Un nouvel institut de recherche sur la mer Morte inauguré par l’Université de Tel Aviv

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Israël | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
2 janvier 2017

D’après l’Université de Tel Aviv, ce qui n’est pas mort chez la mer Morte c’est l’intérêt que le monde lui porte ! Aux côtés des hôtels et des lieux de cure qui exploitent les vertus thérapeutiques des boues et des minéraux de la mer Morte, un nouvel institut de recherche vient de voir le jour.

La mer Morte, qui est en réalité un lac d’environ 800 kilomètres carrés, se situe à 429 mètres sous le niveau de la mer, ce qui en fait le lieu le plus bas sur Terre. Elle est également le point d’eau le plus salé : alors que la salinité moyenne de l’eau de mer oscille entre 2 et 4%, celle de la mer Morte est d’environ 27,5% (soit 275 grammes de sel par litre d’eau). Dans ces conditions de salinité extrêmes, aucun poisson ni aucune algue macroscopique ne peut survivre, ce qui vaut à cette mer son qualificatif de "morte". Pourtant, des organismes microscopiques, comme certains champignons et bactéries, parviennent à y vivre et font de ce site un lieu de recherche idéal sur la vie en conditions extrêmes.

Alors que la NASA prévoit d’investir plusieurs millions de dollars pour ces recherches sur la mer Morte, l’Université de Tel-Aviv s’est déjà associée à différentes institutions dont le Conseil Régional de Tamar et le Ministère de la Coopération Régionale pour édifier un nouvel institut de recherche de la mer Morte, inauguré le 23 Novembre dernier. Ce projet se fait dans le prolongement de nombreuses études déjà réalisées par l’Université de Tel Aviv sur le site de la mer Morte. Ce nouvel institut a pour vocation d’étudier le site en lui-même, en particulier les effets du changement climatique dans la région, l’extraction des eaux souterraines et le problème de gouffres qui se créent autour de la mer Morte. Enfin, un des axes d’étude sera également la question du maintien de la mer Morte elle-même, en dépit de la constante diminution de son niveau et de sa superficie qui a été réduite d’un tiers au cours des cinquante dernières années.

Sources :

Rédacteur : Tirtsa Ackermann, VI chercheuse à l’Université hébraïque de Jérusalem