La Russie construit le réacteur de recherche à neutrons rapides le plus puissant au monde

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5 novembre 2015

La Russie a inauguré, le 11 septembre 2015, le lancement de la construction du réacteur nucléaire de recherche polyvalent à neutrons rapides MBIR, pour une exploitation prévue en 2020.

Le MBIR sera construit à Dimitrovgrad, dans la région d’Oulianovsk, au sein de l’Institut de recherche sur les réacteurs atomiques (NIIAR), une branche de l’Agence fédérale de l’énergie atomique (RosAtom). Avec une puissance thermique de 150 MW, ce réacteur à caloporteur sodium sera le plus puissant réacteur de recherche au monde. Ses caractéristiques permettront de couvrir un large spectre de programmes de recherches dans la sécurité et l’efficacité des installations de production d’énergie nucléaire, y compris les réacteurs à neutrons rapides, ce qui devra permettre de refermer le cycle du combustible nucléaire. Il sera également utilisé pour la production de radio-isotopes et la recherche médicale. Rosatom espère qu’un Centre international de recherche verra le jour autour du réacteur.

Le NIIAR possède déjà à Dimitrovgrad le BOR-60, lancé en 1968 et atteignant une puissance thermique de 60 MW. Avec le lancement du MBIR, « le NIIAR renoue avec sa primauté non seulement en Russie, mais dans le monde entier », selon son Viatcheslav PERCHOUROV, directeur de l’innovation à Rosatom, pour qui le MBIR accélérera « de trois à quatre fois » la recherche scientifique par rapport aux réacteurs actuels. PERCHOUROV a souligné enfin que la structure du projet permettait des variantes commerciales.

Le budget actuellement disponible ne couvrirait qu’une partie de la construction, notamment l’îlot nucléaire, cette partie est estimée à 13 milliards de roubles (environ 170 à 185 M€). PERCHOUROV, lors de la 59e session de l’AIEA, le 14 septembre 2015, a ajouté que le budget avait été optimisé à 40–41 milliards de roubles (environ 530 à 590 M€).

Rédacteurs : Aurélien Leynet : aurelien.leynet[at]diplomatie.gouv.fr / Hadrien Banon : hadrien.banon chez diplomatie.gouv.fr

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