Série "Armistices et Paix (1918-1920)". Tome I (27 septembre 1918 - 17 janvier 1919)
L’ouvrage est disponible auprès de la Bibliothèque (direction des Archives, La Courneuve). Il est possible également de passer commande auprès de la direction des Archives (lecture.archives[at]diplomatie.gouv.fr – tél. 01 43 17 49 89) ou auprès de l’éditeur Peter Lang.
Présentation
La série "Armistices et Paix (1918-1920)" des Documents diplomatiques français publiés sous la direction de Robert Frank et du Pr Gerd Krumeich.
Premier des quatre volumes de la nouvelle série des Documents diplomatiques français intitulée : Armistices et Paix (1918–1920), cet ouvrage présente les documents de la fin septembre 1918 au 17 janvier 1919, veille de l’ouverture de la Conférence de la Paix à Paris.
Le temps des armistices
Il y a d’abord le temps des armistices, le premier étant signé à Salonique avec les Bulgares le 29 septembre 1918, le dernier à Rethondes avec l’Allemagne, le 11 novembre, à la suite de la demande présentée par les Allemands au président Wilson, dès le 4 octobre.
Les Français y voient une « manœuvre » de « l’ennemi » pour obtenir une paix douce de la part des États-Unis. La tension franco-américaine est donc immédiate. La France, victorieuse mais exsangue, espère obtenir des garanties de sécurité face à une Allemagne qu’elle juge éternellement dangereuse.
La désagrégation des empires et les négociations territoriales
Dans ce contexte de désagrégation des empires (Autriche-Hongrie, Empire ottoman, Russie), la paix est difficile à préparer. La France est favorable à l’application du principe des nationalités (restauration de la Pologne et création de la Tchécoslovaquie). Mais, elle doit tenir compte dans le cas yougoslave des revendications contradictoires de ses alliés italiens et serbes. Au Moyen-Orient, la France redoute que la Grande-Bretagne, maîtresse du terrain, fasse tout pour l’évincer et ne pas appliquer les accords Sykes-Picot de 1916 prévoyant un véritable partage des territoires arabes entre les deux pays. À l’Est de l’Europe, les diplomates français craignent la contagion bolchevique et beaucoup souhaitent que leur gouvernement contribue à l’endiguer par les armes.
La Conférence de la Paix
Partout, l’écho de la victoire des Alliés et Associés est immense. Tous les États, belligérants ou non, entendent être représentés à la Conférence de la Paix. La France obtient que celle-ci ait lieu sur son territoire et fait tout pour réussir ce moment au cours duquel Paris sera la capitale du monde.