Taipei compte mettre en place des bus sans chauffeur afin d’améliorer la circulation

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2 août 2017

Dans le cadre de la démarche « smart city », la ville de Taipei va démarrer début août une expérience assez particulière : faire rouler un bus sans chauffeur, afin d’améliorer la qualité de vie de ses habitants ainsi que la circulation routière.

Ce bus roulera tous les jours, de 1h à 4h du matin, du 1er au 5 août, sur la voie de bus de la rue Xinyi… Pour le prix de 15 millions de dollars taiwanais (420,000 euros), ce bus sans chauffeur pourra transporter 12 passagers et rouler jusqu’à 40km/heure.
D’après le maire de la ville, Ko Wen-je, le gouvernement doit être plus audacieux, et expérimenter davantage. Selon lui, les nouvelles technologies contribueront aux solutions du futur. Et il y a encore trop souvent un écart entre l’innovation technologique et la politique gouvernementale. C’est pourquoi la communication avec le public joue ici un rôle majeur, afin de sensibiliser aux « systèmes de transport intelligent ». Ce test pourra également aider Taipei à mettre en place ses futures politiques liées au transport.
D’après Benoit Guidée, directeur du Bureau Français de Taipei (BFT), la France est leader dans les domaines des navettes autonomes et aimerait travailler plus étroitement avec Taïwan.
Le fabricant français de navette sans pilote EasyMile, basé à Toulouse, et son agent taiwanais 7Starlake Co, ont appuyé Monsieur Guidée en déclarant que ce partenariat avec Taïwan constitue une réelle opportunité commerciale pour le pays.
Si l’expérience est concluante, ce test pourra être utilisé à plus grande échelle. Il pourrait par exemple relayer les chauffeurs pendant la nuit. En plus de son atout écologique, il pourrait transformer la mobilité des citadins. Cependant, si ce système est performant dans des espaces piétons, son fonctionnement se complique lorsqu’il est associé à d’autres véhicules qu’il pourrait détecter trop tardivement sur une interdiction.

Cette nouvelle arrive en même temps que l’annonce d’une nouvelle compagnie de taxi taïwanaise, du nom de OTaxi. Son concept ? Utiliser exclusivement des véhicules électriques. D’après l’entreprise, les tarifs sont toujours en cours de discussion. Elle a néanmoins insisté sur le fait qu’elle respectera le prix minimum imposé par le gouvernement, et qu’au contraire du géant américain Uber, elle ne constituera aucune concurrence déloyale et inacceptable pour les taxis.
Les clients savent d’ores et déjà qu’ils pourront appeler leur taxi via une application, comme avec Uber, et que les voitures seront équipées d’une caméra embarquée, pratique courante au Japon, en Australie, et en Nouvelle Zélande.

Sources :

Rédactrice :
Morgane Schuhmann, morgane.schuhmann[at]diplomatie.gouv.fr - https://www.france-taipei.org/