L’alimentation nocturne pourrait doubler les risques de développement du cancer du sein

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Hong Kong

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Hong Kong | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
30 mars 2017

Une équipe de scientifiques hongkongais révèle des liens entre nos habitudes de vie et les facteurs qui augmentent les risques du cancer du sein. Les risques chez la femme peuvent en effet être multipliés par deux selon le mode de vie suivi. Explications.

Le cancer du sein est le cancer féminin le plus fréquent ; le deuxième de tous les cancers mortels en France et le troisième cancer le plus mortel à Hong Kong. Il représente environ 30% des cancers chez la femme. Contrairement aux idées reçues, les hommes sont aussi concernés, même si le cas est plus rare (1% du nombre total de cancers et 0,5% des cancers masculins).

Nombre moyen de cancers chez la femme recensé en 2014

Même si la prédisposition génétique et les antécédents familiaux restent les principaux facteurs, de nombreuses études ont montré que les facteurs environnementaux peuvent également influencer et augmenter les risques de cancer.

Une étude menée par l’Université chinoise de Hong Kong (CUHK) a révélé que les femmes consommant du riz ou des nouilles après 22h auraient plus de risque de développer un cancer du sein, particulièrement lorsque les aliments sont ingérés entre minuit et 4h du matin. Cette étude a été réalisée sur un échantillon de 1835 femmes des hôpitaux publics de Hong Kong. Les données récoltées s’étalent sur une période comprise entre 2012 et 2015. Le risque augmente de moitié si les aliments sont consommés après 22h, et ce, au moins une fois par semaine pendant plus d’un an.

Shelly Tse Lap-ah, l’un des auteurs de l’étude, a bien indiqué des corrélations possibles entre la consommation nocturne et les risques de développer un cancer du sein sans toutefois affirmer des liens de causalité directs. Des études réalisées antérieurement ont également révélé que cette habitude de manger ou grignoter tard le soir pouvait perturber le système neuro endocrinien, y compris la réduction de la mélatonine (une hormone qui aide à protéger le corps contre le vieillissement). Des recherches plus approfondies, réalisées sur une plus longue période vont être poursuivies, afin de confirmer le lien de causalité entre la consommation nocturne d’aliments et les risques de développer un cancer du sein.

Sources :
http://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/2080928/hong-kong-scientists-reveal-link-between-late

http://www.scmp.com/lifestyle/health-beauty/article/2023989/hong-kongs-15000-cases-breast-cancer-complication-made-worse

https://www.hkbcf.org/article.php?aid=138&cid=6&lang=eng

http://www.e-cancer.fr/Professionnels-de-sante/Les-chiffres-du-cancer-en-France/Epidemiologie-des-cancers

https://www.ligue-cancer.net/article/6397_les-chiffres-cles-des-cancers

http://www3.ha.org.hk/cancereg/topten.html

http://www.worldwidebreastcancer.com/breast-cancer-statistics-worldwide/

https://fr.statista.com/statistiques/472123/nombre-femme-population-france/

Rédactrice : Justine ONG, Chargée de mission scientifique – Hong Kong