Quatre chercheurs de l’Université de médecine et de l’Université d’Innsbruck obtiennent une bourse ERC pour un total de près de 10 millions d’euros

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25 avril 2018

Trois chercheurs de l’Université de médecine d’Innsbruck (Med-Uni) et un scientifique de l’Université Leopold Franzens (d’Innsbruck) ont reçu une bourse « Advanced Grant » du Conseil européen de la recherche (ERC). Ces importantes bourses soutenant des projets d’excellence représentent un total de 7.5 millions d’euros pour les trois chercheurs de la Med-Uni et de 2.4 millions pour le scientifique de l’Université d’Innsbruck.

Ces bourses ont été décernées au physicien quantique Hanns-Christoph Nägerl de l’Université d’Innsbruck, au généticien cellulaire Gottfried Baier, au bioinformaticien Zlatko Trajanoski et à l’immunologiste du développement Andreas Villunger de la Med-Uni. Les trois médecins mènent des recherches dans le domaine de l’immuno-oncologie.

Hanns-Christoph Nägerl de l’Institut de physique expérimentale reçoit la bourse pour ses recherches sur la matière quantique ultrafroide. Né en Allemagne, il est surtout connu pour ses travaux sur les fils quantiques atomiques et les gaz quantiques moléculaires. Il avait déjà reçu, l’année dernière, le Prix Wittgenstein, prix le plus élevé de l’Autriche pour la recherche scientifique. Dans sa recherche, il traite des gaz quantiques près du zéro absolu (−273,15°C). Avec l’aide de l’ERC, il veut maintenant réaliser des simulateurs quantiques moléculaires à partir de molécules de potassium-césium.

Gottfried Baier et son équipe ont découvert, grâce aux connaissances sur la voie de signalisation de la protéine kinase C, un récepteur lymphatique prometteur qui pourrait permettre de réorienter le système immunitaire contre la tumeur et de guérir le cancer. Cependant, le taux de succès clinique a été faible, en particulier dans le cas du cancer du poumon. Le projet de recherche « HOPE » financé par l’ERC vise à acquérir une meilleure compréhension des processus moléculaires dans les cellules tumorales et immunitaires pendant la thérapie, afin d’obtenir une meilleure précision, notamment, dans le cas du cancer du poumon.

Le but du bioinformaticien Zlatko Trajanoski est de rendre l’immunothérapie contre le cancer applicable au cancer colorectal. Avec son projet de recherche "EPIC", le Macédonien veut développer des avatars qui prédisent quelle combinaison d’immunothérapie et de thérapie standard fonctionnera pour un patient donné. Concrètement, l’équipe de Trajanoski compte y parvenir en utilisant des organoïdes et des modèles informatiques. Les organoïdes sont des mini-organes qui sont cultivés (in vitro) en utilisant la biotechnologie moderne à partir du tissu des patients dans le laboratoire.

Andreas Villunger, originaire d’Innsbruck et responsable de la section immunologie du développement, étudie les processus moléculaires depuis la genèse de la cellule jusqu’à sa mort. Il a récemment décrit le rôle central du suppresseur de tumeur p53 et d’un complexe protéique responsable de son activation, "PIDDosome". Dans le projet "POLICE", Villunger et son équipe veulent maintenant savoir si "PIDDosome" est une cible pertinente pour le développement de nouvelles thérapies pour le traitement du cancer ou pour une utilisation en médecine régénérative.

En savoir plus : Le site internet de l’ERC (en anglais) présentant les « Advanced Grants » - https://erc.europa.eu/funding/advan...
Source : "Vier Forscher der Med-Uni und Uni Innsbruck erhielten ERC-Grant", article paru sur le site internet du quotidien der Standard, 4/04/2018 - https://derstandard.at/200007730777...
Rédacteur : Simon Barranque, simon.barranque[at]institutfr.at