Cap Vert

Partager

AVERTISSEMENT : Interdiction des adoptions individuelles

Suite à l’interdiction des adoptions individuelles entrée en vigueur le 23 février 2022, et en l’absence d’opérateur autorisé et habilité pour l’adoption au Cap Vert, il n’est pas possible d’adopter un enfant dans ce pays.

Consultez la liste des pays ouverts à l’adoption.

La Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale est entrée en vigueur au Cap Vert le 1er janvier 2010.

Personnes pouvant accéder à l’adoption :
Pictogramme pour les couples mariés sans enfant sont acceptés les couples mariés sans enfant sont acceptés
Pictogramme pour les couples mariés avec enfant sont acceptés les couples mariés avec enfant sont acceptés
Pictogramme pour les célibataires sont acceptés les célibataires sont acceptés

Les autorités cap-verdiennes ont désigné les services du Procureur général de la République en qualité d’Autorité centrale pour l’adoption internationale.

Cependant, les autorités locales n’ayant pas encore terminé la mise en place du cadre institutionnel et procédural conforme aux principes de la Convention de La Haye, la transmission des nouveaux dossiers de candidature à destination de l’autorité centrale pour l’adoption du Cap Vert est suspendue. Seules les procédures enregistrées avant l’entrée en vigueur de la Convention de La Haye se poursuivent encore et peu d’adoptions sont finalisées chaque année.

Avant propos : Exigences du droit français

I - Exigences du droit local

1. Le cadre juridique de l’adoption au Cap Vert

  • Code civil - Livre IV - Titre VI « Adoption » (articles 1920 à 1937).
  • Code de la Famille approuvé par décret-loi n° 58-81 du 20 juin 1981 (art 68 à 75).
  • Code des mineurs (Décret-loi n° 89/82 du 25 septembre 1982) modifié par la loi du 30 septembre 1997 relative à l’adoption.
  • Décret n° 17/83 du 2 avril 1983 sur les procédures tutélaires et les mesures applicables aux mineurs.
  • Décret n° 90/82 du 25 septembre 1982 portant création de l’Institut cap-verdien des mineurs.
  • Constitution de la République du Cap Vert du 4 septembre 1992 (article 5 relatif à la nationalité)
  • Loi 41/IV/92 du 6 avril 1992 (article 15 relatif à la perte de la nationalité)
  • Loi 27/VIII/2013 du 03 février 2014

2. Qui peut adopter ?

  • Les couples mariés avec ou sans enfant sont acceptés sans condition de durée de mariage.
  • Les célibataires sont acceptés.
  • Les adoptants doivent être âgés de 25 à 60 ans.
  • La différence d’âge entre l’adopté et les adoptants ne peut être inférieure à 16 ans ni supérieure à 40 ans.
  • Si les candidats à l’adoption ont déjà des enfants de plus de 12 ans, ces derniers devront donner leur consentement au projet d’adoption de leurs parents.
  • Les adoptants doivent jouir pleinement de leurs droits civils et politiques.
  • Les adoptants doivent être en mesure de satisfaire aux besoins économiques de l’adopté et offrir les garanties morales nécessaires pour l’éduquer.

3. Quels enfants peuvent être proposés à l’adoption internationale ?

Un enfant ne peut être adopté que si, dans le respect des conditions prévues par la Convention de La Haye et par la loi n° 57/VIII/2013, l’autorité compétente cap-verdienne a établi que l’enfant est adoptable.

Un enfant peut être déclaré adoptable dans les seuls cas suivants :

a) le mineur est né de parents inconnus ou décédés ;

b) les parents ont abandonné le mineur ;

c) il y a eu un consentement préalable à l’adoption ;

d) les parents, par action ou omission ou par une incapacité manifeste imputable à une maladie mentale, ont mis gravement en danger la sécurité, la santé, la formation, l’éducation ou le développement du mineur ;

e) les parents du mineur accueilli par un particulier ou par une institution ont fait preuve d’un désintérêt manifeste pour leur enfant qui a compromis sérieusement la qualité et le maintien des liens pendant les six mois au moins précédant la demande de garde en vue de l’adoption

4. Qui peut vous accompagner dans votre démarche ?

Toutes les procédures d’adoption internationale doivent impérativement respecter les principes essentiels ainsi que la procédure prévue par la Convention de La Haye. Cependant, la mise en œuvre de cette convention nécessite l’accréditation par le Cap Vert d’un organisme français agréé pour l’adoption (OAA), ce qui n’est plus le cas à l’heure actuelle.

