Présentation de l’Ouzbékistan

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Présentation du pays

OUZBÉKISTAN {JPEG}

Données générales

Nom officiel : République d’Ouzbékistan
Nature du régime : présidentiel
Chef de l’Etat : Chavkat Mirziyoïev (réélu pour un troisième mandat le 9 juillet 2023 sur la base de la nouvelle Constitution)

Données géographiques

Superficie : 447 400 km2
Capitale : Tachkent
Villes principales : Samarcande, Boukhara, Kokand
Langue officielle : ouzbek
Monnaie : Soum (1E = 12 427 S au taux de chancellerie du 01/04/2023)
Fête nationale : 1er septembre (jour de la déclaration d’indépendance vis-à-vis de l’URSS)

Données démographiques

Population : 35,6 M en 2022 (Banque mondiale)
Taux de croissance démographique : 2,1% en 2022 (Banque mondiale)
Espérance de vie : 71 ans (UNESCO, 2021)
Taux d’alphabétisation : 100% (UNESCO, 2019)
Composition ethnique : Ouzbeks (80%), Russes (5,5%), Tadjiks (5%), Karakalpaks (2,5%), Tatars (1,5%)
Religions : Islam sunnite (88%), Christianisme orthodoxe (9%)
IDH : 0,623 (Banque mondiale, 2020)

Eléments d’actualité

Politique intérieure

Fort de 35,6 millions d’habitants, l’Ouzbékistan concentre la moitié de la population d’Asie centrale et représente la deuxième économie de la région. La mort du président Karimov en septembre 2016, chef de l’Etat depuis l’indépendance du pays, a ouvert une période de transition politique. L’ancien Premier ministre Chavkat Mirziyoïev lui a succédé le 4 décembre 2016.

Sur le plan économique, une libéralisation progressive a été engagée et des mesures phares annoncées comme la libre convertibilité de la monnaie locale (le soum), en vigueur depuis septembre 2017, la libéralisation du change, la réforme fiscale, l’amélioration de la statistique et la réorganisation des ministères. L’Ouzbékistan accomplit actuellement les démarches nécessaires pour devenir membre de l’OMC et a accédé le 10 avril 2021 au mécanisme GSP+ de l’UE.

Des progrès ont été réalisés dans le domaine des droits de l’Homme depuis 2016 (libération des prisonniers politiques ; fin du travail forcé organisé par l’Etat, notamment dans les champs de coton avec la reconnaissance par l’OIT de la fin du travail forcé des enfants). La question des droits des personnes LGBTI+ reste cependant sensible, l’article 120 du code pénal ouzbek punissant les relations sexuelles masculines consenties avec une peine allant jusqu’à 3 ans de prison. Le récent processus de réforme constitutionnelle a également été entaché par les événements insurrectionnels survenus au Karakalpakstan en juillet 2022 (officiellement 21 morts et plusieurs centaines de blessés). Le référendum du 30 avril 2023 a entériné à plus de 90% les modifications de près des deux tiers de la Constitution. Le mandat du président Chavkat Mirziyoïev a été renouvelé à la suite des élections présidentielles anticipées qui se sont tenues le 9 juillet 2023.

Politique étrangère

L’Ouzbékistan, pays doublement enclavé, mène une politique dite « multivectorielle », qui consiste à diversifier ses partenariats afin d’éviter un tête à tête pesant avec puissances régionales. Le Président Mirziyoïev a fait de la coopération régionale en Asie centrale une priorité de sa politique étrangère, confiée à son ancien ministre des Affaires étrangères, Abdulaziz Kamilov. Des progrès significatifs ont été faits pour apaiser les relations entre l’Ouzbékistan et ses voisins, après 25 ans d’autarcie, et le pays cherche maintenant à se positionner comme tête de pont d’une politique d’ouverture et de bon voisinage, avec une politique active de démarcation des frontières héritées de l’URSS (accord avec le Kirghizstan en 2022, discussions en cours avec le Tadjikistan).

L’Ouzbékistan entretient de bonnes relations avec la Russie et la Chine tout en développant les échanges avec les pays du Golfe, la Turquie, les pays occidentaux et d’autres pays d’Asie. La France est considérée comme un partenaire important de l’Ouzbékistan parmi les pays occidentaux.

L’Ouzbékistan considère également l’Afghanistan comme partie intégrante de l’Asie centrale dont la stabilisation, mise à mal par le retrait américain, permettrait aux Ouzbeks d’accéder au marché afghan ainsi que de réduire des coûts pesant sur le transit des biens vers l’Iran (port de Chabahar en particulier) et le Pakistan. L’Ouzbékistan qui possède des liens solides avec le Nord afghan et ses notables issus de la minorité ouzbèke, promeut et recherche activement des financements pour ses ambitieux projets de chemin de fer et se positionne dans les formats régionaux de paix et de stabilisation de l’Afghanistan.

Membre fondateur de la CEI, il s’est en revanche retiré de l’Organisation du traité de sécurité collective à deux reprises, en 1999 (retour en 2006) et en 2012. Il est membre à part entière depuis 2019 du Conseil turcique renommé Organisation des Etats turciques et membre de l’Organisation de coopération économique (ECO). Depuis décembre 2020, l’Ouzbékistan est observateur auprès de l’Union économique eurasiatique, UEE. L’Ouzbékistan est par ailleurs membre de l’Organisation de coopération de Shanghai, dont Tachkent accueille depuis 2002 le centre de coordination de la lutte anti- terroriste. L’Ouzbékistan a entamé des procédures d’adhésion à l’Organisation mondiale du Commerce (OMC).

Situation économique

L’économie ouzbèke est la deuxième d’Asie centrale, derrière celle du Kazakhstan. Elle repose largement sur l’exploitation des matières premières. Les produits énergétiques (principalement gaz), le coton (1,3 M d’hectares cultivés), les métaux (or, uranium cuivre) et les engrais représentent les 3/4 des exportations. Des réformes sont en cours pour libéraliser l’économie, stimuler les initiatives privées et attirer les investissements étrangers, avec l’appui de bailleurs internationaux.

Mise à jour : 23.10.23

Informations complémentaires