi sécurisé ;
- éviter de se déplacer avec de grosses sommes en liquide ;
- ne laisser ni documents ni effets personnels dans les véhicules ;
- éviter de se déplacer dans les quartiers populaires (Comayagüela et quartier ouest de Tégucigalpa, plus précisément son marché « El Mercado ») ;
- éviter de se déplacer seul et de nuit en tous lieux : se renseigner sur les zones à risques auprès de la réception de l’hôtel ou d’un poste de police ;
- choisir de préférence un distributeur à l’intérieur d’une banque ou d’un centre commercial sécurisé, en cas de retrait d’argent à un distributeur automatique de billets. Ne pas retirer de grandes quantités d’argent, être si possible accompagné et agir de manière discrète et rapide ;
- adopter en toutes circonstances une attitude discrète et ne pas attirer l’attention en exhibant argent liquide, bijoux, objets de valeur ou autres effets personnels réputés précieux ;
- pour les femmes, éviter le sac à main (lui préférer le sac à dos) ;
- dans les stations balnéaires, ne pas se promener en bord de mer au-delà des limites des plages surveillées. Sur route et en ville, éviter les zones désertes, les pistes ou les petites routes, circuler avec les portières verrouillées et de garder les fenêtres fermées en permanence ;
- ne pas pratiquer l’auto-stop ou prendre à bord de son véhicule des auto-stoppeurs ;
- en cas de possession d’un téléphone y enregistrer des numéros de téléphone d’urgence, notamment celui de l’ambassade de France (+504-3148-6632) ;
- privilégier les visites de sites touristiques qui sont organisées par les hôtels de bonne catégorie et les agences de voyage internationales ou locales ;
- maintenir une vigilance accrue dans les autobus, sur les plages, dans les hôtels côtiers ainsi que dans les hôtels bon marché ;
- accompagner en permanence ses enfants (risque d’enlèvements avec demande de rançon) ;
- déposer les titres de voyage en lieu sûr et ne garder sur soi qu’une copie. Il en est de même avec l’argent liquide, les papiers personnels et les billets d’avion. Noter le numéro de sa carte de crédit pour faire aussitôt opposition en cas de vol ou de perte.
Les déplacements au Honduras
- éviter les déplacements à pied, tout particulièrement la nuit, dans des endroits isolés (ville ou campagne). Se déplacer à pied est fortement déconseillé, même le jour, à Tégucigalpa, à San Pedro Sula et à La Ceiba. Il est de même déconseillé d’aller au café ou dans un bar seul(e). D’une manière générale, il est toujours préférable de se déplacer en groupe ;
- il est fortement recommandé aux voyageurs de signaler leurs déplacements à leurs proches et, à ceux qui communiquent souvent, de veiller à maintenir un contact régulier afin d’éviter le déclenchement des procédures de recherches inutiles ;
- veiller attentivement à ses affaires personnelles pendant les déplacements entre deux hôtels : garder ses objets de valeurs et documents sur soi et ne pas confier ses affaires personnelles à un inconnu dans les transports en commun ;
- éviter d’utiliser ostensiblement un téléphone ou un ordinateur portable dans un lieu public ;
- être vêtu le plus simplement possible, ne pas porter de tenue voyante ou qui pourrait être considérée comme indécente ou provocante ;
- ne pas pratiquer le camping sauvage.
Entrée / Séjour
Formalités d’entrée
Les ressortissants français doivent être munis d’un passeport valable au moins 6 mois à la date d’entrée au Honduras.
La déclaration douanière de valeur doit être remplie en ligne sur le lien suivant : https://sisglobal.aduanas.gob.hn/Pe....
Le Honduras est membre de l’accord de circulation C4, espace commun comprenant le Honduras, le Guatémala, le Nicaragua et le Salvador. La durée totale d’un séjour continu sans visa dans les 4 pays ne peut excéder 90 jours.
Il est possible de prolonger son séjour au Honduras (90 jours maximum), en sollicitant une prorogation auprès de la Direction générale de l’immigration.
Le voyageur en provenance ou à destination d’un pays du C4 devra montrer son passeport et remplir le formulaire de la migration aux postes frontaliers honduriens.
Les voyageurs dont le séjour excède 90 jours se verront infliger une amende. Une fois l’infraction constatée, il est possible d’obtenir une prolongation unique de 30 jours en s’acquittant d’un droit de 20USD.
Une taxe d’aéroport d’environ 35 USD est incluse automatiquement dans le prix du billet de transport.
