Présentation d’Eswatini

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Présentation du pays

ESWATINI {JPEG}

Données générales

Nom officiel : Royaume d’Eswatini (anciennement royaume du Swaziland)
Nature du régime : monarchie absolue
Chef de l’État : Roi Mswati III
Chef du gouvernement : Ambrose Mandvulo Dlamini (depuis le 29/10/2018)

Données géographiques

Superficie : 13 363 km²
Capitale : Mbabané
Villes principales : Mbabane, Manzini , Lobama, Siteki
Langues officielles : swati, anglais
Monnaie : Lilangeni (SZL) (rattaché au rand sud-africain) (1 EUR = 18,43 SZL en février 2021)
Fête nationale : 6 septembre (date de l’indépendance en 1968)

Données démographiques

Population (2018) : 1,136 million d’habitants
Croissance démographique (2018) : 1,8 %
Espérance de vie à la naissance (2018) : 59 ans
Taux d’alphabétisation de la population agée de 15 à 24 ans (2018) : 95,5 %
Religion(s) : christianisme 80 %, croyances traditionnelles 18 %, islam 2 %.
Indice de développement humain : 144e sur 189 pays (PNUD, 2018)

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Enclavé entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, l’Eswatini (anciennement Swaziland) a obtenu son indépendance du Royaume-Uni en 1968. Dernière monarchie absolue d’Afrique, le régime est néanmoins doté d’une Constitution qui codifie la coutume. Le pays est dirigé par le roi Mswati III depuis avril 1986.

À l’occasion du 50e anniversaire de l’indépendance du Swaziland (19 avril 2018), le roi a annoncé que son pays changeait de nom pour reprendre son nom originel de « Royaume d’Eswatini » (« le pays des Swazis » en langue swati) au motif que le Swaziland est le seul pays d’Afrique australe à avoir conservé son nom du temps de la colonisation britannique.

Une nouvelle constitution est entrée en vigueur en février 2006. Ce texte prévoit la liberté d’association mais n’autorise toujours pas expressément le rétablissement des partis politiques et ne garantit pas l’indépendance de la justice.

Les élections parlementaires du 21 septembre 2018 se sont déroulées dans le calme, à l’exception de quelques incidents isolés. Les résultats sont un échec pour l’opposition : aucun des candidats membres du SWADEPA, principal parti d’opposition, présents dans 46 circonscriptions sur 59, n’a été élu. Un nouveau gouvernement a été formé le 6 novembre 2018.

Une feuille de route stratégique du gouvernement pour la période 2018-2023 destinée à revitaliser les secteurs vitaux de l’économie du pays, entre autres, l’énergie, les mines, la communication et les technologies de l’information, l’éducation, le tourisme, la production agricole et l’industrie agro-alimentaire a été présentée par le roi Mswati III lors de la session inaugurale du Parlement en février 2019.

Politique étrangère

L’Eswatini est membre de la SADC (communauté de développement d’Afrique australe) et du Commonwealth. Le royaume soutient le principe d’un élargissement du Conseil de sécurité des Nations unies à l’Afrique (consensus d’Ezulwini). L’Eswatini fait partie des premiers pays à avoir ratifié l’Accord de Paris sur le climat à l’automne 2016.

L’Afrique du Sud, qui plaide en faveur d’une démocratisation du régime, suit avec attention l’évolution du pays. Pretoria influe fortement sur la politique monétaire de l’Eswatini dans le cadre de l’Union douanière d’Afrique australe (SACU) et est, de loin, le premier partenaire commercial de Mbabané.

Les États-Unis participent à la distribution d’une aide dans les domaines sociaux, notamment via la Fondation Clinton et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.

L’Eswatini est le dernier État africain à reconnaître Taiwan qui a assuré quelques investissements à forte visibilité dans le pays (routes, nouvel aéroport international).

L’Union européenne est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Eswatini, après la Banque africaine de développement, avec 62 millions EUR pour le 11e Fonds européen de développement (FED) (2014-2020), qui met l’accent sur la santé, l’agriculture et la sécurité alimentaire. L’Eswatini a ratifié dès le mois d’août 2016 l’Accord de partenariat économique (APE) UE-SADC.

Situation économique

La baisse des cours du sucre, la difficile situation fiscale, la baisse des revenus douaniers perçus dans le cadre de la SACU (Southern African Custom Union) et l’accumulation d’arriérés au secteur privé ont entrainé une baisse de la croissance économique (+2 % en 2018).

Des problématiques d’ordre structurel impactent également l’économie (complexité de la régulation, prévalence du VIH de 27,3 % (2018) qui impacte la disponibilité de la main d’œuvre). L’Eswatini est de fait classé 112/190 dans le classement Doing Business et le pays conserve un fort niveau de pauvreté (63 %) avec des inégalités de revenus importantes et un taux de chômage de 41 %.

Mise à jour : 19.02.21

Informations complémentaires