L’histoire de la bibliothèque en quelques dates

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1680

  • Premiers achats identifiés d’ouvrages imprimés, destinés aux bureaux de Colbert de Croissy. La note s’élève à 1 484 livres !

1710-1722

  • Colbert de Torcy installe en 1710 le dépôt des Archives au Vieux-Louvre. Il lui associe en 1712 une école diplomatique, l’Académie politique, chargée de former de jeunes diplomates "à l’étude des négociations étrangères et du droit des gens". Un choix de livres est rassemblé pour leur instruction. Grotius, Puffendorf, de Wicquefort, Machiavel, Lipse sont au programme. On enseigne le droit public, l’histoire des traités, le cérémonial et les langues étrangères. Cette première école d’administration cesse de fonctionner en 1722.

1723

  • Pendant les ministères du comte de Morville et de Chauvelin, on confie à Jean-Conrad Pfeffel, jurisconsulte du Roi, l’achat en Allemagne d’ouvrages sur le droit public.

1763

  • Le dépôt des Affaires étrangères rejoint Versailles et s’installe au 1er étage de l’hôtel des Affaires étrangères, récemment construit par Jean-Baptiste Berthier.

1768

  • Choiseul-Stainville achète la bibliothèque de Chrétien-Frédéric Pfeffel, fils de Jean-Conrad et jurisconsulte du Ministère. Concernant principalement le droit et l’histoire de l’Allemagne et de l’Alsace, Pfeffel en garde la jouissance jusqu’à ce qu’il soit démissionné en 1792.

1792

  • 972 volumes imprimés sont identifiés au 1er février 1792 (rapport de Sémonin, garde du Dépôt, à Valdec de Lessart, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères).

1796-1798

  • Les collections de la bibliothèque du ministère des Affaires étrangères s’accroissent de manière considérable pendant la période révolutionnaire. Entre 1796 et 1798, le ministre de l’Intérieur autorise les conservateurs des dépôts littéraires à faire remettre au ministre des Relations extérieures « tous les ouvrages qui pouvaient lui convenir ». 3 449 nouveaux titres entrent ainsi au Ministère. C’est à cette époque que des ouvrages provenant de bibliothèques nobiliaires ou conventuelles prestigieuses rentrent dans les collections du Ministère : Montmorency, Condé, Vergennes, Pignatelli d’Egmont, le cardinal d’Alsace, le prieuré Saint-Martin-des-Champs ou l’abbaye Saint-Victor. Il n’existe pour cette première période de l’existence de la collection imprimée ni inventaire ni catalogue. Seule l’étude des marques et des archives permet de connaître sa composition.

1822

  • La bibliothèque compte 14 000 livres.

1824

  • On fait établir un catalogue méthodique, le premier (à notre connaissance) aux Affaires étrangères. Par une note sur sa page de titre, on apprend également qu’on alimente parallèlement un second catalogue composé de « cartes mobiles rangées dans une boîte de manière à former toujours avec exactitude une table alphabétique des auteurs et matières ».

1865

  • La bibliothèque conserve 27 000 livres.

1890

  • Une commission de réorganisation de la bibliothèque, mise en place en 1890, redéfinit les missions de la bibliothèque. Il faut développer pour les agents une bibliothèque diplomatique, spécialisée dans des domaines plus limités (législation, géographie et voyages, histoire, documents officiels étrangers).

1905

  • La bibliothèque détient 80 000 volumes.

1923

  • Georges Girard est nommé bibliothécaire. A cours de la décennie qui suit, le classement matériel et le traitement intellectuel des collections s’améliorent considérablement.

2011

  • L’Assemblée nationale cède à la bibliothèque 90 000 volumes de publications administratives étrangères.

2014

  • Les collections atteignent environ 500 000 volumes.