Maladie de Lyme - l’efficacité d’une pommade antibiotique doit encore être prouvée

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Autriche

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Autriche | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
23 janvier 2017

Les recherches menées par une équipe internationale de scientifiques pilotée par l’Université de médecine de Vienne ont fait apparaître une absence de symptômes cliniques liés à la maladie de Lyme parmi des personnes mordues par une tique et s’étant vu administrer une pommade antibiotique à base d’azithromycine.

L’Université de médecine de Vienne a précisé fin décembre que ses recherches sur l’efficacité d’une pommade antibiotique contre la borréliose de Lyme devaient être confirmées par une étude indépendante de grande ampleur et ce dans la mesure où il ne s’agissait pas de l’objet premier des recherches menées.

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Le Josephinium, l’un des bâtiments de l’Université de médecine de Vienne

Le Josephinium, l’un des bâtiments de l’Université de médecine de Vienne


meduniwien.ac.at

Ces recherches ont fait apparaître une absence de symptômes cliniques liés à cette maladie parmi un échantillon de 1.000 personnes fraîchement mordues par une tique, et qui s’étaient vu administrer une pommade antibiotique à base d’azithromycine. L’étude ne s’est par ailleurs pas avérée concluante concernant la séroconversion (recherche des anticorps), un de ses principaux objets, et a été interrompue pour cette raison. L’absence première d’apparition de symptômes chez les patients traités à l’azithromycine, quand sept infections s’étaient déclarées dans le groupe sous placebo, représente toutefois une piste intéressante appelant des recherches approfondies.

L’étude portant sur cette pommade a été publiée dans la revue médicale réputée « The Lancet Infectious Diseases  » . Cette étude était pilotée par l’Université de médecine de Vienne, en collaboration avec les universités de médecine de Graz et d’Innsbruck, un hôpital de Linz, le centre de médecine des voyages de St. Pölten ainsi que des partenaires allemands (Berlin, Würzburg) et suisses (Zurich).

Identifiée pour la première fois aux États-Unis en 1975, la maladie de Lyme, une affection d’origine bactérienne transmise par la tique, peut conduire à de graves complications neurologiques et articulaires si elle n’est pas détectée et traitée à temps. La maladie de Lyme est en pleine expansion en Europe avec 200.000 nouveaux cas par an, dont 24.000 en Autriche, selon les auteurs de l’étude.

En Europe, 20% des tiques sont porteuses de la borréliose et environ 5% des morsures de tiques se soldent par transmission de la maladie, selon les estimations.

Sources :

Rédacteur : Etienne Gonon-Pelletier etienne.gonon-pelletier[a]diplomatie.gouv.fr