Nouveau procédé de régénération des charbons actifs pour clarifier les eaux usées

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Allemagne | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement | Science de la matière : matériaux, physique, chimie, optique
26 mars 2017

Pour filtrer les micropolluants présents dans les eaux usées, les stations de retraitement emploient souvent du charbon actif. Le but du projet ꞌꞌZero Traceꞌꞌ qui a débuté en février 2017 est d’utiliser des matériaux adsorbants issus de ressources renouvelables locales.

Dans les stations d’épuration, la filtration des eaux usées par des charbons actifs permet de limiter la présence de microparticules potentiellement toxiques. Une fois saturés, les charbons actifs sont soit remplacés, soit réactivés par combustion des polluants. Ce procédé a deux désavantages : les charbons actifs proviennent de ressources non renouvelables et le processus de régénération est énergétiquement et logistiquement coûteux.

Le projet ꞌꞌZero Traceꞌꞌ vise deux objectifs. Le 1er est que les matériaux adsorbants utilisés doivent provenir de sources renouvelables disponibles en grande quantité et à faible coût telles que des coques de noix de coco. Ils doivent également permettre l’adsorption du plus grand nombre de polluants possible. Cette partie du projet est portée par l’office allemand pour le contrôle des matériaux (BAM) et la société EVERS spécialisée dans les procédés de filtration d’eau. Le second objectif est de pouvoir régénérer facilement les matériaux adsorbants en utilisant un courant électrique provoquant la libération des polluants adsorbés par échauffement des matériaux adsorbants. L’institut Fraunhofer pour les technologies de l’environnement, de la sécurité et de l’énergie (UMSICHT) d’Oberhausen (Rhénanie du Nord-Westphalie) et les sociétés EnviroChemie et inter3 développent ce nouveau procédé de régénération en définissant les matériaux qui pourraient y être adaptés. Une phase de test de ce procédé est prévue dans deux stations d’épuration du syndicat des eaux de la Rhénanie du Nord-Westphalie (Wupperverband).

Le mois de février 2017 a marqué le début du projet ꞌꞌZero Traceꞌꞌ pour une durée de 3 ans qui est soutenu par le ministère fédéral allemand de l’Enseignement et de la Recherche.


Source : "Nachhaltige Aktivkohleverfahren zur Entfernung von Mikroschadstoffen aus Abwasser", communiqué de l’institut Fraunhofer UMSICHT, 02/03/2017 – https://www.umsicht.fraunhofer.de/de/presse-medien/2017/projektstart-zero-trace.html

Rédacteur : Luc Massat, luc.massat[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr