Reconstruction mammaire réussie par impression 4D

La patiente, qui avait subi une mastectomie en 2016, a reçu l’implant le 8 août 2016. L’innovation de l’impression 4D réside dans l’ajout d’une dimension temporelle. L’implant a été conçu pour se dégrader en un à deux ans, pour laisser le temps au corps de se reconstruire autour grâce à sa porosité. A terme, le tissu humain devrait remplacer l’implant dans son intégralité. D’après LING Rui, chirurgien vasculaire au Xijing Hospital, au cours de ces dix mois, les tissus et les veines de la patiente ont commencé à se reconstruire autour de l’implant.

Des chercheurs de la Xi’an Jiaotong University avaient déjà publié un article sur la bio-impression et ses applications dans le biomédical en avril 2016 dans la revue Trends in Biotechnology (DOI : 10.1016/j.tibtech.2016.03.004). Ces travaux avaient été réalisés avec des chercheurs de la National University of Singapore, du Xijing Hospital et de la Shaanxi Normal University.

La fabrication additive, ou impression 3D, consiste à créer des pièces par ajout de matière, contrairement aux procédés de fabrication traditionnels où la matière est retirée (fraisage, perçage, découpage) ou déformée (extrusion, emboutissage, laminage). L’impression 4D ajoute une autre dimension pouvant être temporelle, comme dans le cas de la reconstruction mammaire évoquée ci-dessus, ou fonctionnelle, conférant directement des propriétés à l’objet fabriqué (résistance à la chaleur, à la traction, flexibilité) sans passer par des traitements de surface ou traitements thermiques.

En savoir plus

https://www.researchgate.net/publication/299651570_4D_Bioprinting_for_Biomedical_Applications

Sources

http://news.xinhuanet.com/english/2017-06/07/c_136345040.htm

Rédacteur

Yvonne TRAN : yvonne.tran[a]diplomatie.gouv.fr