Un sport traditionnel iranien méconnu

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Illust: Voyage en Perse (...), 113.7 ko, 500x350
Voyage en Perse fait en 1812 et 1813 / Gaspard Drouville. Paris : Librairie nationale et étrangère, 1825. Bibliothèque, 31 A 13. Archives diplomatiques

La première édition de cet ouvrage paraît à Saint-Pétersbourg en 1819 et le succès est tel que le livre sera réimprimé à Paris quelques années plus tard.
On en sait peu sur son auteur, Gaspard Drouville, qui a habité durant six mois en Perse chez un ancien ambassadeur de Perse en France, Asker Khan, en poste à Paris entre 1808 et 1810. Son récit de voyage insiste tout particulièrement sur la vie publique (gouvernement, justice,….) et privée donnant ainsi un tableau vivant et complet de la société persane.
Pour exemple, cette planche qui représente des athlètes pratiquant le parvesh-e pahlavani, sport traditionnel mêlant lutte, musculation et danse, le tout associé à des éléments de la spiritualité soufie ou zoroastrienne.
On ne connait pas précisément l’origine du parvesh-e pahlavani : serait-il d’origine préislamique, après la conquête arabe était-il une façon de résister à l’envahisseur et, plus tard, est-il devenu le refuge des valeurs chiites face au sunnisme ?
Pratiqué encore aujourd’hui dans des salles dédiées, les zurkhaneh, interdites d’accès aux femmes, ce sport compterait en Iran entre 20 000 et 30 000 athlètes.
En 2004, afin d’assurer sa promotion dans le monde, a été fondée la Fédération internationale du zurkhaneh.