III- Soviétisation et exils

Partager

L’Armée rouge ramène bientôt le Caucase dans l’orbite de Moscou, avec l’aide d’une poignée de bolcheviks locaux, dont certains, comme Staline, seront appelés à jouer un grand rôle.

L’histoire des républiques du Caucase soviétisées, à la souveraineté désormais fictive, s’inscrira pendant 70 ans dans la chronologie de l’URSS. Les dirigeants de l’indépendance, désormais souvent unis dans l’exil, continueront de combattre pour l’indépendance.

La soviétisation

Image Diaporama - Carte des services du Haut-Commissaire au (...)

Carte des services du Haut-Commissaire au Caucase, Abel Chevalley, des positions de l’Armée Rouge encerclant l’Arménie et la Géorgie, Tiflis, novembre 1920.

Archives du ministère des Affaires étrangères, Papiers d’agents-Archives privées, 327, Abel Chevalley, 10, non folioté (327PAAP10)

Illust: Entrée de l'armée, 551.4 ko, 540x382
Entrée de l’armée rouge à Erevan, 4 décembre 1920
© Archives nationales de la République d’Arménie
  • Coupure de presse, interview de Jordania, L’Indépendance belge, Bruxelles, 15 juin 1921 : le président de la Géorgie, désormais en exil, relate les circonstances et les objectifs de la soviétisation de son pays qu’il compare à la situation de la Belgique au temps de l’occupation allemande. Animés par l’esprit de conquête, les bolcheviks qui continuent la politique extérieure du despotisme russe, avaient besoin de la place d’armes géorgienne pour poursuivre leur expansion au Proche-Orient, et pousser le gouvernement turc contre l’Entente.
Image Diaporama - Carte des traités soviéto-turcs de Moscou (16 (...)

Carte des traités soviéto-turcs de Moscou (16 mars 1921) et de Kars (13 octobre 1921), indiquant le territoire cédé à la Turquie, celui de l’Adjarie, rendu autonome et placé sous le protectorat de la Géorgie, et du Nakhitchevan, rendu autonome et placé sous le (...)

Antoine Poidebard, « La Transcaucasie et la République d’Arménie dans les textes diplomatiques (1918-1921) », Revue des Études arméniennes, T. III, Paris, Imprimerie nationale, 1923

© Collection privée

Dernières tentatives de résistance sur le terrain

Lutte pour l’indépendance dans l’émigration

Image Diaporama - Photographie, Genève, septembre 1924

Photographie, Genève, septembre 1924

Assemblée générale de la Société des Nations.

Archives du ministère des Affaires étrangères, Collection iconographique, fonds Aristide Briand, A001217

Image Diaporama - Photographie, Quai d'Orsay, bureau du Ministre,

Photographie, Quai d’Orsay, bureau du Ministre, Paris, 1926

Aristide Briand, ministre des Affaires étrangères, et Émile Vandervelde, délégué belge à la Société des Nations.

Archives du ministère des Affaires étrangères, Collection iconographique, Fonds Aristide Briand, A001244

  • Bulletin de la Société des Nations, Genève, 21 septembre 1921 : résolution adoptée par la Deuxième Assemblée de la Société des Nations sur l’Arménie le 21 septembre 1921, demandant au Conseil suprême, qui envisage dans la révision du Traité de Sèvres la création d’un Foyer national pour les Arméniens, de prendre les mesures pour sauvegarder l’avenir de l’Arménie, en particulier pour garantir un Foyer indépendant de la domination ottomane.
Image Diaporama - La Géorgie, la Russie et la S.d.N. par Edgard (...)

La Géorgie, la Russie et la S.d.N. par Edgard Milhaud, publié sous les auspices du Comité international pour la Géorgie, Genève, 1926 (1/2)

Brochure publiée pour la défense de la position de la République contre les Soviets et page de garde avec la liste des membres du Comité international pour la Géorgie.