Santé
Un séjour à l’étranger implique pour tout voyageur de prendre certaines précautions en matière de santé. La rubrique ci-dessous mentionne les indications essentielles. Ces indications ne dispensent toutefois pas le voyageur d’une consultation chez son médecin traitant et/ou dans un centre hospitalier, suffisamment longtemps avant la date de départ pour permettre le rappel des vaccins.
Avant le départ
Frais d’hospitalisation et dépenses de santé
Afin de faire face aux frais d’hospitalisation et aux dépenses de santé, parfois très élevés à l’étranger, il est vivement recommandé de disposer d’un contrat d’assistance ou d’une assurance permettant de couvrir tous les frais médicaux (chirurgie, hospitalisation, etc.) et de rapatriement sanitaire, au risque de ne pas avoir accès aux soins, y compris en cas d’urgence vitale. Ces frais ne pourront en aucun cas être pris en charge par l’ambassade de France sur place.
Les hôpitaux publics offrent un niveau de soins médiocre. En dehors des grandes villes, la couverture médicale est aléatoire. Les étrangers doivent payer leurs frais médicaux (coût élevé de la journée d’hospitalisation en soins d’urgence). Les régimes d’assurance sociale français ne sont pas reconnus. Les cliniques privées sont de qualité acceptable.
Recommandations pour sa santé
Consulter si besoin son médecin traitant ou un centre de vaccinations internationales pour faire une évaluation de son état de santé et bénéficier de recommandations sanitaires, notamment sur les vaccinations.
Consulter éventuellement son dentiste avant le départ.
Constituer sa pharmacie personnelle en conséquence et n’emporter que les médicaments nécessaires ; ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue (risque de contrefaçons).
Pour plus d’informations, consulter la fiche Informations pratiques.
Vaccinations
Le vaccin contre la fièvre jaune est obligatoire pour les personnes ayant séjourné récemment (ou lors d’une escale de plus de 12 heures) dans un pays où cette affection est endémique (Amérique du Sud, Afrique subsaharienne, zone Caraïbes, etc.). Il est conseillé de s’informer le plus longtemps possible avant le départ auprès de la compagnie aérienne ou de l’agence de voyages car un délai de 10 jours d’incubation est requis après la vaccination avant de pouvoir entreprendre le voyage vers la zone non infectée.
La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite (DTP) est recommandée, ainsi que la vaccination rubéole-oreillons-rougeole (ROR) chez l’enfant. La vaccination antituberculeuse est également souhaitable.
En fonction des conditions locales de voyage, les vaccinations contre la fièvre typhoïde et les hépatites virales A et B peuvent être recommandées.
La vaccination contre la rage peut également être proposée dans certains cas, en fonction des conditions et lieux de séjour. Demander conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
Risques sanitaires
Maladies transmises par les moustiques
Paludisme
Les régions de l’Olancho (est) et de Choluteca (sud) sont les plus touchées.
Le paludisme (ou malaria) est une maladie parasitaire (potentiellement grave) transmise par les piqûres de moustiques. Les mesures classiques de protection contre les moustiques sont fortement recommandées (cf. ci-après).
S’agissant du traitement médicamenteux, il convient de s’adresser avant le départ à son médecin traitant ou à un centre hospitalier spécialisé dans la médecine des voyages. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé.
Durant son séjour, et pendant les deux mois qui suivent son retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement pour mettre en œuvre dès que possible un traitement antipaludique éventuel.
Dengue
La dengue sévit au Honduras, notamment dans les départements suivants : District central (Tégucigalpa), Choluteca, San Pedro Sula, Comayagua, Santa Barbara et Tocoa. Le risque est élevé tout au long de l’année. Les zones de plus forte incidence sont les plus grands centres urbains.
La transmission de la dengue s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Les symptômes de la maladie s’apparentent à ceux de la grippe (forte fièvre, douleurs articulaires, maux de tête). Il n’existe actuellement pas de traitement préventif contre l’infection de la dengue, mais un vaccin est en cours de développement.
En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement. La prise en charge est avant tout symptomatique : prise d’antalgiques à base de paracétamol et repos. Impérativement éviter la prise d’aspirine et d’anti-inflammatoire.
La prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après)
Chikungunya
La transmission du chikungunya s’effectue par l’intermédiaire de moustiques infectés. Cette maladie se caractérise par des symptômes grippaux (fièvre, douleurs musculaires et articulaires). Le traitement est alors symptomatique. Il n’existe actuellement pas de traitement préventif ni vaccin.
