La Chine se lance dans l’étude de la composition chimique du globe terrestre

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Chine | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
26 juillet 2016

Le 12 mai 2016, la Chine a signé un accord avec l’UNESCO pour lancer un projet mondial de géochimie visant à cartographier la répartition de 92 éléments se trouvant naturellement dans l’air, l’eau et le sol à travers le globe terrestre.

Pour mettre en œuvre ce projet, la surface terrestre sera dans un premier temps divisée en 18 000 parties distinctes. Pour chacune des zones, les chercheurs collecteront des données relatives à 76 éléments chimiques majeurs. Ils analyseront ensuite la présence de 16 autres composés tels que les métaux lourds ou les éléments radioactifs. Ils pourront ainsi établir une cartographie de la répartition des éléments chimiques sur Terre.

Selon le Chinese Ministry of Land and Resources, l’objectif est de créer un outil d’aide à la décision pour répondre aux enjeux de l’exploitation des ressources, de la pollution et du développement économique et social. L’outil pourrait par exemple donner aux gouvernements une information précise sur la qualité des terres agricoles et faciliter les choix stratégiques concernant le type de cultures à développer dans une zone géographique donnée.

Pour promouvoir ce projet, la Chine a fourni des premières données présentant l’intérêt des recherches géochimiques. Le pays appuie notamment son projet sur les données relatives à la découverte de plus de 4 000 tonnes d’or sur son territoire depuis 1981, la cartographie des rivières et sources d’eau souterraines sur 4,4 million de km2 (soit près de la moitié de son territoire), ou encore sur l’analyse de 2 410 sources d’eau souterraines à travers le pays présentant des propriétés médicinales intéressantes.

Le projet sera dirigé depuis l’International Center for Global-scale Geochemistry inauguré à Langfang, dans la province du Hebei, le même jour que la signature de l’accord avec l’UNESCO. Dans ce cadre, la Chine s’est engagée à mettre à disposition les données et les analyses sur une plateforme d’échange mondiale, et l’institut de géochimie proposera des formations relatives à l’analyse de ces données.
Le premier objectif du projet est de couvrir 50 % de la surface terrestre d’ici 2021 avec l’analyse de 50 éléments chimiques.

Sources :
http://www.ecns.cn/2016/05-13/210358.shtml

Rédacteur : Alexandra MAZARD, alexandra.mazard[a]diplomatie.gouv.fr