Archives du ministère des Affaires étrangères, Correspondance politique et commerciale, 1918-1940, Z-Europe, URSS-Géorgie, 660, fol. 018 (117CPCOM660, 018)

Image Diaporama - La Géorgie, la Russie et la S.d.N. par Edgard (...)

La Géorgie, la Russie et la S.d.N. par Edgard Milhaud, publié sous les auspices du Comité international pour la Géorgie, Genève, 1926 (2/2)

Brochure publiée pour la défense de la position de la République contre les Soviets et page de garde avec la liste des membres du Comité international pour la Géorgie.

Archives du ministère des Affaires étrangères, Correspondance politique et commerciale, 1918-1940, Z-Europe, URSS-Géorgie, 660, fol. 018 (117CPCOM660, 018)

Exils

  • Note du Département sur la situation de fait et de droit des États du Caucase, Paris, 4 février 1922 : avant la prise du pouvoir des Soviets, la Géorgie a été reconnue de jure en janvier 1921 et le gouvernement a pu accréditer un ministre à Paris, M. Tchénkéli. L’Arménie a été reconnue de facto le 19 janvier 1920 et de jure par sa signature du traité de Sèvres, mais ses frontières n’ont pas été définies puisque le traité n’est pas entré en vigueur. L’Azerbaïdjan n’a été reconnu que de facto avant de tomber au pouvoir des Soviets.
  • Bulletin de la Société des Nations, Rapport le Transfert au Caucase des réfugiés arméniens et création d’un Foyer arménien dans cette région, Genève, 22 septembre 1924 : à la demande du président de la Délégation arménienne, M. Noradounghian d’établir 50 000 colons arméniens dans la plaine de Sardarabad où ils pourraient rendre cultivables 37 000 ha de terres après irrigation, le conseil a chargé Le Haut-Commissaire aux Réfugiés, le Dr F. Nansen et le directeur du Bureau International du Travail, Albert Thomas, d’étudier les conditions du transfert dont le coût est estimé à 4,7 millions de dollars. L’appel à la collecte de fonds a reçu un accueil divers : la France a mis à disposition une somme de 335 000 francs ; l’Italie a constitué un Comité national pour assurer le transport et l’établissement ; la Belgique a ouvert une souscription et est prête à accueillir des réfugiés tout comme le Brésil ; la Grèce et la Bulgarie en ont déjà accueilli par milliers ; l’Angleterre est disposé à créer un organisme pour une souscription. La Norvège, l’Afrique du Sud, le Siam ne peuvent ouvrir des crédits.
  • Note de M. Kalebdjian pour M. Maugras, Sous-direction des Affaires administratives et des Unions internationales, Paris, 11 mai 1929 : renseignements sur les deux délégations arméniennes qui ont eu un caractère politique. La Délégation nationale, chargée des intérêts de l’Arménie turque et représentée par Boghos Nubar Pacha, puis par Gabriel Noradounghian (ancien ministre des Affaires étrangères de l’Empire ottoman) a été remplacée par un Comité des Réfugiés arméniens. La Délégation de la République arménienne auprès de la conférence de la Paix, chargée des intérêts de l’Arménie russe a été représentée par M. Aharonian, signataire du traité de Sèvres, puis par M. Khatissian. Depuis la signature par la France du traité de Lausanne et de la reconnaissance de l’URSS, elle a été remplacée par l’Office des réfugiés arméniens. Il existe aussi des organisations philanthropiques dont l’Union générale arménienne de bienfaisance (UGAB).
Image Diaporama - Prométhée. Organe de défense nationale des (...)

Prométhée. Organe de défense nationale des peuples du Caucase (Géorgie, Azerbaïdjan, Caucase du Nord), de l’Ukraine et du Turkestan, n° 92, juillet 1934

Couverture d’une édition spéciale de cette revue, soutenant les indépendances du Caucase, éditée à Paris de 1926 à avril 1940.

Archives du ministère des Affaires étrangères, 196 A 4 (25)