Glioblastome : Contrer la résistance aux traitements

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Canada | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
29 mars 2017

Une nouvelle étude clinique du Centre universitaire de santé McGill laisse entrevoir des résultats prometteurs pour la survie des patients atteints de glioblastome, un type de cancer du cerveau particulièrement agressif.

Si certains types de tumeurs répondent bien aux traitements, d’autres, comme les glioblastomes – la forme la plus commune et la plus agressive de tumeur cérébrale – sont connus pour leur caractère récurrent et très envahissant. Pour les patients à qui l’on a diagnostiqué ce type de cancer et qui suivent le traitement standard, la survie médiane est de 16 mois.

À partir de données récentes sur le fonctionnement de la chimiothérapie, une équipe de chercheurs du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) a mis au point une nouvelle approche clinique permettant d’accroître l’efficacité du traitement des glioblastomes et porter ainsi le taux de survie des patients à 22 mois – une nouvelle source d’espoir très attendue par tous les patients souffrant de cette maladie particulièrement insidieuse. Les conclusions de la phase II de ces essais cliniques très prometteurs ont été publiées dans l’ International Journal of Radiation Oncology .

En plus de leur développement très rapide, les cellules cancéreuses du glioblastomes, dont les cellules souches, sont particulièrement résistantes aux rayons ionisants de la radiothérapie et à l’action des chimiothérapies qui constitue le traitement classique de ces tumeurs. Par conséquent, lors des périodes de convalescence (post opératoire), les cellules cancéreuses restantes continuent de proliférer.

La nouvelle approche clinique consiste à administrer au patient une chimiothérapie appelée néo-adjuvante, avant un traitement classique du glioblastome. Elle aurait pour effet d’augmenter l’efficacité du traitement en ciblant les cellules souches responsables de la récurrence du cancer. De cette manière, la chimiothérapie néo-adjuvante permet de bloquer la progression de la tumeur pendant la phase de convalescence. Une radiothérapie accélérée suite à la chimiothérapie néo-adjuvante (réduction d’un tiers du nombre de séances de radiothérapie sur un temps plus court) contribuerait également à freiner la progression de la maladie.

D’autres recherches sont nécessaires, mais les résultats obtenus jusqu’ici sont très prometteurs. « Cinquante pour cent des patients de notre étude sont encore en vie deux ans après leur diagnostic - c’est très encourageant et nous sommes très optimistes », conclut le Dr Shenouda.

En savoir plus :
International Journal of Radiation Oncology  : A Phase II trial of Neo-adjuvant Temozolomide followed by Hypofractionated Accelerated Radiotherapy with Concurrent and Adjuvant Temozolomide for Patients with Glioblastoma George Shenouda MBBCh, PhD, FRCP, Luis Souhami MD, FASTRO, Kevin Petrecca MD, Scott Owen MD, Valerie Panet-Raymond MD, Marie-Christine Guiot MD, Andrea Gomez Corredor PhD, Bassam Abdulkarim MD PhD.
DOI : http://dx.doi.org/10.1016/j.ijrobp.2016.11.006

Source :
Communiqué de presse de l’Université McGill – 23 mars 2017

Relayé par : Clémence Rampillon, chargée de mission Science et Technologie à Montréal, clemence.rampillon[a]diplomatie.gouv.fr