Le Japon veut redevenir le numéro un mondial du calcul haute performance

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Japon

Japon | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
15 décembre 2016

Avec la mise en opération du superordinateur le plus puissant du pays depuis le K Computer et l’annonce du développement d’un calculateur plus performant que le leader mondial chinois, le Japon affiche sa volonté de retrouver sa position de numéro un mondial dans le domaine des technologies de pointe.

Au mois de Mai dernier, les Universités de Tokyo et de Tsukuba annonçaient leur commande à Fujitsu d’un superordinateur dédié au calcul haute performance et destiné à être opéré conjointement par les deux universités [1].

Fujitsu a annoncé dans un communiqué de presse au 1er Décembre la mise en opération du superordinateur, baptisé « Oakforest-PACS ». Le système atteint une vitesse théorique de calcul de 25 petaflops (soit 25 x 1015 « opérations en virgule flottante par seconde ») et de 13,55 petaflops selon les tests du LINPACK, le programme d’évaluation à l’origine du classement mondial des superordinateurs, le TOP500. Ces résultats font du Oakforest-PACS le superordinateur le plus performant du Japon (devant le K Computer) et le sixième à l’échelle mondiale [2].

Ce rang ne sera potentiellement détenu que pour peu de temps, puisque le METI (Ministry of Economy, Trade and Industry) a annoncé son intention de financer à hauteur de 19,5 milliards de yens le développement d’un nouveau superordinateur d’une capacité de calcul de 130 petaflops d’ici 2018 [3].

Avec une telle puissance, « AI Bridging Cloud Infrastructure » (c’est son nom) replacerait le Japon en numéro un mondial du calcul haute performance, position actuellement détenue par la Chine avec son superordinateur Sunway Taihulight qui opère à 93 petaflops.

Comme son nom le suggère, la puissance de calcul d’ABCI servira à accélérer la recherche japonaise en intelligence artificielle. Il est aussi prévu de mettre à disposition des entreprises ces capacités, moyennant une contribution financière. Les domaines d’application sont multiples, et vont du secteur automobile à la santé.

Rédacteur
Emma-Louise SCAPPATICCI – ch.mission.stic[at]ambafrance-jp.org

Tags
Japon, HPC, Calcul haute performance