Renewable Energy Asia 2017 – Moving Towards ASEAN’s Smart Cities

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Thaïlande

Actualité
Thaïlande | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
27 juin 2017

L’ouverture de la 13ème conférence internationale REA 2017 s’est tenue mercredi 7 juin 2017 à BITEC (Bangkok). Le ministre de l’énergie, Général Anantaporn Kanjanarat, a participé au discours d’ouverture en présentant la stratégie du Royaume pour aller vers une énergie 4.0 dans le cadre de la politique de la Thaïlande 4.0.

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Ouverture REA 2017
Crédit : Ambassade de France en Thaïlande

Cet événement s’est déroulé dans le contexte de la mise en place des accords de Paris (et une semaine après la décision des États-Unis de s’en retirer) et des ODD de l’ONU. Environ 27 000 visiteurs y étaient attendus et un des objectifs fut de faire du lien entre les chercheurs et les entrepreneurs.

La Thaïlande est importatrice nette d’énergie et 75% de celle-ci est issue des énergies fossiles. La consommation par secteur se traduit comme suit : 37% pour le transport, 36% pour l’industrie, 15% pour l’habitat, 7% pour le commerce et 5% pour l’agriculture. Les villes jouent donc un rôle clé dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et pour un développement durable.

Le Général Anantaporn Kanjanarat a rappelé les objectifs de la Thaïlande (adoptés à l’occasion de la COP 21) à l’horizon 2036. A savoir une réduction de 30% de l’intensité énergétique du pays (consommation d’énergie par unité de PIB, qui est aussi un indice de gaspillage) et 30% d’énergies renouvelables ainsi que la réduction de 20 à 25% des émissions de gaz à effet de serre.

La politique énergétique du gouvernement thaïlandais (énergie 4.0) repose sur 3 points :

  • Sécuriser l’approvisionnement énergétique (exploration et production, nouvelles centrales d’énergie, plus d’énergie renouvelable et le développement des coopérations internationales dans ce domaine).
  • Des tarifs équitables (trouver un équilibre entre les prix et les taxes)
  • Les économies d’énergie (renforcer l’efficacité énergétique et la sensibilisation des consommateurs).
    Politique énergétique qui entre dans le cadre de la Thaïlande 4.0 et met en avant l’innovation, la prospérité économique et le développement durable.

Le Dr. Twarath Sutabutr du Ministère de l’énergie a complété ce discours en exposant la définition d’une Smart City selon le gouvernement thaïlandais et en présentant le concours de Smart Cities-Clean Energy Project .
La Smart City doit intégrer les 8 « smart » critères suivants :
Smart energy : production (locale et 30% issue des énergies renouvelables), distribution, smart grid (gestion de l’énergie par secteur, compteur intelligent, …)
Smart mobility : infrastructures (piétons, vélos,…), utilisation du digital (accès à l’information, télécommunication), et des technologies (gestion du trafic et sécurité)
Smart community : inclusion sociale (participation citoyenne), éducation, sécurité, santé
Smart environment : gestion et protection de l’environnement naturel et urbain, agriculture raisonnée
Smart economy : développement durable et innovation
Smart building : green building, bâtiment autonome
Smart governance : stratégies spécifiques, évaluation des performances, …
Smart innovation

Il a pris 7 projets pour modèle qui sont les semi-finalistes du Smart Cities-Clean Energy Project du Ministère de l’énergie et du Thai Green Building Institute. Dans le cadre de ce consours, 20 villes ont pu bénéficier d’un financement de 500 000 THB (13 000€) pour développer leur proposition et 7 ont été sélectionnées pour la demi-finale (conception du projet et étude financière) avec un financement de 10 Millions de THB par projet (265 000 000 €). Le finaliste sera désigné en août 2017.

Le projet Whizdom 101 (Sukhumvit – Bangkok) a par exemple proposé un modèle pour économiser de l’énergie et réduire les émissions de carbone de 15 000 tonnes par an. Ils ont pour ambition de devenir un hub d’innovation en Asie du Sud-Est et de créer la première société digitale intégrée.

Les autres projets sont Nida Smart Compact City ; Khon Kaen mobility drive city ; New Town Ban Chang (Rayong) ; CMU Smart City – Clean Energy ; Thammasat @ Rangsit (Smart Campus) et Chulalongkorn University Smart City.

Pour répondre à une question posée sur la façon de financer la mise en place de Smart Cities, le Dr. Twarath Sutabutr a mis en avant l’exemple de la zone spéciale du Couloir Economique de l’Est (EEC) et la possibilité de revendre les surplus d’électricité produite par les bâtiments à énergie positive à la compagnie nationale d’électricité thaïlandaise (EGAT).

Les différents intervenants (autres que le Ministère de l’énergie) ont insisté sur le rôle de la prise en compte des citoyens dans la mise en place des Smart Cities ainsi que le rôle majeur des politiques publiques et de la gouvernance pour mettre en place les solutions innovantes proposées.

Source : (projet Whizdom 101) http://www.mqdc.com/news&events/News/240/

Rédacteur : vincent.drapeau[at]diplomatie.gouv.fr