Cérémonial diplomatique : tout un protocole !

Partager
Illust: Cérémonial de la (...), 48.8 ko, 500x350
Cérémonial de la Cour de France pour MM. les Ambassadeurs et Ministres étrangers. Martin Dargaiñaratz. S.l. : s.n., [1818]. Bibliothèque, Rés. B 51. Archives diplomatiques

Les secrétaires ordinaires à la conduite des ambassadeurs sont chargés spécialement de porter sur un registre en forme de journal les décisions du roi et le cérémonial exact sur tout ce qui a rapport aux fonctions de l’introducteur. Ils informent également les membres du corps diplomatique du jour et de l’heure où ils ont l’honneur d’être admis à la Cour. Auprès des résidents et des étrangers de marque, ils remplissent une partie des attributions de l’introducteur.

L’un d’eux se nomme Martin Dargaiñaratz. Il est né à Ciboure, le 6 mars 1765. Après 16 années de services militaires à Saint-Domingue, il devient, le 20 juillet 1804, aide des cérémonies, secrétaire à la conduite des ambassadeurs. Il figure avec M. Aignan comme aide des cérémonies dans le cortège du sacre de Napoléon 1er.

Il conserve cette fonction jusqu’à sa retraite qu’il prend le 30 novembre 1817. En récompense de ses services, Louis XVIII lui conserve le titre honoraire de sa charge et les prérogatives qui y sont attachées. Le 3 février 1825, il est témoin au mariage d’Alfred de Vigny à Pau. Il apparaît pour la dernière fois dans l’almanach national de 1830 comme secrétaire honoraire du roi à la conduite des ambassadeurs.

Comme l’atteste une mention portée au dernier folio du volume, cet exemplaire (signé Dargaiñaratz) serait une copie d’un original, revêtu de l’approbation du roi Louis XVIII, ayant été déposé aux Archives du ministère des Affaires étrangères. Il n’a pas été possible d’identifier la présence de ce manuscrit original dans les collections. La faute en incombe certainement aux destructions occasionnées au cours de la Seconde Guerre mondiale dans le fonds du Protocole.

Un autre exemplaire a été identifié parmi les manuscrits de la bibliothèque du Louvre. Durant la Commune, il a été transporté du Louvre aux Tuileries, dans les bureaux de la liquidation de la liste civile place du Carrousel, où il est devenu la proie des flammes dans la nuit du 23 au 24 mai 1871. Il portait la cote F 7201.

L’exemplaire conservé à la bibliothèque du ministère des Affaires étrangères est aux armes de Louis-Antoine d’Artois, duc d’Angoulême (1775-1844), fils de Charles X. Il a été acheté à la librairie Lechanteux, le 25 avril 1904.