II - Type de décision

1 - Forme de la décision

La décision prononcée par les autorités cap-verdiennes est une décision judiciaire.

2 - Effets de la décision

  • Création d’un lien de filiation entre l’adopté et sa famille adoptive.
  • Rupture définitive des liens de filiation entre l’enfant et sa famille biologique.
  • Révocabilité pour motifs graves.

III - Procédure

1. Procédure locale

La législation cap-verdienne impose une procédure d’adoption en deux phases. Dans un premier temps, les candidats à l’adoption bénéficient d’une décision de délégation de l’autorité parentale en vertu de laquelle les adoptants sont autorisés à faire venir l’enfant en France, pour une période de convivialité d’une durée de 6 mois. A l’issue de cette période, les adoptants retournent au Cap Vert avec l’enfant pour le prononcé du jugement d’adoption.

Il est obligatoire de prendre l’attache d’un avocat.

La MAI conseille aux adoptants de se mettre en relation avec l’Ambassade de France à Praia dès leur arrivée afin de l’informer de leur projet d’adoption.

2. Obtention du visa de l’enfant adopté

Le délai légal de réponse est de 2 mois, mais la MAI s’efforce de traiter les demandes dans les meilleurs délais une fois le dossier complet.

IV - Après l’arrivée de l’enfant en France

1. Suivi de l’enfant

L’article L 225-18 du Code de l’Action sociale et des familles (CASF) prévoit : "Le mineur placé en vue de l’adoption ou adopté par l’effet d’une décision étrangère qui n’est pas l’enfant du conjoint, du partenaire lié par un pacte civil de solidarité ou du concubin de l’adoptant et les adoptants bénéficient d’un accompagnement par l’organisme mentionné à l’article L. 225-11 ou, à défaut, par le service de l’aide sociale à l’enfance, à compter de l’arrivée du mineur au foyer de l’adoptant et pendant une durée d’un an. L’accompagnement prévu au présent article est prolongé si les adoptants en font la demande ou s’ils s’y sont engagés envers l’Etat d’origine de l’enfant. Dans ce dernier cas, il s’effectue selon le calendrier déterminé au moment de l’engagement."

Durant la période de convivialité, un rapport d’intégration est réalisé par le service d’Aide Sociale à l’Enfance du département de résidence des adoptants et transmis à l’Autorité centrale capverdienne.

Après l’obtention du jugement d’adoption, le service d’aide sociale à l’enfance (ASE) du département de résidence des adoptants effectuera deux rapports de suivi, jusqu’à la transcription du jugement en France. Les familles adoptantes adresseront à la MAI une copie et une traduction en portugais de ces rapports de suivi pour transmission à l’Autorité Centrale cap-verdienne.

2. Procédure judiciaire en France, état civil et nationalité de l’enfant

L’adoption prononcée au Cap Vert produit en droit français les effets d’une adoption plénière si elle a été menée conformément à la Convention de La Haye du 29 mai 1993 et qu’elle est assortie du certificat de conformité en attestant. Ce certificat doit impérativement mentionner les accords à la poursuite de la procédure établis par les autorités cap-verdienne et française compétentes.
A défaut, la décision est assimilable à une adoption simple.

L’enfant ne perd pas la nationalité cap-verdienne, sauf s’il déclare expressément sa volonté de ne plus avoir la nationalité capverdienne après avoir acquis la nationalité française.

V - Contacts utiles

Mission de l’Adoption Internationale
57, Boulevard des Invalides
75007 PARIS
Tél : 01 53 69 31 72 (de 9h à 12h les jours ouvrés)
Fax : 01 53 69 33 64
Courriel : courrier.fae-mai(@)diplomatie.gouv.fr

Mise à jour : juillet 2021