La prévention individuelle repose essentiellement sur les moyens de protection contre les piqûres de moustiques (cf. ci-après).
Pour plus d’informations sur le chikungunya.
En cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement.
Zika
Il s’agit d’une maladie virale transmise par les piqûres de moustiques de type Aedes. Des cas de transmission du virus par voie sexuelle ont également été rapportés. Les symptômes de la maladie sont généralement modérés (fièvre, maux de tête, douleurs articulaires, éruptions cutanées). Toutefois, la survenue de complications graves telles que des cas de microcéphalies chez des nouveau-nés de femmes enceintes infectées par le virus et des complications neurologiques tels que des syndromes de Guillain Barré est attestée.
Il est conseillé aux femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse de reporter leur voyage, et à défaut de consulter un médecin avant le départ afin de recevoir une information sur les risques d’une infection à Zika. Il est primordial de respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique, d’éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage avec une personne ayant pu être infectée par le virus Zika. Au retour de voyage, il est fortement conseillé de consulter un médecin spécialiste indépendamment de la présence de signes évocateurs.
Il est recommandé à tous les voyageurs de respecter les mesures de prévention des piqures de moustiques, de consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France et de consulter avant le départ les informations suivantes :
- Site du ministère en charge de la Santé
- Site de l’institut Pasteur
- Recommandations pour la prévention des piqures de moustiques et questions / réponses.
Mesures générales de prévention pour se protéger des moustiques
- Porter des vêtements couvrants, amples, légers, de couleur claire ;
- Utiliser des produits répulsifs cutanés : voir à ce sujet les recommandations du ministère des Solidarités et de la Santé (PDF - 78.3 ko) et de l’Institut Pasteur (PDF - 1.21 Mo) ;
- Protéger son logement (moustiquaires, diffuseurs électriques, serpentins, climatisation, etc.) ;
- Détruire les sites potentiels de reproduction des moustiques (récipients d’eau stagnante comme les soucoupes sous les pots de fleurs, les gouttières, les pneus, etc.).
Autres maladies
Maladie de Chagas (trypanosomiase américaine)
La maladie de Chagas est une maladie potentiellement mortelle provoquée par parasite. La première phase de la maladie peut associer soit des symptômes bénins (fièvre, céphalées, douleurs musculaires, difficultés respiratoire, etc.), soit une lésion cutanée ou violacée des paupières.
La transmission de la maladie à l’humain s’effectue par des piqûres de punaise ou par contamination de leurs déjections par les yeux ou la bouche. Il n’existe pas de vaccin contre la maladie de Chagas et la lutte anti-vectorielle est la méthode la plus efficace pour prévenir la maladie.
Lèpre
Les autorités sanitaires du Honduras ont recensé des cas de lèpre dans le sud du pays, plus précisément dans les départements de Valle et de Choluteca.
La lèpre est une maladie contagieuse. Les premiers symptômes sont essentiellement cutanés (« tâches » colorées, parfois douloureuses). Un traitement antibiotique pouvant être nécessaire, il convient de consulter un médecin en cas de doute.
Tuberculose
Elle est endémique au Honduras, pays d’Amérique centrale présentant la plus forte incidence de cas de cette maladie. Compte tenu de la virulence de cette pathologie particulière, il est vivement recommandé de consulter un médecin en cas de toux persistante, de grande fatigue ou de fièvre.
Fièvre Typhoïde
La fièvre typhoïde est une maladie bactérienne liée aux salmonelles. Les symptômes associent notamment une forte fièvre et des troubles digestifs et imposent une consultation médicale urgente car des complications graves sont possibles. Les précautions d’usage sont recommandées (cf. hygiène alimentaire).
Infection par le virus VIH – IST
Concernant les infections sexuellement transmissibles, il est recommandé de prendre toutes les précautions d’usage en la matière et d’éviter les comportements à risque.
Le Honduras est un des pays les plus infectés sur le continent. En cas de suspicion d’exposition au virus, les traitements d’urgence sont difficiles à trouver.
Quelques règles simples
- Se tenir à distance des cadavres d’animaux, des animaux et de leurs déjections ;
- Ne pas approcher les animaux errants et les chiens (risque de morsure et de rage) et ne pas caresser les animaux rencontrés.
Se préserver des contaminations digestives ou de contact
- Se laver les mains régulièrement avec des solutions de lavage hydro-alcooliques, surtout avant et après les repas ou le passage aux toilettes.
- Veiller à la qualité des aliments et surtout à leur bonne cuisson.
