Tech Nation 2016 : le secteur du numérique occupe une place toujours plus importante dans l’économie britannique

Partager
Royaume-Uni

Actualité
Royaume-Uni | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
17 février 2016

Tech Nation, complexe exercice d’analyse de l’écosystème numérique britannique piloté par l’agence publique Tech City UK et (nouveauté de cette année) la charity Nesta, vient de livrer sa seconde édition.

Elle permet de mesurer les évolutions d’un secteur dont les principales caractéristiques ont été dévoilées l’an dernier (implantation très majoritaire en dehors de la capitale londonienne, grand nombre de petites entreprises, jeunesse d’un secteur dont la moitié des acteurs a été créée après 2008, formation de clusters spécialisés à l’échelle régionale).

Illust: Old Street Roundabou, 37.9 ko, 250x188
Old Street Roundabout from above in 2012 - London Tech City - CC-BY Jack Torcello

1. Un secteur en plein essor et créateur d’emploi

Alors que l’édition 2015 s’attachait à brosser un portrait général du secteur, ce rapport insiste davantage sur les différentes facettes de son impact sur l’économie du Royaume-Uni, un impact jugé crucial.

Quatre principales conclusions sont soulignées dès les premières pages :

  • Les industries numériques connaissent une croissance supérieure selon plusieurs indicateurs au reste de l’économie britannique ;
  • les technologies numériques concernent de plus en plus d’entreprises et pas seulement un secteur d’activité précis, entraînant une évolution plus profonde du paysage économique britannique ;
  • Le secteur des technologies numériques suscite davantage de création d’emplois hautement rémunérés que les autres ;
  • les clusters spécialisés sur le numérique connaissent une croissance plus importante que les économies locales dans lesquelles elles s’inscrivent.

La question de l’emploi est très fortement mise en avant dans le rapport : il est ainsi avancé que 1,5 millions de postes s’inscrivent dans ce secteur ; une analyse de la place de ces emplois dans l’économie britannique est également proposée et il s’agit d’un indicateur détaillé dans la présentation des clusters.

2. Consolidation et élargissement de clusters régionaux

De façon similaire à l’an dernier, une grande part du rapport consiste en une description des différents clusters d’entreprises [1] spécialisées et animés par les entrepreneurs, qui se constituent sur le territoire britannique.

On constate l’introduction de 6 nouveaux clusters par rapport à l’édition 2015 (faisant porter le nombre total à 27) : Ipswich ; Southampton ; Leicester ; Sunderland ; Exeter and Newton Abbot ; Leicester ; et Truro, Redruth and Camborne.

Les 21 clusters déjà présents dans l’édition 2015 sont les suivants (parfois associés à une agglomération supplémentaire dans leur intitulé) : Cambridge, Norwich, Brighton, Londres, Oxford, Reading and Bracknell, Birmingham, Leicester, Worcetser and Malvern, Hull, Leeds, Liverpool, Manchester, Newcastle and Durham, Sheffield and Rotherdam, Belfast, Dunde, Edimbourg, Glasgow, Bournemouth and Poole, Bristol and Bath, et Cardiff and Swansea.

Répartis en 8 grandes régions (Est de l’Angleterre, Londres et Sud-Est, Midlands, nord de l’Angleterre, Irlande du Nord, Ecosse, Sud-Ouest et Pays de Galles), chacun de ces clusters est présenté avec les principaux secteurs du numérique sur lesquels ils évoluent, les atouts offerts par chaque écosystème, leur poids économique en termes d’emploi et de valeur ajoutée brute, ainsi que l’évolution perçue entre 2010 et 2014. Chaque fiche mentionne également les universités présentes, soulignant le bénéfice de telles institutions pour ces réseaux.

Fort de nombreuses statistiques élogieuses, Tech Nation invite ainsi résolument les pouvoirs publics à apporter tout leur soutien au développement de ces clusters, afin de conforter le potentiel souligné par cette étude.

Source :

Rédacteur : Eva Legras, eva.legras[at]ambascience.co.uk

[1Il s’agit principalement de regroupements organiques d’entreprises, qu’il ne faut pas confondre avec le modèle des pôles de compétitivité français.