Nouvelle méthode suédoise pour éliminer les résidus médicamenteux des eaux usées

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Suède | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
9 décembre 2015

Une méthode utilisant des enzymes permettrait d’éliminer les résidus médicamenteux dans les eaux usées. Cette nouvelle technologie suédoise de traitement des eaux est actuellement à l’essai à Hammarby, Sjöstadsverk, et a été mise au point par la société Pharem Biotech à Uppsala.

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Martin Reyen, CEO Pharem Biotech. Sven-Olof Ahlgren. Source : Nyteknik.se
Sven-Olof Ahlgren. Source : Nyteknik.se

Les bactéries devenues résistantes aux antibiotiques produisent des enzymes qui décomposent le médicament. Pourquoi ne pas utiliser cette même technologie dans le processus de traitement des eaux usées ? Voici la question que s’est posée, il y a trois ans, le chimiste moléculaire, Martin Ryen. Le résultat aujourd’hui est une toute nouvelle technologie de traitement des eaux usées.

L’entreprise Pharem Biotech, de Martin Ryen, produit 25 types d’enzymes capables de briser les liaisons chimiques de 50 molécules chimiques différentes.

Le système est constitué de modules de 3 m3 et chaque module permet de filtrer 15 000 m3 d’eau par jour. Cette étape de purification est la dernière d’une série d’étapes intervenant dans le traitement des eaux usées dans une station d’épuration.

Cette méthode est aussi beaucoup moins coûteuse que les techniques existantes d’élimination des résidus de produits pharmaceutiques et n’a pas d’effet négatif sur l’environnement. Vinnova, l’agence pour l’innovation suédoise, finance en partie le développement de cette technologie.

L’institut de recherche de l’environnement suédois (IVL) teste actuellement cette méthode de purification à Hammarby, Sjöstadsverk. Dans un premier temps, cinq molécules de résidus médicamenteux persistants sont utilisées comme tests (oxazépam, metroprolol, carbamazépine, diclofénac et propranolol). Si les analyses faites sur ces échantillons donnent des résultats concluants, cette technologie sera testée à plus grande échelle.

Cette technologie, si elle se révèle efficace, pourrait avoir de nombreuses applications. Hormis son intérêt certain pour les stations d’épuration, elle pourrait également être utilisée dans les hôpitaux.

Source

http://www.nyteknik.se/nyheter/energi_miljo/miljo/article3946110.ece
http://www.pharem.se/

Rédacteur

Nelly Guitard
nelly.guitard[a]diplomatie.gouv.fr