- Éviter la consommation de produits alimentaires (poisson, viande, volaille, lait) crus ou peu cuits.
- Peler les fruits et légumes ou les laver soigneusement (à l’eau saine).
- Éviter les crudités, coquillages, plats réchauffés et buffets froids.
- Ne boire que de l’eau ou des boissons encapsulées ou de l’eau rendue potable (filtration, ébullition ou à défaut produit désinfectant).
- Éviter les glaçons et glaces, ainsi que la consommation de jus de fruits frais, de légumes crus et de fruits non pelés.
- Ne consommer le lait que pasteurisé ou bouilli.
- Éviter les petits restaurants populaires ("comedores") qui ne garantissent pas toutes les conditions d’hygiène requises.
- Ne jamais consommer de médicaments achetés dans la rue.
Numéro d’urgence sanitaire : 911
Infos utiles
Transport
Voitures de location
Il est recommandé aux voyageurs qui louent une voiture sur place pendant leur séjour de vérifier les clauses d’assurance du contrat de location dont ils bénéficient (conducteurs, passagers et tiers) et, le cas échéant, de souscrire une assurance complémentaire.
Législation locale
En cas d’accident de la circulation, il convient d’observer les consignes suivantes :
- ne pas déplacer le véhicule ;
- appeler la police de la sécurité routière (Policía de Tránsito) au 911 et attendre impérativement sa venue ;
- si possible, prendre des photographies des lieux ;
- s’efforcer de réunir tout indice de nature à présenter la situation, le cas échéant, à un tribunal.
Avertissement concernant les stupéfiants
La vente et la consommation de stupéfiants (y compris le cannabis) sont interdites par la loi et passibles d’emprisonnement. La sévérité de la peine est variable. L’incarcération peut parfois être très longue.
Divers
Système bancaire
L’euro est convertible en monnaie locale dans la majorité des établissements bancaires.
Pour les transferts d’urgence, de nombreuses agences Western Union sont implantées sur le territoire.
Voyages d’affaires
Avec une population de 8 millions d’habitants, le pays dispose en 2014 d’un PIB par habitant de 2347 dollars et d’un PIB de 19 milliards de dollars. Le PIB du pays a crû de 1,4% par an entre 2009 et 2014.
Le Honduras est le 138 ème client de la France et son 55 ème déficit. La France a exporté vers le Honduras 35 millions d’euros de biens en 2014. Les exportations ont augmenté de 27% par an entre 2009 et 2014. Le solde commercial de la France avec le pays s’établit à -51 millions d’euros.
La Direction des entreprises et de l’économie internationale du ministère des Affaires étrangères et du Développement international vous propose de consulter la fiche repères économiques Honduras.
Contacts utiles
- Service économique
Les Services économiques auprès des ambassades sont des services extérieurs de la Direction générale du Trésor. Ils ont pour missions l’analyse et la veille économique et financière, sur une base macroéconomique, l’animation des relations économiques, financières et commerciales bilatérales avec les pays de leur compétence, le soutien public au développement international des entreprises.
Le Honduras relève du Service Économique régionale de Mexico :
Bureau de Mexico – MEXIQUE
Adresse : Embajada de Francia, Campos Eliseos 339, Col. Polanco C.P. 11560, México D.F.
Tél. : +52 55 9171 9810
Télécopie : +52 55 9171 9807
Email : mexico chez dgtresor.gouv.fr
Site internet :www.tresor.economie.gouv.fr/se/mexique
- CCEF
Les conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF) forment un réseau actif de plus de 4 000 membres dans 146 pays, au service de la présence française dans le monde. Ils mettent leur expérience pour conseiller les pouvoirs publics, parrainer les entreprises, former les jeunes aux métiers de l’international et promouvoir l’attractivité de la France pour les investissements internationaux.
Président de section : Patrice BLOIS - (504) 2271 0004 (société Conrep SA)
- CCI
Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) Françaises à l’International, sont des associations indépendantes de droit local qui regroupent des entreprises françaises et étrangères.
Elles constituent un réseau mondial de relations et de contacts d’affaires de plus de 32.000 entreprises françaises et étrangères dans 83 pays.
CFHCI - Chambre franco-hondurienne de commerce et d’industrie
- AEC
Le Honduras est membre de l’Association des États de la Caraïbe (AEC), dont le site internet est consultable à l’adresse : http://www.acs-aec.org/.
La page du Honduras est consultable à l’adresse : http://www.acs-aec.org/index.php?q=fr/membres/honduras.
- FMI
Sites internet :